Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 507
L'INDUSTRIE SUCRIÈRE ET LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE
A LA LOUISIANE, AU QUEENSLAND ET AUX ILES HAWAI (1)
La Louisiane ne s'est pas tenue à la hauteur des procédés scientifiques
modernes. En 1893, il y fallait encore 20 tonnes de cannes pour produire 1 tonne
de sucre. Actuellement, plusieurs fabriques des Indes occidentales tirent
1 tonne de sucre de 10 tonnes de cannes, alors que d'autres en sont encore tou-
jours restées à l'ancien chiffre de 20 tonnes, la moyenne pouvant être évaluée à
13 et 44 tonnes. Si l'on compare à cela les résultats du Queensland, on remarque
que ces derniers sont beaucoup plus favorables. En 1897, cette colonie a retiré
97.916 tonnes de sucre de 783.000 tonnes de cannes, soit 1 tonne de sucre pour
un peu plus de 8 tonnes de cannes. Le rendement au Queensland est donc
2 fois 1/2 plus fort que dans la Louisiane ; dans les îles Sandwich, il est triple
de celui de la Louisiane.
La quantité de sucre fabriquée au Queensland en 1898 a été de 163.734 tonnes.
Il y a actuellement en activité 77 usines, dont 14 où l'on ne fait qu'extraire le jus
de la canne : 3 raffineries et 60 fabriques complètes. Plus de 30.000 personnes
vivent de l'industrie sucrière et 111.091 acres de terres sont livrés à la culture
de la canne à sucre. La constitution du sol et la situation topographique dans
les îles Sandwich sont tout le contraire de ce qui se présente dans la zone
sucrière de la Guyane par exemple. Des méthodes de culture employées sur les
bords du Pacifique méridional, peu de chose pourrait être mis à profit autre
part. Quinze cents livres de mélange de guano employées par acre semblent, à
première vue, être une quantité considérable; mais, à en juger d'après le prix
(40 à 50 fr. par tonne), ce guano doit être d'une qualité très inférieure. La pro-
duction du sucre, en terre fertile, n'est pas des plus remarquables, quand on
considère que les tonnes sont des tonnes américaines, c'est-à- dire de 2.000 livres.
De même, la croissance sur les terres irriguées n'est pas phénoménale,
attendu que les cannes n'atteignent qu'une hauteur de 15 à 16 pieds quand on
les coupe. C'est cependant une bonne moyenne pour l'espèce de cannes qu'on y
cultive, notamment le Rose Bamboo, qui est la même que le White Transparent, le
Caledonian Queeti, le Jlamuri, le Rappoe et autres synonymes importés dans la
Guyane anglaise des Indes occidentales, du Queensland et d'autres pays.
Les points principaux concernant la culture de la canne à sucre à Hawaï sont
que la canne est coupée tous les dix-huit mois, dans certains cas, tous les douze
mois; un acre de terre produit à peine 5 moissons en sept ans ; la culture du
sol est très intensive et se fait à peu près de la façon suivante :
La surface entière est labourée à une profondeur de 10 à 15 E. dm. et ensuite
on trace les sillons à une distance de o à 6 dm. et à une profondeur de 8 à 10 dm.
Ensuite on apporte le fumier (un mélange de guano, coûtant de 40 à 45 shellings
la tonne), soit 750 livres par acre impérial. Une double rangée de jeunes tiges
est plantée dans les sillons. Ensuite la terre est sarclée et retournée au moyen
d'un cultivator à un cheval. Quand les pousses sortent bien de terre, on apporte
la seconde dose de fumier — 750 livres par acre — même mélange, donc au
total 1.500 livres par acre. Le sol est mou et le drainage se fait naturellement
- sous ce rapport il n'y a :pas de frais à faire.
(1) Nous avons emprunté cet intéressant article à la Gazette Coloniale de Bruxelles (1900, nO 28) ;
il semble être une traduction d'après le Louisiana Phniter.
L'INDUSTRIE SUCRIÈRE ET LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE
A LA LOUISIANE, AU QUEENSLAND ET AUX ILES HAWAI (1)
La Louisiane ne s'est pas tenue à la hauteur des procédés scientifiques
modernes. En 1893, il y fallait encore 20 tonnes de cannes pour produire 1 tonne
de sucre. Actuellement, plusieurs fabriques des Indes occidentales tirent
1 tonne de sucre de 10 tonnes de cannes, alors que d'autres en sont encore tou-
jours restées à l'ancien chiffre de 20 tonnes, la moyenne pouvant être évaluée à
13 et 44 tonnes. Si l'on compare à cela les résultats du Queensland, on remarque
que ces derniers sont beaucoup plus favorables. En 1897, cette colonie a retiré
97.916 tonnes de sucre de 783.000 tonnes de cannes, soit 1 tonne de sucre pour
un peu plus de 8 tonnes de cannes. Le rendement au Queensland est donc
2 fois 1/2 plus fort que dans la Louisiane ; dans les îles Sandwich, il est triple
de celui de la Louisiane.
La quantité de sucre fabriquée au Queensland en 1898 a été de 163.734 tonnes.
Il y a actuellement en activité 77 usines, dont 14 où l'on ne fait qu'extraire le jus
de la canne : 3 raffineries et 60 fabriques complètes. Plus de 30.000 personnes
vivent de l'industrie sucrière et 111.091 acres de terres sont livrés à la culture
de la canne à sucre. La constitution du sol et la situation topographique dans
les îles Sandwich sont tout le contraire de ce qui se présente dans la zone
sucrière de la Guyane par exemple. Des méthodes de culture employées sur les
bords du Pacifique méridional, peu de chose pourrait être mis à profit autre
part. Quinze cents livres de mélange de guano employées par acre semblent, à
première vue, être une quantité considérable; mais, à en juger d'après le prix
(40 à 50 fr. par tonne), ce guano doit être d'une qualité très inférieure. La pro-
duction du sucre, en terre fertile, n'est pas des plus remarquables, quand on
considère que les tonnes sont des tonnes américaines, c'est-à- dire de 2.000 livres.
De même, la croissance sur les terres irriguées n'est pas phénoménale,
attendu que les cannes n'atteignent qu'une hauteur de 15 à 16 pieds quand on
les coupe. C'est cependant une bonne moyenne pour l'espèce de cannes qu'on y
cultive, notamment le Rose Bamboo, qui est la même que le White Transparent, le
Caledonian Queeti, le Jlamuri, le Rappoe et autres synonymes importés dans la
Guyane anglaise des Indes occidentales, du Queensland et d'autres pays.
Les points principaux concernant la culture de la canne à sucre à Hawaï sont
que la canne est coupée tous les dix-huit mois, dans certains cas, tous les douze
mois; un acre de terre produit à peine 5 moissons en sept ans ; la culture du
sol est très intensive et se fait à peu près de la façon suivante :
La surface entière est labourée à une profondeur de 10 à 15 E. dm. et ensuite
on trace les sillons à une distance de o à 6 dm. et à une profondeur de 8 à 10 dm.
Ensuite on apporte le fumier (un mélange de guano, coûtant de 40 à 45 shellings
la tonne), soit 750 livres par acre impérial. Une double rangée de jeunes tiges
est plantée dans les sillons. Ensuite la terre est sarclée et retournée au moyen
d'un cultivator à un cheval. Quand les pousses sortent bien de terre, on apporte
la seconde dose de fumier — 750 livres par acre — même mélange, donc au
total 1.500 livres par acre. Le sol est mou et le drainage se fait naturellement
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