Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 475
demander, au contraire, s'il ne faut pas attribuer surtout à la chaux des scories, la grande
fart de l'avantage constaté.
<• C'est que mon expérience, j'en ai fait trop tard la remarque, a été incom-
plète. J'aurais dû, pour me procurer tous les éléments d'un jugement motivé,
repiquer une quatrième parcelle de plants traitée à la chaux seule. Car s'il était
démontré par une expérience ainsi complétée que la chaux des scories joue, en
cette occasion, un rôle essentiel, il est évident que nous aurions cette chaux sur
place à meilleur compte que celle des résidus de déphosphoration qui nous par-
viendrait grevée de gros frais de transport. Et cela aurait son importance dans
une culture dont les revenus à l'hectare sont si faibles (1).
« Mais ces expériences sont surtout affaire de spécialistes ou de riches agro-
nomes. La Chambre pourrait donc demander au Service de l'Agriculture de s'en
charger, et de vouloir bien fournir des conclusions pratiques en ce qui concerne
les proportions dans lesquelles participent, au résultat final, d'un côté le phos-
phate, de l'autre, la chaux des scories Thomas. »
La Chambre a adopté la manière de voir de M. Josselme et prié son Président
de faire le nécessaire auprès de qui de droit pour obtenir que les expériences
proposées soient faites dès la prochaine saison.
TRAITEMENT DE UHEMILEIA DU CAFÉIER
BURCK vient de faire paraître, dans le « De Koffie-Gids » du 15 juin, un long
article en réponse à l'étude du Dr Delacroix sur les maladies du caféier, publiée
dans la Revue des Cultures Coloniales (il se réfère à la traduction parue dans les
numéros 36, 39, 43, 46 et 47 de 1899 et les numéros 2 et 4 de 1900 du « De
Indische Mercuur »). Il s'y occupe uniquement de YHemileia et s'élève contre
l'emploi de la bouillie bordelaise qu'il déclare inefficace malgré les apparences
de quelques expériences faites en particulier par le professeur SADEBECK, de
Hambourg.
Nous croyons utile de reproduire ici les conseils pratiques sur le traitement
de Y Hemileia que BUHCK donne à cette occasion :
« Un traitement répété au moyen d'une solution vénéneuse peut seul, à mon
avis, conserver le caféier libre d'Hemileia. La meilleure solution à employer est
une infusion de tabac, à appliquer deux fois par semaine pendant toute la durée
de la mousson occidentale.
En pratique, le moyen n'est pas réalisable dans une caféerie, mais il l'est parfai-
tement dans les pépinières; il dépend donc du chef de l'entreprise que les jeunes
caféiers, au moment de leur plantation à demeure, soient absolument libres
d'Hemileia; or, c'est, de toute façon, un grand avantage. On est toujours forcé
d'arroser les plates-bandes de la pépinière : qu'on les arrose donc avec de l'eau
de tabac au lieu d'eau simple, et avec un pulvérisateur au lieu d'un arrosoir
ordinaire. »
Dans un second chapitre, BURCK démontre l'innocuité parfaite des feuilles
mortes gisant à terre, fussent-elles couvertes de spores d'Hemileia; elles ne sont
(1) Il s agit essentiellement, ici, des sols à réaction acide. — Encore faudrait-il employer la chaux
avec circonspection, car le souvenir n'est pas perdu, dans la Mayenne, d'une prospérité sans pré-
cédent, trop tôt suivie d'une ruine générale, pour avoir usé sans discernement de l'engrais réactif
calcaire. Il est donc important, aussi, de surveiller l'action des scories, sous ce rapport.
demander, au contraire, s'il ne faut pas attribuer surtout à la chaux des scories, la grande
fart de l'avantage constaté.
<• C'est que mon expérience, j'en ai fait trop tard la remarque, a été incom-
plète. J'aurais dû, pour me procurer tous les éléments d'un jugement motivé,
repiquer une quatrième parcelle de plants traitée à la chaux seule. Car s'il était
démontré par une expérience ainsi complétée que la chaux des scories joue, en
cette occasion, un rôle essentiel, il est évident que nous aurions cette chaux sur
place à meilleur compte que celle des résidus de déphosphoration qui nous par-
viendrait grevée de gros frais de transport. Et cela aurait son importance dans
une culture dont les revenus à l'hectare sont si faibles (1).
« Mais ces expériences sont surtout affaire de spécialistes ou de riches agro-
nomes. La Chambre pourrait donc demander au Service de l'Agriculture de s'en
charger, et de vouloir bien fournir des conclusions pratiques en ce qui concerne
les proportions dans lesquelles participent, au résultat final, d'un côté le phos-
phate, de l'autre, la chaux des scories Thomas. »
La Chambre a adopté la manière de voir de M. Josselme et prié son Président
de faire le nécessaire auprès de qui de droit pour obtenir que les expériences
proposées soient faites dès la prochaine saison.
TRAITEMENT DE UHEMILEIA DU CAFÉIER
BURCK vient de faire paraître, dans le « De Koffie-Gids » du 15 juin, un long
article en réponse à l'étude du Dr Delacroix sur les maladies du caféier, publiée
dans la Revue des Cultures Coloniales (il se réfère à la traduction parue dans les
numéros 36, 39, 43, 46 et 47 de 1899 et les numéros 2 et 4 de 1900 du « De
Indische Mercuur »). Il s'y occupe uniquement de YHemileia et s'élève contre
l'emploi de la bouillie bordelaise qu'il déclare inefficace malgré les apparences
de quelques expériences faites en particulier par le professeur SADEBECK, de
Hambourg.
Nous croyons utile de reproduire ici les conseils pratiques sur le traitement
de Y Hemileia que BUHCK donne à cette occasion :
« Un traitement répété au moyen d'une solution vénéneuse peut seul, à mon
avis, conserver le caféier libre d'Hemileia. La meilleure solution à employer est
une infusion de tabac, à appliquer deux fois par semaine pendant toute la durée
de la mousson occidentale.
En pratique, le moyen n'est pas réalisable dans une caféerie, mais il l'est parfai-
tement dans les pépinières; il dépend donc du chef de l'entreprise que les jeunes
caféiers, au moment de leur plantation à demeure, soient absolument libres
d'Hemileia; or, c'est, de toute façon, un grand avantage. On est toujours forcé
d'arroser les plates-bandes de la pépinière : qu'on les arrose donc avec de l'eau
de tabac au lieu d'eau simple, et avec un pulvérisateur au lieu d'un arrosoir
ordinaire. »
Dans un second chapitre, BURCK démontre l'innocuité parfaite des feuilles
mortes gisant à terre, fussent-elles couvertes de spores d'Hemileia; elles ne sont
(1) Il s agit essentiellement, ici, des sols à réaction acide. — Encore faudrait-il employer la chaux
avec circonspection, car le souvenir n'est pas perdu, dans la Mayenne, d'une prospérité sans pré-
cédent, trop tôt suivie d'une ruine générale, pour avoir usé sans discernement de l'engrais réactif
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