Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 503
Le sol où croît et prospère l'Ananas varie, pourrait-on dire, à l'infini; il
affectionne cependant les terrains légers, siliceux, dont les éléments proviennent
de la décomposition des roches granitiques, volcaniques, gréseuses, etc. ; il se
rencontre dans la plaine, comme dans les fissures des rochers escarpés; il aime
le découvert, le grand air, le soleil et un sol nu, c'est-à-dire non envahi par les
mauvaises herbes, les hautes graminées; il a en plus bon appétit et demande une
table bien servie en éléments riches, en terreaux fertiles.
L'Ananas cultivé se multiplie exceptionnellement par la voie du semis, les
graines du reste sont des plus rares dans le fruit; c'est par boutures ou œilletons
qu'on le propage: les œilletons sont de deux sortes, ou ce sont des rejets qui se
forment au pied, à l'aisselle des feuilles inférieures de la touffe, ou le bourgeon
feuillé qui couronne le fruit. On a fortement discuté à savoir lequel de ces deux
jets (du bas de la tige ou du sommet du fruit) est le meilleur pour la multiplica-
tion ; on ne s'est pas mis d'accord à ce sujet. Nous pensons, quant à nous, que
les oeilletons caulinaires donnent des plantes plus vigoureuses; d'autre part, ils
sont multiples, tandis que l'œilleton-couronne est unique et toujours accompagne
le fruit au marché.
En Floride, l'Ananas est cultivé, comme disent les Anglais, en grande exten-
sion, en plein champ sur la côte Est, et dans l'intérieur du pays sous abri.
La construction de ces abris protecteurs s'élève encore à un prix notable et
varie de 300 à 500 dollars par acre (40 1/2 ares). L'achat des œilletons de pre-
mière plantation occasionne aussi une dépense, le prix varie depuis un cent à
40 cents pour l'unité : on estime qu'en cultivant soi-même les pieds mères, le coût
des œilletons serait de 200 dollars pour planter un acre (40 1/2 ares).
Voici les variétés qui y sont le plus cultivées : Abbaka, Smooth Cayenne, Enville
City, Golden ou Egyptian Queen et le Black Jamaica. Cependant on cultive plus le
Red Spanish que n'importe quelle variété, parce qu'il est plus fertile, plus rus-
tique et à meilleur compte.
On estime que le prix de la fertilisation, c'est-à-dire des engrais à donner
pendant la végétation, est à peu près de 100 dollars par acre chaque année : trois
tonnes d'engrais sont distribuées en six applications comme fumure complémen-
taire. On y fait grand cas de la farine de graine de coton et du noir d'os en
mélange de 900 livres de la première et de 700 livres du second, avec 300 livres
de nitrate de soude et 200 livres de sulfate de potasse. On emploie également,
toujours pour la même superficie : 800 livres de tiges de tabac moulues, 400 livres
de farine de semence de coton, 500 livres de sang desséché et d'os, 100 livres de
nitrate de soude et 200 livres de sulfate de potasse.
Un grand nombre de cultivateurs emploient de fortes quantités de fumier
d'étable, enrichi par de la farine d'os et du sulfate de potasse, Malgré les fortes
dépenses d'installation et d'entretien que nécessite la culture de l'Ananas sans
abri, elle prend d'année en année plus d'extension en Floride et donne de larges
bénéfices aux cultivateurs.
L'archipel des Açores est aussi un centre de production d'Ananas : il est le
principal pourvoyeur des marchés de l'Europe de ce fruit : Londres en reçoit
plus de 300.000 par an.
Bien que le climat des Açores soit absolument maritime, égal, très humide et
sain, la culture de l'Ananas ne peut s'y faire que sous abri et en serre.
Dans nos cultures forcées d'autrefois, il fallait ordinairement trois ans pour que
la plante parcourût toutes les phases de sa végétation : dans les pays chauds,
Le sol où croît et prospère l'Ananas varie, pourrait-on dire, à l'infini; il
affectionne cependant les terrains légers, siliceux, dont les éléments proviennent
de la décomposition des roches granitiques, volcaniques, gréseuses, etc. ; il se
rencontre dans la plaine, comme dans les fissures des rochers escarpés; il aime
le découvert, le grand air, le soleil et un sol nu, c'est-à-dire non envahi par les
mauvaises herbes, les hautes graminées; il a en plus bon appétit et demande une
table bien servie en éléments riches, en terreaux fertiles.
L'Ananas cultivé se multiplie exceptionnellement par la voie du semis, les
graines du reste sont des plus rares dans le fruit; c'est par boutures ou œilletons
qu'on le propage: les œilletons sont de deux sortes, ou ce sont des rejets qui se
forment au pied, à l'aisselle des feuilles inférieures de la touffe, ou le bourgeon
feuillé qui couronne le fruit. On a fortement discuté à savoir lequel de ces deux
jets (du bas de la tige ou du sommet du fruit) est le meilleur pour la multiplica-
tion ; on ne s'est pas mis d'accord à ce sujet. Nous pensons, quant à nous, que
les oeilletons caulinaires donnent des plantes plus vigoureuses; d'autre part, ils
sont multiples, tandis que l'œilleton-couronne est unique et toujours accompagne
le fruit au marché.
En Floride, l'Ananas est cultivé, comme disent les Anglais, en grande exten-
sion, en plein champ sur la côte Est, et dans l'intérieur du pays sous abri.
La construction de ces abris protecteurs s'élève encore à un prix notable et
varie de 300 à 500 dollars par acre (40 1/2 ares). L'achat des œilletons de pre-
mière plantation occasionne aussi une dépense, le prix varie depuis un cent à
40 cents pour l'unité : on estime qu'en cultivant soi-même les pieds mères, le coût
des œilletons serait de 200 dollars pour planter un acre (40 1/2 ares).
Voici les variétés qui y sont le plus cultivées : Abbaka, Smooth Cayenne, Enville
City, Golden ou Egyptian Queen et le Black Jamaica. Cependant on cultive plus le
Red Spanish que n'importe quelle variété, parce qu'il est plus fertile, plus rus-
tique et à meilleur compte.
On estime que le prix de la fertilisation, c'est-à-dire des engrais à donner
pendant la végétation, est à peu près de 100 dollars par acre chaque année : trois
tonnes d'engrais sont distribuées en six applications comme fumure complémen-
taire. On y fait grand cas de la farine de graine de coton et du noir d'os en
mélange de 900 livres de la première et de 700 livres du second, avec 300 livres
de nitrate de soude et 200 livres de sulfate de potasse. On emploie également,
toujours pour la même superficie : 800 livres de tiges de tabac moulues, 400 livres
de farine de semence de coton, 500 livres de sang desséché et d'os, 100 livres de
nitrate de soude et 200 livres de sulfate de potasse.
Un grand nombre de cultivateurs emploient de fortes quantités de fumier
d'étable, enrichi par de la farine d'os et du sulfate de potasse, Malgré les fortes
dépenses d'installation et d'entretien que nécessite la culture de l'Ananas sans
abri, elle prend d'année en année plus d'extension en Floride et donne de larges
bénéfices aux cultivateurs.
L'archipel des Açores est aussi un centre de production d'Ananas : il est le
principal pourvoyeur des marchés de l'Europe de ce fruit : Londres en reçoit
plus de 300.000 par an.
Bien que le climat des Açores soit absolument maritime, égal, très humide et
sain, la culture de l'Ananas ne peut s'y faire que sous abri et en serre.
Dans nos cultures forcées d'autrefois, il fallait ordinairement trois ans pour que
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