Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
456 REVUE DES CULTURES COLONIALES
elle a un grand nombre d'utilisations industrielles locales. Quant aux essais de
cultures par l'Européen, ils en sont encore à la période de tâtonnement.
« Le décorticage se fait à la main et les indigènes utilisent la Ramie non
dégommée.
« Le champ d'expérience est très vaste et sans doute on y pourrait faire d'inté-
ressantes tentatives. Mais encore faudrait-il avoir des acheteurs qui con-
sentent à venir prendre sur place le produit. En général, les colons ont été
découragés par l'absence de demandes et par l'insuffisance des prix offerts. »
Sur la demande de M. le Président concernant les tentatives faites par
M.Crozat de Fleury,M. Viterbo répond que la mission de M. Crozat de Fleury n'a
rien donné; puis en 1889 est venu M. Dumas; et ensuite M. Galianotch dans
ta province de Hanoï ; mais les uns et les autres n'ont obtenu aucun résultat.
M. le Président rappelle que M. Crozat de Fleury avait proposé à M. Barbe,
ministre de l'agriculture, de faire préparer la Ramie à la main par les indigènes
et de la faire recevoir en paiement de l'impôt, mais l'administration locale a fait
quelques difficultés. M. Viterbo dit que le gouvernement ayant aboli le système
du paiement de l'impôt en nature, aujourd'hui une proposition d'établir
le paiement de l'impôt en Ramie trouverait les mêmes résistances auprès de
l'administration locale.
M. Gavelle-Brière rappelle les divers points de la mission Fleury et M. Viterbo
se souvient que les essais ont été infructueux : à cette époque-là, la colonisation
était timide, on n'en était pas arrivé encore à la période de pacification dans
laquelle l'Indo-Chine est entrée et qui permet de mettre à profit les immenses
territoires dont nous disposons.
A la question de M. Cornu : « La quantité produite par les indigènes est-elle
considérable? » M. Viterbo répond : « De Haïphong à Saïgon il y a 1.500 kilo-
mètres de côtes habitées par des pêcheurs; ils ont leur outillage complet en
Ramie, mais leur outillage ne provient évidemment que de la petite culture.
Leurs procédés de travail sont très simples : ils mettent leur Ramie à rouir, puis
ils la décortiquent et la dégomment, mais ce dégommage doit se faire d'une
façon tout à fait imparfaite. »
Sur les demandes de MM. Gavelle-Brière et Promio concernant le rouissage, le
filage et l'état de la main-d'œuvre s'appliquant à la Ramie, M. Viterbo rappelle
encore une fois qu'il n'est pas un spécialiste et qu'il n'est pas préparé pour
répondre à toutes ces questions. Cependant il affirme que des entreprises de
cette nature trouveraient au Tonkin une situation favorable, une main-d'œuvre
abondante, intelligente et à bon marché, c'est-à-dire d'environ 30, 35 et 40 cen-
times de notre monnaie, change compris, ouvriers non nourris. Le travail aux
pièces est praticable, car le métayage donne de très bons résultats.
Si les indigènes indo-chinois sont chétifs en apparence, ce sont de bons tra-
vailleurs, résistant à la fatigue et au climat : de plus,ils sont très intelligents.
M. Viterbo termine en disant qu'il ne peut répondre avec précision aux détails
qui lui sont demandés sur la décortication, le séchage et la quantité de pro-
duits obtenue par jour, mais il prie le Congrès de lui faire un questionnaire
auquel il répondra après enquête surplace.
Le Congrès remercie M. Viterbo de ses renseignements et de son précieux
concours.
Avant de clore cette discussion, M. Michotte rappelle pourquoi la mission
Crozat de Fleury ne pouvait réussir : le procédé que l'on voulait imposer aux
elle a un grand nombre d'utilisations industrielles locales. Quant aux essais de
cultures par l'Européen, ils en sont encore à la période de tâtonnement.
« Le décorticage se fait à la main et les indigènes utilisent la Ramie non
dégommée.
« Le champ d'expérience est très vaste et sans doute on y pourrait faire d'inté-
ressantes tentatives. Mais encore faudrait-il avoir des acheteurs qui con-
sentent à venir prendre sur place le produit. En général, les colons ont été
découragés par l'absence de demandes et par l'insuffisance des prix offerts. »
Sur la demande de M. le Président concernant les tentatives faites par
M.Crozat de Fleury,M. Viterbo répond que la mission de M. Crozat de Fleury n'a
rien donné; puis en 1889 est venu M. Dumas; et ensuite M. Galianotch dans
ta province de Hanoï ; mais les uns et les autres n'ont obtenu aucun résultat.
M. le Président rappelle que M. Crozat de Fleury avait proposé à M. Barbe,
ministre de l'agriculture, de faire préparer la Ramie à la main par les indigènes
et de la faire recevoir en paiement de l'impôt, mais l'administration locale a fait
quelques difficultés. M. Viterbo dit que le gouvernement ayant aboli le système
du paiement de l'impôt en nature, aujourd'hui une proposition d'établir
le paiement de l'impôt en Ramie trouverait les mêmes résistances auprès de
l'administration locale.
M. Gavelle-Brière rappelle les divers points de la mission Fleury et M. Viterbo
se souvient que les essais ont été infructueux : à cette époque-là, la colonisation
était timide, on n'en était pas arrivé encore à la période de pacification dans
laquelle l'Indo-Chine est entrée et qui permet de mettre à profit les immenses
territoires dont nous disposons.
A la question de M. Cornu : « La quantité produite par les indigènes est-elle
considérable? » M. Viterbo répond : « De Haïphong à Saïgon il y a 1.500 kilo-
mètres de côtes habitées par des pêcheurs; ils ont leur outillage complet en
Ramie, mais leur outillage ne provient évidemment que de la petite culture.
Leurs procédés de travail sont très simples : ils mettent leur Ramie à rouir, puis
ils la décortiquent et la dégomment, mais ce dégommage doit se faire d'une
façon tout à fait imparfaite. »
Sur les demandes de MM. Gavelle-Brière et Promio concernant le rouissage, le
filage et l'état de la main-d'œuvre s'appliquant à la Ramie, M. Viterbo rappelle
encore une fois qu'il n'est pas un spécialiste et qu'il n'est pas préparé pour
répondre à toutes ces questions. Cependant il affirme que des entreprises de
cette nature trouveraient au Tonkin une situation favorable, une main-d'œuvre
abondante, intelligente et à bon marché, c'est-à-dire d'environ 30, 35 et 40 cen-
times de notre monnaie, change compris, ouvriers non nourris. Le travail aux
pièces est praticable, car le métayage donne de très bons résultats.
Si les indigènes indo-chinois sont chétifs en apparence, ce sont de bons tra-
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duits obtenue par jour, mais il prie le Congrès de lui faire un questionnaire
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