Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
454 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Songez qu'il faut 120 kil. de charbon pour évaporer 1 mètre cube d'eau. théo-
riquement. Le fabricant dépensera beaucoup plus !.
Si la décortication en sec était facile, je serais le premier à la préconiser,
j'aurais une machine beaucoup plus facile à manœuvrer.
Nulle part on ne pourra dire que la décortication à l'état sec est possible : ni
en Algérie, ni au Tonkin, ni à Sumatra.
M. Favier proteste au nom de l'Algérie. Divers membres font remarquer que
du Tonkin à Sumatra on ne fait que le china-grass.
M. Rivière reconnaît que les cultivateurs ont toujours été aux prises avec de
grandes difficultés de manipulation pour le traitement en sec. Il rappelle que les
populations indo-chinoises ont toujours traité en vert. Pour lui, moins les tiges
sont sèches, plus la décortication se fait mal pour le travail en sec. Pour faire
sécher, il faut des espaces immenses et des frais de manipulation énormes. Sans
doute on a bien essayé d'obtenir la dessiccation à l'air libre ; mais dans ce système
la dessiccation absolue est difficile, sinon impossible à obtenir. En somme, c'est là
une question d'appréciation industrielle. La corderie dira d'ailleurs qu'elle ne
tient pas à une défibration absolue. Chacun se place à son point de vue, mais
M. Rivière pense que, pour arriver à mettre tout le monde d'accord, on doit
arriver à déterminer les moyens les plus simples et les plus pratiques de pro-
duction, dans un but déterminé, visant telle ou telle industrie.
M. Favier signale qu'il a séché de la Ramie à Saint-Denis-du-Sig, en Egypte et
même en France.
M. Promio, sans pouvoir rien nous dire encore, espère d'ici au mois d'octobre
être en mesure d'indiquer un moyen de dessiccation.
M, Ptimping craint que la dessiccation n'entraîne une fermentation inévitable.
L'avis de M. Gavelle-Brière est que les tiges de Ramie séchées et décortiquées
donnent une matière qui n'est pas comparable, au point de vue de l'utilisation
industrielle, aux tiges décortiquées en vert et affirme que, le jour où on appor-
tera aux filatures de lin du Nord de la Ramie décortiquée à sec, on trouvera un
débouché considérable.
On objecte qu'il reste de la gomme. Erreur. La contexture de la gomme est
telle qu'elle s'élimine par la décortication à sec.
M. Pümping, qui représente la seule filature de Ramie existant en France,
n'emploie que de la Ramie à l'état vert; néanmoins il estime qu'il faut attacher
une grande importance aux déclarations de M. Gavelle.
M. le Président pense aussi que ces déclarations ont une importance con-
sidérable.
M. le Rapporteur général. -S'il ne s'agit pour être absolument certain de trouver
le placement de tout ce qu'on peut produire en Ramie que de trouver un procédé
de dessiccation qui, facilitant la décortication, éviterait lesincertitudes du dégom-
mage, la question se simplifierait.
M. Gavelle-Brière. - Je prends note de ce que dit M. Rivière. Après ma décla-
ration appuyée sur les échantillons que j'ai eu l'honneur de vous soumettre au
début de cette séance, la sienne prend une importance capitale.
M. le Président. — M. Piimping représente la seule filature de Ramie qui
existe en France; M. Gavelle, avec toute l'autorité qui s'attache à sa qualité de
président du Syndicat de l'industrie linière, nous dit que cette industrie est prête
à adopter la Ramie quand nous la lui fournirons à l'état de filasse traitée à sec;
M. Rivière pense qu'on peut arriver à ce résultat; ces diverses opinions ont une
Songez qu'il faut 120 kil. de charbon pour évaporer 1 mètre cube d'eau. théo-
riquement. Le fabricant dépensera beaucoup plus !.
Si la décortication en sec était facile, je serais le premier à la préconiser,
j'aurais une machine beaucoup plus facile à manœuvrer.
Nulle part on ne pourra dire que la décortication à l'état sec est possible : ni
en Algérie, ni au Tonkin, ni à Sumatra.
M. Favier proteste au nom de l'Algérie. Divers membres font remarquer que
du Tonkin à Sumatra on ne fait que le china-grass.
M. Rivière reconnaît que les cultivateurs ont toujours été aux prises avec de
grandes difficultés de manipulation pour le traitement en sec. Il rappelle que les
populations indo-chinoises ont toujours traité en vert. Pour lui, moins les tiges
sont sèches, plus la décortication se fait mal pour le travail en sec. Pour faire
sécher, il faut des espaces immenses et des frais de manipulation énormes. Sans
doute on a bien essayé d'obtenir la dessiccation à l'air libre ; mais dans ce système
la dessiccation absolue est difficile, sinon impossible à obtenir. En somme, c'est là
une question d'appréciation industrielle. La corderie dira d'ailleurs qu'elle ne
tient pas à une défibration absolue. Chacun se place à son point de vue, mais
M. Rivière pense que, pour arriver à mettre tout le monde d'accord, on doit
arriver à déterminer les moyens les plus simples et les plus pratiques de pro-
duction, dans un but déterminé, visant telle ou telle industrie.
M. Favier signale qu'il a séché de la Ramie à Saint-Denis-du-Sig, en Egypte et
même en France.
M. Promio, sans pouvoir rien nous dire encore, espère d'ici au mois d'octobre
être en mesure d'indiquer un moyen de dessiccation.
M, Ptimping craint que la dessiccation n'entraîne une fermentation inévitable.
L'avis de M. Gavelle-Brière est que les tiges de Ramie séchées et décortiquées
donnent une matière qui n'est pas comparable, au point de vue de l'utilisation
industrielle, aux tiges décortiquées en vert et affirme que, le jour où on appor-
tera aux filatures de lin du Nord de la Ramie décortiquée à sec, on trouvera un
débouché considérable.
On objecte qu'il reste de la gomme. Erreur. La contexture de la gomme est
telle qu'elle s'élimine par la décortication à sec.
M. Pümping, qui représente la seule filature de Ramie existant en France,
n'emploie que de la Ramie à l'état vert; néanmoins il estime qu'il faut attacher
une grande importance aux déclarations de M. Gavelle.
M. le Président pense aussi que ces déclarations ont une importance con-
sidérable.
M. le Rapporteur général. -S'il ne s'agit pour être absolument certain de trouver
le placement de tout ce qu'on peut produire en Ramie que de trouver un procédé
de dessiccation qui, facilitant la décortication, éviterait lesincertitudes du dégom-
mage, la question se simplifierait.
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