Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
474 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ordinaire, qui consiste à semer de bonne heure le Riz hâtif, on n'arriverait pas,
grâce à l'emploi de stimulants et de réactifs suffisants, à lever sur les terres
humifères ou suffisamment basses, deux récoltes de Riz. — La seconde en Riz
hâtif repiqué — la première, en Riz de 5 à 6 mois semé.
« Il semble que les conclusions d'une première expérience, malheureusement
bornée, ne soient pas trop défavorables à cette manière de procéder et, sans con-
clure ferme, je considère dès maintenant qu'il est possible de lever 2 récoltes
dans ces sortes de terres, en les semant (de fin avril à lre quinzaine de mai) —
en variétés appropriées, évoluant en 5 mois 1/2, 6 mois au plus, soit sur éco-
buage superficiel soit avec apport d'engrais minéraux étendus de sable ou de
terre de giông, et en repiquant après récolte, sur « trucage » dans les conditions
de l'expérience ici racontée, une variété hâtive convenant au sol. Il va sans dire
que des tâtonnements donneraient la meilleure formule, où sans doute la chaux
devrait jouer un rôle important, attaquant la matière organique surabondante,
neutralisant l'acide sulfurique pour donner du sulfate de chaux qui, à son tour,
mobiliserait la potasse, etc. Reste à savoir si pratiquement, c'est-à-dire à la
balance finale, l'opération serait avantageuse, étant donné le bas prix du Riz.
« En tout état de cause, voici les détails de l'expérience d'où il se dégagera
toujours quelque chose d'intéressant, semble-t-il. Les semis ont été faits le
5 septembre, dans l'intention de repiquer vers le 15 octobre, le Thamo accom-
plissant son évolution en 3 mois 1/2 environ.
« Or la lenteur avec laquelle les eaux se sont retirées n'a pas permis le repi-
quage avant le 5 novembre, de telle sorte que les ma (semis) étaient trop vieux
et qu'ils avaient souffert en pépinière.
« Ils avaient commencé à taller, et même, quelques-uns, à fleurir hâtivement.
« Le 5 novembre donc, les ma (senlis) furent arrachés et rabattus à 15 centi-
mètres du collet pour favoriser l'émission de talles nouvelles et obtenir, autant
que possible, des épis mûrissant à peu près en même temps.
« Les paquets, côté des racines, furent ensuite, ceux de la parcelle A, bar-
bouillés de scories de déphosphoration, et ceux de la parcelle C de cendres d'os,
tandis que les plants de la parcelle B furent repiqués tels quels.
« Tout d'abord les Riz des parcelles A et C se soutiennent parallèlement, tandis
que les plants de la parcelle B souffrent sensiblement, et cet état d'infériorité ne
fait que s'accentuer.
« Peu à peu, néanmoins, la parcelle A prit un avantage marqué sur la par-
celle C. Le Riz y était plus vigoureux, plus haut, avec des épis visiblement plus
nombreux et plus fournis que ceux de la parcelle C, et un grand mois avant la
moisson, la parcelle A prenait, sans conteste, une supériorité marquée tandis que
l'aspect de la parcelle B, sans engrais aucun, devenait de plus en plus lamen-
table.
« Finalement, la moisson faite, la récolte nettoyée et pesée, fournit les résul-
tats suivants :
Grain. Paille.
Parcelle B — sans engrais, 2 k. 000 3 k. 650
Parcelle C - cendres d'os. 6 k, 275 7 k. 500
Parcelle A — scories Thomas. 10 k. 675 12 k. 000
« L'avantage numérique brutal, sans conteste, reste aux scories, JfaÍsje ne me
permettrai pas de tirer de ce fait des conclusions qui pourraient être erronées, et je dois me
ordinaire, qui consiste à semer de bonne heure le Riz hâtif, on n'arriverait pas,
grâce à l'emploi de stimulants et de réactifs suffisants, à lever sur les terres
humifères ou suffisamment basses, deux récoltes de Riz. — La seconde en Riz
hâtif repiqué — la première, en Riz de 5 à 6 mois semé.
« Il semble que les conclusions d'une première expérience, malheureusement
bornée, ne soient pas trop défavorables à cette manière de procéder et, sans con-
clure ferme, je considère dès maintenant qu'il est possible de lever 2 récoltes
dans ces sortes de terres, en les semant (de fin avril à lre quinzaine de mai) —
en variétés appropriées, évoluant en 5 mois 1/2, 6 mois au plus, soit sur éco-
buage superficiel soit avec apport d'engrais minéraux étendus de sable ou de
terre de giông, et en repiquant après récolte, sur « trucage » dans les conditions
de l'expérience ici racontée, une variété hâtive convenant au sol. Il va sans dire
que des tâtonnements donneraient la meilleure formule, où sans doute la chaux
devrait jouer un rôle important, attaquant la matière organique surabondante,
neutralisant l'acide sulfurique pour donner du sulfate de chaux qui, à son tour,
mobiliserait la potasse, etc. Reste à savoir si pratiquement, c'est-à-dire à la
balance finale, l'opération serait avantageuse, étant donné le bas prix du Riz.
« En tout état de cause, voici les détails de l'expérience d'où il se dégagera
toujours quelque chose d'intéressant, semble-t-il. Les semis ont été faits le
5 septembre, dans l'intention de repiquer vers le 15 octobre, le Thamo accom-
plissant son évolution en 3 mois 1/2 environ.
« Or la lenteur avec laquelle les eaux se sont retirées n'a pas permis le repi-
quage avant le 5 novembre, de telle sorte que les ma (semis) étaient trop vieux
et qu'ils avaient souffert en pépinière.
« Ils avaient commencé à taller, et même, quelques-uns, à fleurir hâtivement.
« Le 5 novembre donc, les ma (senlis) furent arrachés et rabattus à 15 centi-
mètres du collet pour favoriser l'émission de talles nouvelles et obtenir, autant
que possible, des épis mûrissant à peu près en même temps.
« Les paquets, côté des racines, furent ensuite, ceux de la parcelle A, bar-
bouillés de scories de déphosphoration, et ceux de la parcelle C de cendres d'os,
tandis que les plants de la parcelle B furent repiqués tels quels.
« Tout d'abord les Riz des parcelles A et C se soutiennent parallèlement, tandis
que les plants de la parcelle B souffrent sensiblement, et cet état d'infériorité ne
fait que s'accentuer.
« Peu à peu, néanmoins, la parcelle A prit un avantage marqué sur la par-
celle C. Le Riz y était plus vigoureux, plus haut, avec des épis visiblement plus
nombreux et plus fournis que ceux de la parcelle C, et un grand mois avant la
moisson, la parcelle A prenait, sans conteste, une supériorité marquée tandis que
l'aspect de la parcelle B, sans engrais aucun, devenait de plus en plus lamen-
table.
« Finalement, la moisson faite, la récolte nettoyée et pesée, fournit les résul-
tats suivants :
Grain. Paille.
Parcelle B — sans engrais, 2 k. 000 3 k. 650
Parcelle C - cendres d'os. 6 k, 275 7 k. 500
Parcelle A — scories Thomas. 10 k. 675 12 k. 000
« L'avantage numérique brutal, sans conteste, reste aux scories, JfaÍsje ne me
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