Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900
Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA GÉOLOGIE COLONIALE APPLIQUÉE A L'AGRICULTURE 429
Qui pourra nous dire ce que seront dans notre colonie d'Indo-Chine les exploi-
tations des charbons et si un jour ne se lèvera pas où elles alimenteront une
partie des marchés de l'Extrême-Orient?
De même à Madagascar, où les richesses minières nombreuses sont néanmoins
presque délaissées. -
Mais il n'en est point de l'art des mines comme de l'agriculture. La production
des produits coloniaux végétaux et animaux est liée à des causes indépendantes
de notre volonté. Le climat, par exemple, est ou n'est pas favorable au dévelop-
pement de telle ou telle culture; l'absence d'humidité atmosphérique mettra une
entrave absolue à l'extension de telle autre. 1
Pour les richesses minérales, il en est tout autrement, car on ne peut savoir à
priori quels sont les corps qu'on y va trouver. En effet, le-charbon se rencontre
sur toute la surface du globe depuis les glaces du Spitzberg jusqu'aux régions de
la zone torride; l'or, le diamant, l'argent, le soufré, le fer, le plomb se ren-
contrent dans les pays les plus divers, sous toutes les latitudes. Et ceci nous imposel'obli-
gation d'enseigner au colon non seulement les produits déjà exploités ou entre-
vus dans nos différentes colonies, mais encore de lui apprendre à reconnaître
ceux qu'il est peut-être appelé à y découvrir.
Source de richesse pour le colon qui exploite sur place, les richesses minérales
dû sol, découvertes grâce à l'étude approfondie des couches qui composent la
surface de la terre, surtout de ces terres vierges qui forment la presque totalité
de notre domaine colonial, sont aussi le point de départ de la prospérité d'une
importante branche de l'industrie de la métropole, et pourront devenir, à un point
de vue particulier de la plus haute importance, la base de la défense de nos pos-
sessions. Tout le monde assurément a nommé le charbon.
Quoi qu'il en soit de l'état actuel de la question du charbon dans notre grande
-colonie africaine, il n'en est pas moins vrai que le charbon existe et c'est à la
géologie, c'est à l'étude minutieuse des couches qu'est réservée la solution d'un
problème du plus haut intérêt. Quant au lignite, on en trouve un peu, mais on
rencontre à Mahatsinjo une grande quantité de tourbe. La tourbe, comme nous
l'avons dit, est un charbon d'origine récente plus ou moins compact suivant son
ancienneté et qui dans les couches superficielles laisse voir nettement les élé-
ments dont elle est formée. Ce combustible, d'une puissance calorifique incom-
parablement plus faible que celle des charbons des époques antérieures, peut
néanmoins avantageusement remplacer le bois. L'exploitation des dépôts tour-
beux à Madagascar mettrait un terme à l'exploitation inintelligente ou plutôt à
la destruction des forêts de l'ile. Mais, pour avoir de la tourbe à bas prix, il fau-
drait que les transports eux-mêmes fussent bon marché, ce qui nécessiterait par
le fait même l'établissement de routes.
Les combustibles faisant partie des gîtes minéraux généraux, nous ne voulons pas
abandonner ce chapitre sans signaler à votre attention une autre roche d'une
nature toute différente, bien vulgaire celle-là, quand elle se présente sous la
forme du calcaire banal que nous foulons tous les jours aux pieds et qui pour-
tant constitue une richesse minière pour notre grande colonie du nord africain.
Nous voulons parler du marbre.
Le marbre provient de cristallisation du calcaire ou carbonate de chaux et se pré-
sente sous deux aspects : tantôt grenu, on l'appelle alors marbre saccharoïdej tantôt
lamelleux, ce sont alors les marbres spathiques. Les variétés du premier groupe
donnent les marbres blancs utilisés par la statuaire.
Qui pourra nous dire ce que seront dans notre colonie d'Indo-Chine les exploi-
tations des charbons et si un jour ne se lèvera pas où elles alimenteront une
partie des marchés de l'Extrême-Orient?
De même à Madagascar, où les richesses minières nombreuses sont néanmoins
presque délaissées. -
Mais il n'en est point de l'art des mines comme de l'agriculture. La production
des produits coloniaux végétaux et animaux est liée à des causes indépendantes
de notre volonté. Le climat, par exemple, est ou n'est pas favorable au dévelop-
pement de telle ou telle culture; l'absence d'humidité atmosphérique mettra une
entrave absolue à l'extension de telle autre. 1
Pour les richesses minérales, il en est tout autrement, car on ne peut savoir à
priori quels sont les corps qu'on y va trouver. En effet, le-charbon se rencontre
sur toute la surface du globe depuis les glaces du Spitzberg jusqu'aux régions de
la zone torride; l'or, le diamant, l'argent, le soufré, le fer, le plomb se ren-
contrent dans les pays les plus divers, sous toutes les latitudes. Et ceci nous imposel'obli-
gation d'enseigner au colon non seulement les produits déjà exploités ou entre-
vus dans nos différentes colonies, mais encore de lui apprendre à reconnaître
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Source de richesse pour le colon qui exploite sur place, les richesses minérales
dû sol, découvertes grâce à l'étude approfondie des couches qui composent la
surface de la terre, surtout de ces terres vierges qui forment la presque totalité
de notre domaine colonial, sont aussi le point de départ de la prospérité d'une
importante branche de l'industrie de la métropole, et pourront devenir, à un point
de vue particulier de la plus haute importance, la base de la défense de nos pos-
sessions. Tout le monde assurément a nommé le charbon.
Quoi qu'il en soit de l'état actuel de la question du charbon dans notre grande
-colonie africaine, il n'en est pas moins vrai que le charbon existe et c'est à la
géologie, c'est à l'étude minutieuse des couches qu'est réservée la solution d'un
problème du plus haut intérêt. Quant au lignite, on en trouve un peu, mais on
rencontre à Mahatsinjo une grande quantité de tourbe. La tourbe, comme nous
l'avons dit, est un charbon d'origine récente plus ou moins compact suivant son
ancienneté et qui dans les couches superficielles laisse voir nettement les élé-
ments dont elle est formée. Ce combustible, d'une puissance calorifique incom-
parablement plus faible que celle des charbons des époques antérieures, peut
néanmoins avantageusement remplacer le bois. L'exploitation des dépôts tour-
beux à Madagascar mettrait un terme à l'exploitation inintelligente ou plutôt à
la destruction des forêts de l'ile. Mais, pour avoir de la tourbe à bas prix, il fau-
drait que les transports eux-mêmes fussent bon marché, ce qui nécessiterait par
le fait même l'établissement de routes.
Les combustibles faisant partie des gîtes minéraux généraux, nous ne voulons pas
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tant constitue une richesse minière pour notre grande colonie du nord africain.
Nous voulons parler du marbre.
Le marbre provient de cristallisation du calcaire ou carbonate de chaux et se pré-
sente sous deux aspects : tantôt grenu, on l'appelle alors marbre saccharoïdej tantôt
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donnent les marbres blancs utilisés par la statuaire.
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