Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA RAMIE 393
RAMIE BLANCHE
Cette espèce, Urtica nivea, Lin. (Bœhmeria), a pour signes caractéristiques des
tiges annuelles ou moncarpiques, c'est-à-dire disparaissant à la fin de l'automne,
après avoir donné leurs fructifications ; en d'autres termes, ce sont des tiges caduques
sur des souches vivaces. D'autre part, le revêtement duveteux et blanchâtre de la
face inférieure de la feuille est une indication typique pour tout le monde.
Cette ortie est originaire de la Chine et de l'Asie orientales, pays de pluies
d'été et de froids peu accusés; c'est la plante cultivée et préparée depuis des
siècles par les Chinois pour leurs usages d'abord, mais dont les excédents sont
exportés en Angleterre principalement, où le produit est connu sous le nom de
China-grass.
Mais, parmi les caractères précités, il en est un relatif à la végétation qui n'est
pas assez connu, malgré son intérêt au point de vue cultural et économique. Il
réside dans la nature moncarpique des tiges, c'est-à-dire que ces dernières dis-
paraissent d'elles-mêmes, séchant sur pied après leur fructification. En d'autres
termes, on constate que dans les climats tempérés de la zone de l'olivier et de
l'oranger, les tiges fleurissent à l'automne, fructifient à la fin de cette saison, et
que cette phase est la dernière de la vie aérienne de la plante. Laissées sur leur
souche vivace, les tiges se dessèchent rapidement, se désorganisent, .puis la
souche reste privée de vie apparente jusqu'au premier printemps.
Cette dernière coupe de tiges florifères, point important à faire connaître, est
de mauvaise nature et inutilisable si elle n'a pas été faite avant l'apparition des
inflorescences.
D'après divers essais faits dans des climats différents, il ressort que Y Urtica
nicea se plaît moins dans les pays tempérés-chauds et encore moins dans les
zones chaudes où il donne des floraisons constantes, nuisibles au développement
de la tige : il est évident que le rendement brut et la qualité de la matière
fibreuse se ressentent de cette végétation anormale.
Dans les pays tempérés à hiver peu marqué, mais se traduisant cependant par
des petites gelées ou des grêles, la trêve de la végétation n'expose pas les organes
aériens au hasard des intempéries auxquelles les tiges jeunes, herbacées et
feuillées sont très sensibles.
Cette ortie est donc la plante des pays tempérés, c'est-à-dire n'exigeant pas
pour croître de fortes chaleurs au printemps et à l'automne et pouvant supporter
des abaissements de température un peu au-dessous de zéro puisqu'elle est
privée pendant l'hiver de végétation aérienne. —
En règle générale, on peut poser en principe que Y Urtica nivea ne donnera des
résultats économiques que dans la zone tempérée qui est la dernière limite de la
végétation encore productive de la canne à sucre et du bananier.
On a eu autrefois dans les cultures une variété de la précédente, peut-être
une espèce, Urtica cand-icans, reconnaissable par ses feuilles plus feutrées, plus
duveteuses en dessous, plus verdâtres en dessus, par des tiges très vertes, légère-
ment tortueuses, plus dures et dontla décortication s'obtenait assez difficilement.
Depuis une vingtaine d'années on a, dans certains cas, multiplié Y Urtica nivea
par semis, mais aucune variété ni forme particulière n'ont été signalées.
Cette ortie fructifie abondamment dans les pays tempérés et ses graines sont
fertiles: au Jardin d'Essai d'Alger, les récoltes en sont abondantes depuis plus
de quarante ans.
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RAMIE BLANCHE
Cette espèce, Urtica nivea, Lin. (Bœhmeria), a pour signes caractéristiques des
tiges annuelles ou moncarpiques, c'est-à-dire disparaissant à la fin de l'automne,
après avoir donné leurs fructifications ; en d'autres termes, ce sont des tiges caduques
sur des souches vivaces. D'autre part, le revêtement duveteux et blanchâtre de la
face inférieure de la feuille est une indication typique pour tout le monde.
Cette ortie est originaire de la Chine et de l'Asie orientales, pays de pluies
d'été et de froids peu accusés; c'est la plante cultivée et préparée depuis des
siècles par les Chinois pour leurs usages d'abord, mais dont les excédents sont
exportés en Angleterre principalement, où le produit est connu sous le nom de
China-grass.
Mais, parmi les caractères précités, il en est un relatif à la végétation qui n'est
pas assez connu, malgré son intérêt au point de vue cultural et économique. Il
réside dans la nature moncarpique des tiges, c'est-à-dire que ces dernières dis-
paraissent d'elles-mêmes, séchant sur pied après leur fructification. En d'autres
termes, on constate que dans les climats tempérés de la zone de l'olivier et de
l'oranger, les tiges fleurissent à l'automne, fructifient à la fin de cette saison, et
que cette phase est la dernière de la vie aérienne de la plante. Laissées sur leur
souche vivace, les tiges se dessèchent rapidement, se désorganisent, .puis la
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Cette dernière coupe de tiges florifères, point important à faire connaître, est
de mauvaise nature et inutilisable si elle n'a pas été faite avant l'apparition des
inflorescences.
D'après divers essais faits dans des climats différents, il ressort que Y Urtica
nicea se plaît moins dans les pays tempérés-chauds et encore moins dans les
zones chaudes où il donne des floraisons constantes, nuisibles au développement
de la tige : il est évident que le rendement brut et la qualité de la matière
fibreuse se ressentent de cette végétation anormale.
Dans les pays tempérés à hiver peu marqué, mais se traduisant cependant par
des petites gelées ou des grêles, la trêve de la végétation n'expose pas les organes
aériens au hasard des intempéries auxquelles les tiges jeunes, herbacées et
feuillées sont très sensibles.
Cette ortie est donc la plante des pays tempérés, c'est-à-dire n'exigeant pas
pour croître de fortes chaleurs au printemps et à l'automne et pouvant supporter
des abaissements de température un peu au-dessous de zéro puisqu'elle est
privée pendant l'hiver de végétation aérienne. —
En règle générale, on peut poser en principe que Y Urtica nivea ne donnera des
résultats économiques que dans la zone tempérée qui est la dernière limite de la
végétation encore productive de la canne à sucre et du bananier.
On a eu autrefois dans les cultures une variété de la précédente, peut-être
une espèce, Urtica cand-icans, reconnaissable par ses feuilles plus feutrées, plus
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