Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900
Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA GÉOLOGIE COLONIALE APPLIQUÉE A L'AGRICULTURE 427
dans la suite, en vous montrant combien l'étude du sol est utile et indispensable
tant pour l'extraction des minéraux qu'il renferme que pour l'exploitation des
produits végétaux qui en tirent leur subsistance.
Envisagée à ce double point de vue, on peut vraiment dire que chaque jour-
cette science poursuit son œuvre, et s'en va, bienfaisante, multipliant les pro-
duits dont elle améliore la qualité et diminue les prix, répandant ainsi l'aisance -
dans lesrangsd'une société où le nombre des consommateurs grandit avec la
production.
« La géologie, suivant la définition de M. deLapparent, a pour objet immédiat
« l'étude de la structure du globe terrestre; c'est à elle qu'il appartient de définir
a la composition, l'allure et les relations mutuelles des différentes masses miné-
« raies qui constituent la partie du globe accessible à nos investigations, et où
a sont renfermées tant de substances minérales, nécessaires à la satisfaction de
a nos besoins. »
Beaucoup l'ont considérée comme une science aride et rebutante, assurément
parce qu'ils ne la connaissaient pas, ou qu'ils ignoraient les ressources incalcu-
lables que les découvertes basées sur elle peuvent donner en récompense au
génie humain. ,
Que d'éléments de prospérité en effet dans cette masse des minéraux variés
enfouis dans le sol et qui se transforment au gré de notre volonté en signes
monétaires ou en objets d'échange. L'or, l'argent, le cuivre, l'étain, le fer, riva-
lisent de qualités diverses qui s'approprient à différents usages. La houille vient à
leur aide et par la force qu'elle développe met en mouvement les plus vastes
usines, tandis qu'auprès d'elle, dans un rôle d'ordinaire plus modeste, la tourbe
alimente les distilleries, les fours à chaux et à plâtre. Quel objet plus digne de
l'intérêt de tous que l'exploitation des mines, quelle source plus féconde de
revenus !
Mais si le sol doit attirer tout particulièrement notre attention eu égard aux
richesses qu'il renferme, si les minerais qu'il livre à l'activité* de l'homme ali-
mentent les industries qui brillent dans notre siècle d'un si vif éclat, il ne faut
pas oublier que ces mêmes industries sont sœurs de l'agriculture et que cette
dernière tire, elle aussi, ses produits du même sol. L'une assure la subsistance
des nations en leur fournissant des produits divers, l'autre donne aux peuples
la houille et les éléments indispensables à leur activité.
Nous devons considérer l'étude du sol à deux grands points de vue également
utiles aux colons, quel que soit d'ailleurs le but qu'il s'est donné à tâche de pour-
suivre en quittant la mère patrie. Nous devons l'étudier comme base de toutes
les récoltes et comme objet de nos investigations en ce qui concerne les richesses
minérales qu'il renferme.
On peut dire d'une manière générale que tout agriculteur est géologue ou,
disons mieux, en nous servant d'un terme un peu barbare, mais qui rendra en-
core mieux notre pénsée, pètrographe. En effet, connaître exactement la nature
du sol et aussi du sous-sol, sur lequel il établira ses cultures, est chose absolu-
ment nécessaire.
Ainsi, il modifiera la nature de ses plantations, suivant le terrain qu'il possède ;
il amoindrira aussi ses chances d'insuccès en connaissant exactement la perméa-
bilité, la ténacité et les éléments qui entrent dans sa composition.
La plante subit des impressions de deux sortes, celle du milieu ambiant contre
laquelle, il faut bien le dire, notre intervention est excessivement limitée, et
dans la suite, en vous montrant combien l'étude du sol est utile et indispensable
tant pour l'extraction des minéraux qu'il renferme que pour l'exploitation des
produits végétaux qui en tirent leur subsistance.
Envisagée à ce double point de vue, on peut vraiment dire que chaque jour-
cette science poursuit son œuvre, et s'en va, bienfaisante, multipliant les pro-
duits dont elle améliore la qualité et diminue les prix, répandant ainsi l'aisance -
dans lesrangsd'une société où le nombre des consommateurs grandit avec la
production.
« La géologie, suivant la définition de M. deLapparent, a pour objet immédiat
« l'étude de la structure du globe terrestre; c'est à elle qu'il appartient de définir
a la composition, l'allure et les relations mutuelles des différentes masses miné-
« raies qui constituent la partie du globe accessible à nos investigations, et où
a sont renfermées tant de substances minérales, nécessaires à la satisfaction de
a nos besoins. »
Beaucoup l'ont considérée comme une science aride et rebutante, assurément
parce qu'ils ne la connaissaient pas, ou qu'ils ignoraient les ressources incalcu-
lables que les découvertes basées sur elle peuvent donner en récompense au
génie humain. ,
Que d'éléments de prospérité en effet dans cette masse des minéraux variés
enfouis dans le sol et qui se transforment au gré de notre volonté en signes
monétaires ou en objets d'échange. L'or, l'argent, le cuivre, l'étain, le fer, riva-
lisent de qualités diverses qui s'approprient à différents usages. La houille vient à
leur aide et par la force qu'elle développe met en mouvement les plus vastes
usines, tandis qu'auprès d'elle, dans un rôle d'ordinaire plus modeste, la tourbe
alimente les distilleries, les fours à chaux et à plâtre. Quel objet plus digne de
l'intérêt de tous que l'exploitation des mines, quelle source plus féconde de
revenus !
Mais si le sol doit attirer tout particulièrement notre attention eu égard aux
richesses qu'il renferme, si les minerais qu'il livre à l'activité* de l'homme ali-
mentent les industries qui brillent dans notre siècle d'un si vif éclat, il ne faut
pas oublier que ces mêmes industries sont sœurs de l'agriculture et que cette
dernière tire, elle aussi, ses produits du même sol. L'une assure la subsistance
des nations en leur fournissant des produits divers, l'autre donne aux peuples
la houille et les éléments indispensables à leur activité.
Nous devons considérer l'étude du sol à deux grands points de vue également
utiles aux colons, quel que soit d'ailleurs le but qu'il s'est donné à tâche de pour-
suivre en quittant la mère patrie. Nous devons l'étudier comme base de toutes
les récoltes et comme objet de nos investigations en ce qui concerne les richesses
minérales qu'il renferme.
On peut dire d'une manière générale que tout agriculteur est géologue ou,
disons mieux, en nous servant d'un terme un peu barbare, mais qui rendra en-
core mieux notre pénsée, pètrographe. En effet, connaître exactement la nature
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