Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
392 REVUE DES CULTURES COLONIALES
que plusieurs observateurs ont recherché si la supériorité permanente du textile
chinois ne tenait pas à l'espèce, à la race ou au milieu.
Cette importante question ne semble pas résolue, quoique beaucoup de voya-
geurs, d'auteurs et d'observateurs ne contestent pas l'unité de l'espèce cultivée
par les populations indo-chinoises. Cependant il peut y avoir là une erreur pré-
judiciable pour la question générale de la Ramie envisagée au double point de
vue agricole et industriel.
Sans nier l'influence des climats sur une plante cultivée depuis des siècles, on
aurait peut-être tort d'attribuer dans tous les cas les changements de facies et
les résultats économiques différents aux seules variations de l'espèce. On pour-
rait être en présence de plantes différentes avec leurs caractères propres, et ce
qui le ferait supposer, ce sont les appréciations diverses résultant des essais
multiples entrepris un peu partout.
Ainsi, il n'est pas rare de voir signaler dans certaines régions la floraison
constante de la Ramie dont les tiges ne s'allongent pas; d'autres fois, cette ortie
est à l'état de broussaille très ramifiée, impropre au décorticage; parfois encore
cette plante resterait quelque temps sans produire la moindre végétation, etc.
Il y a quelque vingt-cinq ans, ces remarques avaient déjà jeté le trouble chez les
cultivateurs qui voyaient dans la Ramie une espèce unique, connue de toute anti-
quité et à l'abri de tout doute sur son identité; cependant bien des auteurs avaient
signalé deux espèces principales et même conseillé indistinctement leur culture.
Il est évident que la véritable plante des Chinois, le China-grass, employé par
l'industrie anglaise principalement, est une espèce typique de grande valeur,
qui a sa place marquée dans certains climats à forme tempérée notamment, mais
on ne saurait poser en principe que cette plante puisse quitter ce milieu clima-
térique pour descendre, sans se modifier, dans les zones intertropicales chaudes
et humides.
L'agriculture se trouve donc en présence de plantes différentes, bien caracté-
risées et assez étudiées à l'heure actuelle pour pouvoir leur assigner un rôle éco-
nomique en les plaçant dans les véritables milieux à leur convenance. On peut
attribuer à l'ignorance de ces données de géographie agricole et climatologique
de nombreux insuccès et des appréciations erronées ou contradictoires sur la
valeur de la Ramie ; aussi convient-il sans entrer dans une longue dissertation
botanique de préciser les deux types, véritables espèces à notre avis, qui doivent
servir de base à la plantation et à l'exploitation de la Ramie dans les deux grandes
zones, tempérée et chaude.
Ces deux espèces sont :
1° Urtica nivea (Bœhmeria), ortie blanche, China-grass des Anglais;
2° Urtica utilis ou tenacissima (Bœhmeria), Ramie verte ou Ramieh de Java et
de l'Archipel Indien.
Ces plantes, ainsi que le démontrent les descriptions sommaires consignées
ci-dessous, n'ont pas une végétation de même nature et sont donc destinées à
des milieux différents. Quelle que soit la diversité de détermination de ces Urti-
cees, on se trouve indubitablement en présence de deux espèces plutôt que devant
une variété de l'une ou de l'autre. Dans tous les cas, le point qui nous intéresse,
puisqu'elles ont des qualités différentes, c'est l'utilisation réelle de ces deux
plantes quand elles sont dans leurs véritables milieux. L'une vivant dans les
zones tempérées, l'autre dans les zones chaudes, c'est reconnaître à la Ramie en
général une aire d'extension culturale beaucoup plus grande.
que plusieurs observateurs ont recherché si la supériorité permanente du textile
chinois ne tenait pas à l'espèce, à la race ou au milieu.
Cette importante question ne semble pas résolue, quoique beaucoup de voya-
geurs, d'auteurs et d'observateurs ne contestent pas l'unité de l'espèce cultivée
par les populations indo-chinoises. Cependant il peut y avoir là une erreur pré-
judiciable pour la question générale de la Ramie envisagée au double point de
vue agricole et industriel.
Sans nier l'influence des climats sur une plante cultivée depuis des siècles, on
aurait peut-être tort d'attribuer dans tous les cas les changements de facies et
les résultats économiques différents aux seules variations de l'espèce. On pour-
rait être en présence de plantes différentes avec leurs caractères propres, et ce
qui le ferait supposer, ce sont les appréciations diverses résultant des essais
multiples entrepris un peu partout.
Ainsi, il n'est pas rare de voir signaler dans certaines régions la floraison
constante de la Ramie dont les tiges ne s'allongent pas; d'autres fois, cette ortie
est à l'état de broussaille très ramifiée, impropre au décorticage; parfois encore
cette plante resterait quelque temps sans produire la moindre végétation, etc.
Il y a quelque vingt-cinq ans, ces remarques avaient déjà jeté le trouble chez les
cultivateurs qui voyaient dans la Ramie une espèce unique, connue de toute anti-
quité et à l'abri de tout doute sur son identité; cependant bien des auteurs avaient
signalé deux espèces principales et même conseillé indistinctement leur culture.
Il est évident que la véritable plante des Chinois, le China-grass, employé par
l'industrie anglaise principalement, est une espèce typique de grande valeur,
qui a sa place marquée dans certains climats à forme tempérée notamment, mais
on ne saurait poser en principe que cette plante puisse quitter ce milieu clima-
térique pour descendre, sans se modifier, dans les zones intertropicales chaudes
et humides.
L'agriculture se trouve donc en présence de plantes différentes, bien caracté-
risées et assez étudiées à l'heure actuelle pour pouvoir leur assigner un rôle éco-
nomique en les plaçant dans les véritables milieux à leur convenance. On peut
attribuer à l'ignorance de ces données de géographie agricole et climatologique
de nombreux insuccès et des appréciations erronées ou contradictoires sur la
valeur de la Ramie ; aussi convient-il sans entrer dans une longue dissertation
botanique de préciser les deux types, véritables espèces à notre avis, qui doivent
servir de base à la plantation et à l'exploitation de la Ramie dans les deux grandes
zones, tempérée et chaude.
Ces deux espèces sont :
1° Urtica nivea (Bœhmeria), ortie blanche, China-grass des Anglais;
2° Urtica utilis ou tenacissima (Bœhmeria), Ramie verte ou Ramieh de Java et
de l'Archipel Indien.
Ces plantes, ainsi que le démontrent les descriptions sommaires consignées
ci-dessous, n'ont pas une végétation de même nature et sont donc destinées à
des milieux différents. Quelle que soit la diversité de détermination de ces Urti-
cees, on se trouve indubitablement en présence de deux espèces plutôt que devant
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puisqu'elles ont des qualités différentes, c'est l'utilisation réelle de ces deux
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