Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1900 05 avril 1900
Description : 1900/04/05 (A4,N50,T6). 1900/04/05 (A4,N50,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378354x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 217
contrent un peu partout et la majeure partie des arbres ne dépasse pas 15 centi-
mètres de diamètre.
Quant à l'autre plantation faite par M. Keith à la même époque et dans la
même région, elle est complètement anéantie aujourd'hui.
Dans les deux cas, le terrain planté était formé d'argile rouge, avec sous-sol
imperméable donnant lieu à la formation de lagunes et de marécages. En outre,
la forêt ayant été complètement rasée, ces jeunes arbres étaient restés sans
aucun ombrage. Enfin, ces plantations très négligées étaient constamment fré-
quentées par du bétail qui détériorait ou détruisait les jeunes plants et, durcis-
sant le sol, entravait le développement des racines.
Parmi les plantations récentes de caoutchouc, on peut citer celle de M. Th.
Koschny (Allemand) sur la rivière San-Carlo, affluent du fleuve San-Juan
(versant atlantique du Costa-Rica).
Ce planteur prétend avoir trouvé un excellent système de culture du Castilloa.
Sa méthode, qui serait basée sur l'observation de l'arbre dans son état naturel,
a été publiée dans une revue allemande de Berlin, « Der Tropenpflanzer », nos 11
et 12 (année 1898) et n° 6 (année 1899). Dans ce dernier numéro, M. Koschny
donne le budget détaillé d'établissement et de produit de ses plantations du
San-Carlo.
Si intéressants que puissent être les renseignements fournis par M. Koschny
au « Tropenpflanzer », je crois, avec la plupart des gens qui connaissent
bien ce pays et s'occupent de la culture du caoutchouc, que la période de tâton-
nement n'est pas encore terminée et qu'il est prudent de faire de nouvelles
études, de nouveaux contrôles, avant d'engager de trop gros capitaux dans une
affaire de ce genre.
Dans ce pays où le caoutchouc se rencontre un peu partout à l'état naturel,
nous croyons, d'après ce qu'on nous a dit et ce que nous avons vu, que le Cas-
tilloa demande pour bien pousser un climat assez pluvieux et des terrains riches,
frais et humides, mais sans eaux stagnantes. Il est reconnu aussi qu'un peu
d'ombrage lui convient. C'est au bord des rivières et ruisseaux coulant en pente
douce qu'on trouve les plus magnifiques Castilloas; c'est là qu'on doit planter
si l'altitude ne dépasse pas 500 mètres.
Une plantation de ce-genre a, en plus, l'avantage d'être facile et peu coûteuse.
C'est celle que nous conseillerions aux propriétaires des immenses concessions
du Congo français, s'ils avaient l'intention d'importer le Castilloa en Afrique.
Dans ce cas, nos grandes Compagnies africaines auraient intérêt, croyons-
nous, à se syndiquer entre elles pour avoir au Costa-Rica même un ou plusieurs
représentants chargés soit d'acheter des graines, soit de préparer des semis,
soit même d'y joindre un véritable champ de culture et d'étude du Castilloa.
Je connais ici un Français, homme de confiance et instruit, déjà acclimaté,
qui pourrait très bien rendre ce service, si des conditions avantageuses lui
étaient faites.
Le « Bulletin de l'Agriculture Tropicale », publié en 1899 par MM. Manuel
Aragon et Henri Pittier, agriculteurs à San-José du Costa-Rica, donne sur le
caoutchouc ainsi que sur d'autres produits tropicaux un certain nombre de ren-
seignements utiles.
Je dois signaler enfin, pour compléter ce rapport, le passage récent au Costa-
Rica de M. Eugène Poisson, de la maison Godefroy-Leboeuf,de Paris, chargé de
mission par les Ministères de llnstruction publique et-de l'Agriculture, Ce compa-
contrent un peu partout et la majeure partie des arbres ne dépasse pas 15 centi-
mètres de diamètre.
Quant à l'autre plantation faite par M. Keith à la même époque et dans la
même région, elle est complètement anéantie aujourd'hui.
Dans les deux cas, le terrain planté était formé d'argile rouge, avec sous-sol
imperméable donnant lieu à la formation de lagunes et de marécages. En outre,
la forêt ayant été complètement rasée, ces jeunes arbres étaient restés sans
aucun ombrage. Enfin, ces plantations très négligées étaient constamment fré-
quentées par du bétail qui détériorait ou détruisait les jeunes plants et, durcis-
sant le sol, entravait le développement des racines.
Parmi les plantations récentes de caoutchouc, on peut citer celle de M. Th.
Koschny (Allemand) sur la rivière San-Carlo, affluent du fleuve San-Juan
(versant atlantique du Costa-Rica).
Ce planteur prétend avoir trouvé un excellent système de culture du Castilloa.
Sa méthode, qui serait basée sur l'observation de l'arbre dans son état naturel,
a été publiée dans une revue allemande de Berlin, « Der Tropenpflanzer », nos 11
et 12 (année 1898) et n° 6 (année 1899). Dans ce dernier numéro, M. Koschny
donne le budget détaillé d'établissement et de produit de ses plantations du
San-Carlo.
Si intéressants que puissent être les renseignements fournis par M. Koschny
au « Tropenpflanzer », je crois, avec la plupart des gens qui connaissent
bien ce pays et s'occupent de la culture du caoutchouc, que la période de tâton-
nement n'est pas encore terminée et qu'il est prudent de faire de nouvelles
études, de nouveaux contrôles, avant d'engager de trop gros capitaux dans une
affaire de ce genre.
Dans ce pays où le caoutchouc se rencontre un peu partout à l'état naturel,
nous croyons, d'après ce qu'on nous a dit et ce que nous avons vu, que le Cas-
tilloa demande pour bien pousser un climat assez pluvieux et des terrains riches,
frais et humides, mais sans eaux stagnantes. Il est reconnu aussi qu'un peu
d'ombrage lui convient. C'est au bord des rivières et ruisseaux coulant en pente
douce qu'on trouve les plus magnifiques Castilloas; c'est là qu'on doit planter
si l'altitude ne dépasse pas 500 mètres.
Une plantation de ce-genre a, en plus, l'avantage d'être facile et peu coûteuse.
C'est celle que nous conseillerions aux propriétaires des immenses concessions
du Congo français, s'ils avaient l'intention d'importer le Castilloa en Afrique.
Dans ce cas, nos grandes Compagnies africaines auraient intérêt, croyons-
nous, à se syndiquer entre elles pour avoir au Costa-Rica même un ou plusieurs
représentants chargés soit d'acheter des graines, soit de préparer des semis,
soit même d'y joindre un véritable champ de culture et d'étude du Castilloa.
Je connais ici un Français, homme de confiance et instruit, déjà acclimaté,
qui pourrait très bien rendre ce service, si des conditions avantageuses lui
étaient faites.
Le « Bulletin de l'Agriculture Tropicale », publié en 1899 par MM. Manuel
Aragon et Henri Pittier, agriculteurs à San-José du Costa-Rica, donne sur le
caoutchouc ainsi que sur d'autres produits tropicaux un certain nombre de ren-
seignements utiles.
Je dois signaler enfin, pour compléter ce rapport, le passage récent au Costa-
Rica de M. Eugène Poisson, de la maison Godefroy-Leboeuf,de Paris, chargé de
mission par les Ministères de llnstruction publique et-de l'Agriculture, Ce compa-
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