Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1900 20 mars 1900
Description : 1900/03/20 (A4,N49,T6). 1900/03/20 (A4,N49,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378353h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 177
comité venant de Londres et actuellement de passage dans la colonie. Elle a, de
plus, procuré à ceux qui y sont assisté l'occasion de faire connaître à M. Aspinall
leurs vues ainsi que leurs desiderata concernant les besoins ainsi que les
chances de développement de l'industrie cacaoyère dans la colonie.
Le fauteuil de la présidence était occupé par l'honorable M. Charles Léotaud,
qui a prononcé un discours documenté sur la question et est entré dans d'inté-
ressants détails sur la situation respective des industries sucrière et cacaoyère.
Il a été remplacé à la tribune par M. de Verteuil, qui s'est étendu assez longue-
ment sur le même sujet; leurs discours représentent la partie la plus importante
du meeting, le résumé en est reproduit dans l'annexe ci-jointe.
Il en ressort que la valeur des exportations de cacao a, pour la première fois,
atteint, l'année dernière celle des exportations de sucre et l'a même dépassée.
Les planteurs espèrent généralement que si M. Aspinall fait au comité de Lon-
dres un rapport fidèle de ce qu'il a pu voir et entendre dire sur la situation de
l'industrie locale du-cacao, son voyage à la Trinidad ne pourra manquer d'avoir
de bons résultats pour la colonie.
M. Aspinall a répondu en faisant allusion aux services que le « West India » a
déjà rendus à l'industrie cocaoyère de la Grenade, ajoutant qu'il ne voyait
pas de raisons pour qu'il n'en soit pas de même pour la Trinité. Le comité de
Londres aurait certainement des titres à la gratitude des planteurs de cacao,
si, dans leur intérêt, il réussissait à déterminer le ministère des colonies à auto-
riser l'émission d'un emprunt pour la construction de nouvelles routes et l'exten-
sion des chemins de fer et à obtenir en outre du gouvernement anglais une
réduction des droits de douane sur le cacao.
La colonie de la Trinidad jouit d'avantages spéciaux pour le développement de
la culture du cacao sur une vaste échelle; tout d'abord, elle est à l'abri des
cyclones et sa position géographique est bien meilleure que celle de sa rivale
Guayaquil pour l'expédition de sa production de cacao sur les marchés euro-
péens et américains. Vient ensuite la nature traditionnelle de cette industrie
dont l'origine remonte à une date plus ancienne que la culture de la canne à
sucre. La facilité des moyens de transport qu'on rencontre aux Antilles est favo-
rable au développement de leur industrie agricole, et parmi les Antilles, la Tri-
nidad et la Grenade, étant à l'abri des cyclones, n'ont pas besoin, comme les
* autres îles, de procéder à une rénovation générale de leurs cultures, de temps à
autre lorsqu'elles ont été dévastées. La qualité du cacao d'origine locale a tou-
jours été supérieure, ainsi que le prouve d'ailleurs la faveur marquée dont il
jouit sur les marchés où il a été introduit, et il ne faut pas s'arrêter aux craintes
qu'avait paru faire naître il y a quelques années l'importation du cacao de Ceylan
à Londres, car elles ne reposaient sur aucun fondement puisque ce dernier
article n'a jamais pu faire une concurrence sérieuse à celui de la Trinidad.
Les perfectionnements apportés à la culture seront aussi favorables au cacao
de cette colonie, en joignant l'avantage de l'augmentation de la production à
celui de la qualité. Cette augmentation de production provenant de la culture
intensive constituera une sorte de réserve dans laquelle l'industrie locale pourra
puiser et sera peut-être même obligée de puiser dans un avenir prochain pour
maintenir sa situation en présence des modifications qui se produisent généra-
lement dans les conditions agricoles d'un pays lorsqu'il voit sa population s'ac-
crottre. Actuellement, la situation du planteur local de cacao est plutôt satis-
faisante. Ses produits s'écoulent à des prix rémunérateurs sans qu'il y ait appa-
comité venant de Londres et actuellement de passage dans la colonie. Elle a, de
plus, procuré à ceux qui y sont assisté l'occasion de faire connaître à M. Aspinall
leurs vues ainsi que leurs desiderata concernant les besoins ainsi que les
chances de développement de l'industrie cacaoyère dans la colonie.
Le fauteuil de la présidence était occupé par l'honorable M. Charles Léotaud,
qui a prononcé un discours documenté sur la question et est entré dans d'inté-
ressants détails sur la situation respective des industries sucrière et cacaoyère.
Il a été remplacé à la tribune par M. de Verteuil, qui s'est étendu assez longue-
ment sur le même sujet; leurs discours représentent la partie la plus importante
du meeting, le résumé en est reproduit dans l'annexe ci-jointe.
Il en ressort que la valeur des exportations de cacao a, pour la première fois,
atteint, l'année dernière celle des exportations de sucre et l'a même dépassée.
Les planteurs espèrent généralement que si M. Aspinall fait au comité de Lon-
dres un rapport fidèle de ce qu'il a pu voir et entendre dire sur la situation de
l'industrie locale du-cacao, son voyage à la Trinidad ne pourra manquer d'avoir
de bons résultats pour la colonie.
M. Aspinall a répondu en faisant allusion aux services que le « West India » a
déjà rendus à l'industrie cocaoyère de la Grenade, ajoutant qu'il ne voyait
pas de raisons pour qu'il n'en soit pas de même pour la Trinité. Le comité de
Londres aurait certainement des titres à la gratitude des planteurs de cacao,
si, dans leur intérêt, il réussissait à déterminer le ministère des colonies à auto-
riser l'émission d'un emprunt pour la construction de nouvelles routes et l'exten-
sion des chemins de fer et à obtenir en outre du gouvernement anglais une
réduction des droits de douane sur le cacao.
La colonie de la Trinidad jouit d'avantages spéciaux pour le développement de
la culture du cacao sur une vaste échelle; tout d'abord, elle est à l'abri des
cyclones et sa position géographique est bien meilleure que celle de sa rivale
Guayaquil pour l'expédition de sa production de cacao sur les marchés euro-
péens et américains. Vient ensuite la nature traditionnelle de cette industrie
dont l'origine remonte à une date plus ancienne que la culture de la canne à
sucre. La facilité des moyens de transport qu'on rencontre aux Antilles est favo-
rable au développement de leur industrie agricole, et parmi les Antilles, la Tri-
nidad et la Grenade, étant à l'abri des cyclones, n'ont pas besoin, comme les
* autres îles, de procéder à une rénovation générale de leurs cultures, de temps à
autre lorsqu'elles ont été dévastées. La qualité du cacao d'origine locale a tou-
jours été supérieure, ainsi que le prouve d'ailleurs la faveur marquée dont il
jouit sur les marchés où il a été introduit, et il ne faut pas s'arrêter aux craintes
qu'avait paru faire naître il y a quelques années l'importation du cacao de Ceylan
à Londres, car elles ne reposaient sur aucun fondement puisque ce dernier
article n'a jamais pu faire une concurrence sérieuse à celui de la Trinidad.
Les perfectionnements apportés à la culture seront aussi favorables au cacao
de cette colonie, en joignant l'avantage de l'augmentation de la production à
celui de la qualité. Cette augmentation de production provenant de la culture
intensive constituera une sorte de réserve dans laquelle l'industrie locale pourra
puiser et sera peut-être même obligée de puiser dans un avenir prochain pour
maintenir sa situation en présence des modifications qui se produisent généra-
lement dans les conditions agricoles d'un pays lorsqu'il voit sa population s'ac-
crottre. Actuellement, la situation du planteur local de cacao est plutôt satis-
faisante. Ses produits s'écoulent à des prix rémunérateurs sans qu'il y ait appa-
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