Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1900 05 mars 1900
Description : 1900/03/05 (A4,N48,T6). 1900/03/05 (A4,N48,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783523
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 145
les jours sont courts, le temps doit être épargné. Ce qui n'empêche pas de
prendre son fusil et de profiter de l'occasion pour tirer un gibier.
Souvent, dans la saison sèche, l'irrigation devient nécessaire, car beaucoup
de plants meurent faute d'humidité. Il y a parmi les indigènes et chez les
planteurs, différents modes d'élever l'eau : le baquet élingué, travaillé par deux
hommes à la fois ; le levier et le seau équilibré par une motte de terre à l'autre
extrémité; une paire de boeufs sur un plan incliné ; les pompes chinoises; la
roue persane et les diverses pompes à vapeur, mais ces trois dernières sortes
sont trop dispendieuses pour les cultivateurs indigènes. L'irrigation est incon-
nue dans le bas Bengale, et elle n'est pratiquée que dans les provinces hautes.
Quand les plantes sont bien levées, il faut procéder au sarclage. Cette opéra-
tion doit être conduite avec le plus de soin possible pour éviter que les jeunes
pousses soient foulées aux pieds et détruites. Le sarclage est fait avec un instru-
ment primitif, dont les indigènes se servent accroupis. En enfonçant cet ins-
trument, on coupe la racine des mauvaises herbes à environ deux pouces de
profondeur, et l'on prend garde de ne pas blesser les racines des jeunes indi-
gotiers. Les mauvaises herbes sont ramassées en bordure du champ s'il est pos-
sible, elles ne doivent jamais être laissées en tas dans la culture, car chaque tas
couvrirait et ferait périr un certain nombre de plants jeunes et vigoureux, et si
l'on estime les tas au nombre de dix par acre, chaque tas détruisant cent plantes,
la perte serait considérable.
La plante est mûre et propre à couper vers la fin de juin, un peu plus tôt,
un peu plus tard, suivant la saison, mais dès que les premières fleurs appa-
raissent.
En résumé, la culture de l'indigo exige un sol bien ameubli et un sarclage
parfait, afin qu'aucune autre plante ne soit mêlée à la récolte.
PRÉPARATION
Aussitôt que possible après la coupe, les plantes sont charroyées au trempoir.
Ce trempoir est constitué par une cuve cubique. Liées en bottillons, les plantes
sont placées en lits dans cette cuve. Après avoir infusé dans l'eau pendant douze
à treize heures, suivant le temps nécessaire à la fermentation, la liqueur pro-
duite est soutirée dans une cuve placée plus bas, qu'on désigne sous le nom de
bassin à battre, et elle y est battue en la projetant en l'air, autant que possible à
l'aide de pagaies en bois ou simplement de bâtons, par dix ou douze hommes
qui entrent dans la cuve et qui sont divisés en deux équipes se relayant sans
interruption. Les côtés de la cuve à battre sont cintrés en dedans, pour éviter
les projections du liquide au dehors. Des batteuses mécaniques fonctionnent
maintenant dans beaucoup de factoreries. Le battage dure de deux heures à
deux heures et demie ou un peu plus, suivant que le temps est beau, chaud et
clair ou qu'il est froid, lourd ou humide.
Après le battage, pendant lequel le liquide passe successivement du limpide
au vert foncé, puis au pourpre et ensuite au bleu pourpre foncé, à mesure que le
grain d'indigo se forme, on admet que le grain est fixé avec cette dernière teinte.
Les batteurs, à ce moment, tournent autour de la cuve plusieurs fois pour
imprimer un mouvement de rotation à la liqueur, puis ils sautent rapidement
en arrière, laissant l'indigo se déposer au fond de la cuve. Quand cette opération
les jours sont courts, le temps doit être épargné. Ce qui n'empêche pas de
prendre son fusil et de profiter de l'occasion pour tirer un gibier.
Souvent, dans la saison sèche, l'irrigation devient nécessaire, car beaucoup
de plants meurent faute d'humidité. Il y a parmi les indigènes et chez les
planteurs, différents modes d'élever l'eau : le baquet élingué, travaillé par deux
hommes à la fois ; le levier et le seau équilibré par une motte de terre à l'autre
extrémité; une paire de boeufs sur un plan incliné ; les pompes chinoises; la
roue persane et les diverses pompes à vapeur, mais ces trois dernières sortes
sont trop dispendieuses pour les cultivateurs indigènes. L'irrigation est incon-
nue dans le bas Bengale, et elle n'est pratiquée que dans les provinces hautes.
Quand les plantes sont bien levées, il faut procéder au sarclage. Cette opéra-
tion doit être conduite avec le plus de soin possible pour éviter que les jeunes
pousses soient foulées aux pieds et détruites. Le sarclage est fait avec un instru-
ment primitif, dont les indigènes se servent accroupis. En enfonçant cet ins-
trument, on coupe la racine des mauvaises herbes à environ deux pouces de
profondeur, et l'on prend garde de ne pas blesser les racines des jeunes indi-
gotiers. Les mauvaises herbes sont ramassées en bordure du champ s'il est pos-
sible, elles ne doivent jamais être laissées en tas dans la culture, car chaque tas
couvrirait et ferait périr un certain nombre de plants jeunes et vigoureux, et si
l'on estime les tas au nombre de dix par acre, chaque tas détruisant cent plantes,
la perte serait considérable.
La plante est mûre et propre à couper vers la fin de juin, un peu plus tôt,
un peu plus tard, suivant la saison, mais dès que les premières fleurs appa-
raissent.
En résumé, la culture de l'indigo exige un sol bien ameubli et un sarclage
parfait, afin qu'aucune autre plante ne soit mêlée à la récolte.
PRÉPARATION
Aussitôt que possible après la coupe, les plantes sont charroyées au trempoir.
Ce trempoir est constitué par une cuve cubique. Liées en bottillons, les plantes
sont placées en lits dans cette cuve. Après avoir infusé dans l'eau pendant douze
à treize heures, suivant le temps nécessaire à la fermentation, la liqueur pro-
duite est soutirée dans une cuve placée plus bas, qu'on désigne sous le nom de
bassin à battre, et elle y est battue en la projetant en l'air, autant que possible à
l'aide de pagaies en bois ou simplement de bâtons, par dix ou douze hommes
qui entrent dans la cuve et qui sont divisés en deux équipes se relayant sans
interruption. Les côtés de la cuve à battre sont cintrés en dedans, pour éviter
les projections du liquide au dehors. Des batteuses mécaniques fonctionnent
maintenant dans beaucoup de factoreries. Le battage dure de deux heures à
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