Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1900 20 février 1900
Description : 1900/02/20 (A4,N47,T6). 1900/02/20 (A4,N47,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378351p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS H3
« .Le pourridié dont je viens de parler n'est peut-être pas différent de la
« maladie dont parlent Guérin-Méneville et Perrotet, maladie que l'un d'eux a
« observée aux Antilles et qui existait peut-être aussi à l'époque (vers 1840) à la
« Réunion dans le cirque de Salazie. Elle atteint, écrivent ces auteurs, les caféiers
« dans quelques localités et cause leur mort au moment où on s'y attend le
« moins.Cette maladie, qui se développe dans la terre, empoisonne, disent les
« habitants, tous les caféiers qu'elle atteint. Elle est due à un très petit champi-
« gnon qui se propage dans un espace de temps très court, surtout quand ce sol
a est riche en détritus de végétaux de facile décomposition, Ces détritus favori-
« sent la multiplication des champignons, en entretenant une humidité cons-
« tante au pied de l'arbre et en empêchant le renouvellement de l'air dans cette
« partie. »
« Maladie du collet. — Cette maladie, d'après M. J. Delalande, n'a été remar-
« quée jusqu'à présent (à la Réunion) qu'à Saint-Benoît et à Saint-Pierre. Elle
« semble n'attaquer que les caféiers du pays, mais surtout les jeunes sujets.
« Quand ils paraissent vigoureux, sur le point de produire, ils se mettent à
« pousser d'une façon tout à fait anormale pendant quelques semaines ou quel-
« ques mois, puis périssent. Si on examine attentivement un des pieds morts,
« on aperçoit une sorte d'hypertrophie de la couche subéreuse autour du collet,
« quelquefois au dessous. Il semble que les racines ont péri longtemps avant la
« tige.
« L'auteur incrimine, avec doute d'ailleurs, la cause invoquée par Guérin-
« Méneville et Perrotet, et il propose le greffage des caféiers du pays sur les
« autres qui n'ont pas paru atteints jusqu'alors. »
Si je compare ces observations faites en d'autres pays avec ce que j'ai vu à la
Martinique, je crois, comme le laisse aussi supposer M. Delacroix, que toutes
ces différentes maladies se ramènent à une seule, la maladie vermiculaire, dont
les effets paraissent un peu varier selon qu'elle se manifeste dans des terrains
frais ou secs, dans des cultures fatrassées ou non, à des altitudes hautes ou
basses, ou bien encore selon qu'elle est constatée sur des plantes âgées, comme
cela s'est naturellement produit au début de la contagion, ou sur des plantes
atteintes depuis leur jeune âge, comme cela se produit maintenant à la Marti-
nique.
M. Elot, comme M. Raoul, incrimine le poix-doux. J'ai déjà dit que les anguil- ,
lules se développaient avec une vigueur extraordinaire de contagion dans les
cultures fatrassées, sur les racines développées au milieu du terreau produit par
la décomposition des feuilles et débris végétaux constituant le paillis, autour du
pied de la plante.
Dans les cultures de caféier aux Antilles, c'est généralement le poix-doux qui
sert d'abri, et par conséquent ce sont le plus souvent les feuilles de poix-doux
qui sont employées comme paillis ou fatras. De là à dire que la maladie était
produite par le pois-doux, il n'y avait qu'un pas facile à franchir, surtout si,
après avoir constaté des nodosités sur les racines du caféier, on arrache des
racines de pois-doux; car on peut constater alors que les racines de pois-doux
sont également pourvues de nodosités. Seulement, les nodosités des racines du
caféier sont produites par des anguillules appartenant au genre lJfeloïdogyne, tan-
dis que les nodosités ou plutôt les tubérosités des racines du pois-doux sont
produites par la présence, sur les racines, des microbes radicicoles, assimila-
« .Le pourridié dont je viens de parler n'est peut-être pas différent de la
« maladie dont parlent Guérin-Méneville et Perrotet, maladie que l'un d'eux a
« observée aux Antilles et qui existait peut-être aussi à l'époque (vers 1840) à la
« Réunion dans le cirque de Salazie. Elle atteint, écrivent ces auteurs, les caféiers
« dans quelques localités et cause leur mort au moment où on s'y attend le
« moins.Cette maladie, qui se développe dans la terre, empoisonne, disent les
« habitants, tous les caféiers qu'elle atteint. Elle est due à un très petit champi-
« gnon qui se propage dans un espace de temps très court, surtout quand ce sol
a est riche en détritus de végétaux de facile décomposition, Ces détritus favori-
« sent la multiplication des champignons, en entretenant une humidité cons-
« tante au pied de l'arbre et en empêchant le renouvellement de l'air dans cette
« partie. »
« Maladie du collet. — Cette maladie, d'après M. J. Delalande, n'a été remar-
« quée jusqu'à présent (à la Réunion) qu'à Saint-Benoît et à Saint-Pierre. Elle
« semble n'attaquer que les caféiers du pays, mais surtout les jeunes sujets.
« Quand ils paraissent vigoureux, sur le point de produire, ils se mettent à
« pousser d'une façon tout à fait anormale pendant quelques semaines ou quel-
« ques mois, puis périssent. Si on examine attentivement un des pieds morts,
« on aperçoit une sorte d'hypertrophie de la couche subéreuse autour du collet,
« quelquefois au dessous. Il semble que les racines ont péri longtemps avant la
« tige.
« L'auteur incrimine, avec doute d'ailleurs, la cause invoquée par Guérin-
« Méneville et Perrotet, et il propose le greffage des caféiers du pays sur les
« autres qui n'ont pas paru atteints jusqu'alors. »
Si je compare ces observations faites en d'autres pays avec ce que j'ai vu à la
Martinique, je crois, comme le laisse aussi supposer M. Delacroix, que toutes
ces différentes maladies se ramènent à une seule, la maladie vermiculaire, dont
les effets paraissent un peu varier selon qu'elle se manifeste dans des terrains
frais ou secs, dans des cultures fatrassées ou non, à des altitudes hautes ou
basses, ou bien encore selon qu'elle est constatée sur des plantes âgées, comme
cela s'est naturellement produit au début de la contagion, ou sur des plantes
atteintes depuis leur jeune âge, comme cela se produit maintenant à la Marti-
nique.
M. Elot, comme M. Raoul, incrimine le poix-doux. J'ai déjà dit que les anguil- ,
lules se développaient avec une vigueur extraordinaire de contagion dans les
cultures fatrassées, sur les racines développées au milieu du terreau produit par
la décomposition des feuilles et débris végétaux constituant le paillis, autour du
pied de la plante.
Dans les cultures de caféier aux Antilles, c'est généralement le poix-doux qui
sert d'abri, et par conséquent ce sont le plus souvent les feuilles de poix-doux
qui sont employées comme paillis ou fatras. De là à dire que la maladie était
produite par le pois-doux, il n'y avait qu'un pas facile à franchir, surtout si,
après avoir constaté des nodosités sur les racines du caféier, on arrache des
racines de pois-doux; car on peut constater alors que les racines de pois-doux
sont également pourvues de nodosités. Seulement, les nodosités des racines du
caféier sont produites par des anguillules appartenant au genre lJfeloïdogyne, tan-
dis que les nodosités ou plutôt les tubérosités des racines du pois-doux sont
produites par la présence, sur les racines, des microbes radicicoles, assimila-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 17/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378351p/f17.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378351p/f17.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378351p/f17.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378351p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378351p
Facebook
Twitter