Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1900 05 février 1900
Description : 1900/02/05 (A4,N46,T6). 1900/02/05 (A4,N46,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783508
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 81
M. Jobert, les symptômes qui accompagnent cette attaque ne sont plus tout à
fait les mêmes.
D'après ce qui a été dit, les caractéristiques du Meloidogyne exigua, au point de
vue agricole, sont : 1° d'attaquer les caféiers dans les terres légères et fraîches
et pas du tout dans les terres sèches ou argileuses; 2° de tuer rapidement la
plante ; 3" de s'attaquer plutôt aux plantes âgées de sept à dix ans.
Or, à la Martinique, j'ai constaté la présence des nématodes sur les racines
de caféier dans toutes les sortes de sol où il puisse être cultivé, comme aussi à
toute altitude où il puisse être planté.
La contagion paraît décroître d'intensité au fur et à mesure de l'élévation de
l'altitude. Elle paraît augmenter d'intensité avec la fertilité du sol, malgré que
la fertilité du sol ait été jusqu'à présent le seul moyen de résistance qu'on lui
ait opposé.
La maladie ne tue pas rapidement les plantes, ni dans les terres d'une ferti-
lité relative ni dans celles plus fertiles.
Elle s'attaque aux caféiers même très jeunes, et je crois qu'elle existe à peu
près dans toutes les plantations de caféier créole; car partout où j'ai recherché
sa présence, je l'ai constatée, et je l'ai recherchée en nombreux endroits, à
toutes les altitudes et dans toutes les sortes différentes de sol. L'ensemble des
symptômes extérieurs, constatés sur toutes les plantations de caféier d'Arabie,
me porte à croire à la généralisation de cette maladie dans toute l'île, quoi-
qu'on n'ait pas encore signalé officiellement sa présence. Tous les mécomptes
obtenus dans cette culture ont été attribués seulement à la maladie des feuilles,
et les investigations n'avaient pas porté plus loin, mais tout me porte à croire
que la cause première de ces mécomptes doit d'abord être attribuée à la
maladie vermiculaire, ainsi qu'on en pourra juger par l'examen des observa-
tions que j'ai faites.
J'ai constaté la présence de cette maladie sur des plantes languissantes et sur
d'autres en belle végétation et ne paraissant pas malades, à première vue. En
grattant la terre autour de ces pieds paraissant vigoureux, j'ai vu d'abord de
nombreuses nodosités sur les racines superficielles ; puis, arrachant les plantes,
j'ai trouvé les grosses racines, tant les pivotantes que les latérales, complète-
ment dépourvues d'écorce et ne portant plus trace de radicelles. Du collet de la
plante et aussi des quelques racines latérales les plus rapprochées de la surface
du sol, partaient de nombreuses racines adventives pourvues d'un abondant che-
velu formant feutre à la surface du sol. C'étaient ces nouvelles racines qui
avaient pu, seules, maintenir la plante dans un semblant de vigueur. La maladie
avait donc détruit les racines profondes avant les superficielles, puisque les
premières étaient complètement désorganisées et détruites, et que les autres
n'étaient que partiellement désorganisées et émettaient de nombreuses radicelles
en certains points.
Ces radicelles superficielles sont à leur tour attaquées et détruites par les néma-
todes; tant qu'on maintient au pied de la plante un paillis abondant ou une
fumure suffisante, ce sont elles qui, quoique détruites successivement, suffisent
à maintenir la végétation du café par suite de leur renouvellement. Mais que le
paillis ou la fumure viennent à manquer; que la production ait été trop forte, ou
qu'une cause contraire se présente, l'équilibre entre la recette et la dépense de
nourriture est rompu, la plante commence à manifester des symptômes de lan-
gueur et à souffrir davantage des attaques de la rouille des feuilles; elle fleurit
M. Jobert, les symptômes qui accompagnent cette attaque ne sont plus tout à
fait les mêmes.
D'après ce qui a été dit, les caractéristiques du Meloidogyne exigua, au point de
vue agricole, sont : 1° d'attaquer les caféiers dans les terres légères et fraîches
et pas du tout dans les terres sèches ou argileuses; 2° de tuer rapidement la
plante ; 3" de s'attaquer plutôt aux plantes âgées de sept à dix ans.
Or, à la Martinique, j'ai constaté la présence des nématodes sur les racines
de caféier dans toutes les sortes de sol où il puisse être cultivé, comme aussi à
toute altitude où il puisse être planté.
La contagion paraît décroître d'intensité au fur et à mesure de l'élévation de
l'altitude. Elle paraît augmenter d'intensité avec la fertilité du sol, malgré que
la fertilité du sol ait été jusqu'à présent le seul moyen de résistance qu'on lui
ait opposé.
La maladie ne tue pas rapidement les plantes, ni dans les terres d'une ferti-
lité relative ni dans celles plus fertiles.
Elle s'attaque aux caféiers même très jeunes, et je crois qu'elle existe à peu
près dans toutes les plantations de caféier créole; car partout où j'ai recherché
sa présence, je l'ai constatée, et je l'ai recherchée en nombreux endroits, à
toutes les altitudes et dans toutes les sortes différentes de sol. L'ensemble des
symptômes extérieurs, constatés sur toutes les plantations de caféier d'Arabie,
me porte à croire à la généralisation de cette maladie dans toute l'île, quoi-
qu'on n'ait pas encore signalé officiellement sa présence. Tous les mécomptes
obtenus dans cette culture ont été attribués seulement à la maladie des feuilles,
et les investigations n'avaient pas porté plus loin, mais tout me porte à croire
que la cause première de ces mécomptes doit d'abord être attribuée à la
maladie vermiculaire, ainsi qu'on en pourra juger par l'examen des observa-
tions que j'ai faites.
J'ai constaté la présence de cette maladie sur des plantes languissantes et sur
d'autres en belle végétation et ne paraissant pas malades, à première vue. En
grattant la terre autour de ces pieds paraissant vigoureux, j'ai vu d'abord de
nombreuses nodosités sur les racines superficielles ; puis, arrachant les plantes,
j'ai trouvé les grosses racines, tant les pivotantes que les latérales, complète-
ment dépourvues d'écorce et ne portant plus trace de radicelles. Du collet de la
plante et aussi des quelques racines latérales les plus rapprochées de la surface
du sol, partaient de nombreuses racines adventives pourvues d'un abondant che-
velu formant feutre à la surface du sol. C'étaient ces nouvelles racines qui
avaient pu, seules, maintenir la plante dans un semblant de vigueur. La maladie
avait donc détruit les racines profondes avant les superficielles, puisque les
premières étaient complètement désorganisées et détruites, et que les autres
n'étaient que partiellement désorganisées et émettaient de nombreuses radicelles
en certains points.
Ces radicelles superficielles sont à leur tour attaquées et détruites par les néma-
todes; tant qu'on maintient au pied de la plante un paillis abondant ou une
fumure suffisante, ce sont elles qui, quoique détruites successivement, suffisent
à maintenir la végétation du café par suite de leur renouvellement. Mais que le
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