Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1900 20 mars 1900
Description : 1900/03/20 (A4,N49,T6). 1900/03/20 (A4,N49,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378353h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
m REVUE DES CULTURES COLONIALES
le Bulletin de VAssociation des Chimistes, mais ne constituent pas un ensemble de
données permettant de juger cette industrie.
Cependant il faut réconnaître que des efforts ont été faits dans ces dernières
années et que les recherches se poursuivent aujourd'hui de plusieurs côtés.
Ainsi il y a bien à rappeler que G. Landes fut le premier à la Martinique qui
o proposa l'emploi des levures sélectionnées dans un appareil pour lequel il avait
pris un brevet. Mais cette proposition ne devait pas, à ce moment, retenir l'atten-
tion des fabricants.
A propos de la réforme du régime des boissons, les hygiénistes, par l'organe
- du Dr Lannelongue et de plusieurs députés, dénoncèrent les progrès trop rapides
de l'alcoolisme. On discuta sur la valeur relative des alcools naturels et indus-
triels, sur la quantité et la nature des impuretés de chacun. Comme il arrive
presque toujours, ce fut un mot malheureux qui jeta la confusion dans les esprits.
Le terme d'impureté, appliqué à un produit chimique signifie : ce qui ne doit pas y
être; il a un sens bien clair quand il s'agit d'alcool industriel rectifié, c'est-à-dire
de l'alcool éthylique chimiquement défini; il n'a plus de sens quand il s'agit
d'une eau-de-vie qui doit justement son bouquet à des substances autres que
l'alcool éthyliquè; ces substances ne sont pas plus des impuretés dans une eau-de-
vie que l'acide phosphorique et la potasse ne sont des impuretés dans le sol. On
die s'entendait pas davantage quand on parlait d'alcool pur, car pour le praticien
tout alcool qui n'est pas fraudé est pur et le goût de sa clientèle l'intéresse plus
que l'opinion des chimistes.
Les médecins qui se sont livrés à des expériences physiologiques, et je citerai
en particulier le long et minutieux travail de MM. Joffroy et Servaux,ont fini par
conclure, comme l'avait déjà fait entendre M. Duclaux, que le coupable c'est
l'alcool lui-même, si pur qu'il soit, les impuretés qui composent son bouquet étant
en trop faible proportion dans les alcools de bonne qualité pour modifier leurs
effets sur l'organisme. -
On mettrait donc tout le monde d'accord en disant : lorsque le taux des matières
autres que l'alcool éthylique s'élève un peu trop au-dessus d'une certaine moyenne
que les analyses feront connaître, il y a lieu de se demander si certaines de ces
substances sont indispensables au bouquet et ne proviendraient pas d'une fermen-
tation défectueuse. Une fermentation bien conduite, pour élever le rendement
en alcool à son maximum pratique, doit fournir un minimum de matières étran-
gères en ne conservant que celles qui sont nécessaires à l'arôme que l'on veut
obtenir.
On se trouve ainsi ramené à des problèmes de laboratoire et il est permis
d'espérer que les recherches qui se poursuivent à la Martinique et dans les divers
pays producteurs feront faire de nouveaux progrès à l'industrie du rhum.
Saussine.
le Bulletin de VAssociation des Chimistes, mais ne constituent pas un ensemble de
données permettant de juger cette industrie.
Cependant il faut réconnaître que des efforts ont été faits dans ces dernières
années et que les recherches se poursuivent aujourd'hui de plusieurs côtés.
Ainsi il y a bien à rappeler que G. Landes fut le premier à la Martinique qui
o proposa l'emploi des levures sélectionnées dans un appareil pour lequel il avait
pris un brevet. Mais cette proposition ne devait pas, à ce moment, retenir l'atten-
tion des fabricants.
A propos de la réforme du régime des boissons, les hygiénistes, par l'organe
- du Dr Lannelongue et de plusieurs députés, dénoncèrent les progrès trop rapides
de l'alcoolisme. On discuta sur la valeur relative des alcools naturels et indus-
triels, sur la quantité et la nature des impuretés de chacun. Comme il arrive
presque toujours, ce fut un mot malheureux qui jeta la confusion dans les esprits.
Le terme d'impureté, appliqué à un produit chimique signifie : ce qui ne doit pas y
être; il a un sens bien clair quand il s'agit d'alcool industriel rectifié, c'est-à-dire
de l'alcool éthylique chimiquement défini; il n'a plus de sens quand il s'agit
d'une eau-de-vie qui doit justement son bouquet à des substances autres que
l'alcool éthyliquè; ces substances ne sont pas plus des impuretés dans une eau-de-
vie que l'acide phosphorique et la potasse ne sont des impuretés dans le sol. On
die s'entendait pas davantage quand on parlait d'alcool pur, car pour le praticien
tout alcool qui n'est pas fraudé est pur et le goût de sa clientèle l'intéresse plus
que l'opinion des chimistes.
Les médecins qui se sont livrés à des expériences physiologiques, et je citerai
en particulier le long et minutieux travail de MM. Joffroy et Servaux,ont fini par
conclure, comme l'avait déjà fait entendre M. Duclaux, que le coupable c'est
l'alcool lui-même, si pur qu'il soit, les impuretés qui composent son bouquet étant
en trop faible proportion dans les alcools de bonne qualité pour modifier leurs
effets sur l'organisme. -
On mettrait donc tout le monde d'accord en disant : lorsque le taux des matières
autres que l'alcool éthylique s'élève un peu trop au-dessus d'une certaine moyenne
que les analyses feront connaître, il y a lieu de se demander si certaines de ces
substances sont indispensables au bouquet et ne proviendraient pas d'une fermen-
tation défectueuse. Une fermentation bien conduite, pour élever le rendement
en alcool à son maximum pratique, doit fournir un minimum de matières étran-
gères en ne conservant que celles qui sont nécessaires à l'arôme que l'on veut
obtenir.
On se trouve ainsi ramené à des problèmes de laboratoire et il est permis
d'espérer que les recherches qui se poursuivent à la Martinique et dans les divers
pays producteurs feront faire de nouveaux progrès à l'industrie du rhum.
Saussine.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378353h/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378353h/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378353h/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378353h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378353h
Facebook
Twitter