Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-03-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 mars 1900 05 mars 1900

Description : 1900/03/05 (A4,N48,T6). 1900/03/05 (A4,N48,T6).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783523

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

L'EXPLOITATION DES BOIS DE LA COTE D'IVOIRE 131

qu'ont démontré les analyses de M. Bertrand'. Il a pu isoler un principe qui est
un glucoside et qui a des propriétés extrêmement actives.

C'est là que réside le point nouveau et c'est ce qui permet de considérer le
Ko-sam comme un nouveau remède contre la dysenterie, car ce n'est pas la
quassine qui agit, mais4 le glucoside dont la présence vient d'être constatée pour
la première fois.

Et notre dire n'est pas basé seulement sur la détermination chimique de la
EOSAMINE, principe actif du Ko-sam, mais sur une série, longue déjà, d'observations
physiologiques.

Ces expériences ont démontré que, si la kosamine avait des propriétés cura-
tives que le Dr Mougeot a mises en lumière par ses observations cliniques, elle
constituait un médicament très actif et qu'il convient de n'employer qu'à doses
nettement déterminées. En effet, les doses mortelles ne sont pas extrêmement
élevées. C'est ainsi qu'un chien du poids de 10 kil. peut être tué par 2 grammes
d'une solution représentant Ogr. 25 de kosamine lorsque l'injection est faite dans
une veine, par une dose double quand l'injection est pratiquée sous la peau, et une
dose sensiblement quadruple,dans le cas où la solution est donnée par la voie
stomacale.

Ce n'est pas le lieu, ici, de nous appesantir longuement sur les constatations
faites au cours des nombreuses autopsies pratiquées etdontle résultat met nette-
ment en lumière l'action puissante de la kosamine.

Nous nous contenterons de dire que ce médicament a une action élective très
marquée sur le tube digestif et qu'il exerce, en même temps, une action antimicro-
bienne des plus nettes. Ses propriétés, jointes à l'action qu'il exerce sur le sang,
lequel devient incoagulable et très difficilement putrescible, expliquent les effets
curatifs du Ko-sam.

Nous ne donnons ces quelques indications qu'à titre de simples renseigne-
ments, nous réservant de publier, ailleurs, l'ensemble des résultats des
recherches auxquelles a donné lieu le Ko-sam.

Comme on le voit, le Ko-sam est donc bien un médicament nouveaiC. Que ceux qui
se préoccupent des heureux effets que l'on en peut tirer, et dans l'esprit des-
quels l'article de M. Heckel aurait pu peut-être, momentanément, jeter quelques
doutes, se rassurent, car les observations cliniques du Dr Mougeot sont bonnes
et l'étude scientifique du médicament montre que l'on est en droit d'en attendre
les plus heureux résultats.

J. DYBOWSKI.

————————————— §»« :

ÉTUDE SUR LES PROPRIÉTÉS ET L'EXPLOITATION
DES BOIS DE LA COTE D'IVOIRE

Dans une étude publiée dans le numéro du 20 janvier 1900 de la Revue des
Cultures coloniales, le capitaine Macaire a donné des renseignements précis sur le
nombre d'arbres et le cube de bois disponible par hectare, mais il restait à étu-
dier l'utilisation des différentes essences.

Un hectare de forêt a été abattu entre Allepé et Memni et a fourni seize essences
différentes, numérotées de un à seize ; mais il convient d'en déduire le n° 14 qui
est. un arbuste fournissant aux indigènes une teinture jaune et le n° 16 qui pro-
duit la noix de Kola.

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