Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1900 20 mars 1900
Description : 1900/03/20 (A4,N49,T6). 1900/03/20 (A4,N49,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378353h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
IMPORTATION DE FRUITS DES COLONIES 163
un état parfait de conservation. Ces fruits avaient été enfermés dans des cais-
settes et mis dans la chambre froide réservée aux légumes à bord du paquebot.
Dès lors, il fut décidé que des essais dans ce sens seraient tentés. Sur la de-
mande de M. Chabrié, la Compagnie Transatlantique voulut bien se charger de
construire, à ses frais, une caisse-glacière destinée à faire des essais d'importa-
tion de fruits. Il fut décidé par M. Dorigny, directeur de cette Compagnie, qui
voulut bien s'intéresser à la question, que la Compagnie prendrait à sa charge
le transport de la glacière aussi bien que son approvisionnement en glace.
Par courrier du 9 janvier, la caisse glaciaire fut expédiée à la Martinique à bord
du Saint-Laurent. En même temps, le Jardin Colonial envoyait des instructions
précises tant sur les modes d'emballage à essayer que sur le choix des fruits
devant composer l'envoi. Au départ de la Martinique le 1er février, la caisse gla-
ciaire fut chargée, par les soins de M. Nollet, directeur du Jardin botanique de
cette colonie, de 36 caissettes contenant des fruits divers.
Dès leur arrivée en France qui, par suite de l'état de la mer, fut retardée de
deux jours, les caissettes retirées de la glacière furent expédiées par les soins de
M. le chef du service colonial du Havre, au Jardin Colonial de Nogent-sur Marne,
où elles arrivèrent le 22 février. Elles furent ouvertes en présencede M. Landes,
commissaire de la Martinique, et de M. Bories, commissaire de la Guadeloupe.
Les fruits avaient été emballés de diverses façons; seuls, deux procédés don-
nèrent des résultats absolument favorables. Les fruits, emballés simplement dans
du papier, étaient de conservation assez bonne, quelques-uns d'entre eux étant
légèrement tachés. Ceux qui étaient noyés dans de la sciure de bois fine étaient
tous dans un,état de parfaite conservation. D'autres emballages, tels que ceux qui
consistent à utiliser la farine de manioc et qui ont été essayés à titre d'expé-
rience, ont donné des résultats beaucoup moins favorables.
Il résulte de cette expérience que certains fruits peuvent être aisément
importés de la Martinique en France. Dès maintenant, des résultats sont acquis
au sujet des fruits suivants : -
Mangues de différentes variétés et particulièrement M. Julie et mangot
pêche;
Papayes (Carica papaya) ;
Goyaves (Psidium pyriferum) ;
Sapotilles (Achras sapota) ;
Cainito (Chrysophyllum cainito);
Pommes cytère (Spendias cyterea). -
Il est probable que ce même succès sera obtenu avec d'autres fruits, tels que
les avocats par exemple, qui n'ont pu faire partie de ce premier envoi, pour la
raison que leur maturation a lieu à un autre moment de l'année.
Mais les constatations qui viennent d'être énoncées ne résolvent qu'une partie
du problème. En effet, pour que ces importations puissent présenter un intérêt
commercial, il est de toute nécessité que ces fruits arrivent sur le marché de
Paris à un prix tel que l'on puisse espérer en trouver un écoulement normal. -
C'est pour obtenir une réponse à cette donnée qu'un lot des fruits arrivés par
le Saint-Laurent fixl confié à M. Hollier, importateur de fruits exotiques, qui con-
sentit, avec une bienveillance extrême, dont nous tenons à le remercier ici, à
étudier la question du placement de ces fruits. Les résultats auxquels il est
arrivé sont favorables dans leur ensemble. En effet, d'après M. Hollier, ces fruits
un état parfait de conservation. Ces fruits avaient été enfermés dans des cais-
settes et mis dans la chambre froide réservée aux légumes à bord du paquebot.
Dès lors, il fut décidé que des essais dans ce sens seraient tentés. Sur la de-
mande de M. Chabrié, la Compagnie Transatlantique voulut bien se charger de
construire, à ses frais, une caisse-glacière destinée à faire des essais d'importa-
tion de fruits. Il fut décidé par M. Dorigny, directeur de cette Compagnie, qui
voulut bien s'intéresser à la question, que la Compagnie prendrait à sa charge
le transport de la glacière aussi bien que son approvisionnement en glace.
Par courrier du 9 janvier, la caisse glaciaire fut expédiée à la Martinique à bord
du Saint-Laurent. En même temps, le Jardin Colonial envoyait des instructions
précises tant sur les modes d'emballage à essayer que sur le choix des fruits
devant composer l'envoi. Au départ de la Martinique le 1er février, la caisse gla-
ciaire fut chargée, par les soins de M. Nollet, directeur du Jardin botanique de
cette colonie, de 36 caissettes contenant des fruits divers.
Dès leur arrivée en France qui, par suite de l'état de la mer, fut retardée de
deux jours, les caissettes retirées de la glacière furent expédiées par les soins de
M. le chef du service colonial du Havre, au Jardin Colonial de Nogent-sur Marne,
où elles arrivèrent le 22 février. Elles furent ouvertes en présencede M. Landes,
commissaire de la Martinique, et de M. Bories, commissaire de la Guadeloupe.
Les fruits avaient été emballés de diverses façons; seuls, deux procédés don-
nèrent des résultats absolument favorables. Les fruits, emballés simplement dans
du papier, étaient de conservation assez bonne, quelques-uns d'entre eux étant
légèrement tachés. Ceux qui étaient noyés dans de la sciure de bois fine étaient
tous dans un,état de parfaite conservation. D'autres emballages, tels que ceux qui
consistent à utiliser la farine de manioc et qui ont été essayés à titre d'expé-
rience, ont donné des résultats beaucoup moins favorables.
Il résulte de cette expérience que certains fruits peuvent être aisément
importés de la Martinique en France. Dès maintenant, des résultats sont acquis
au sujet des fruits suivants : -
Mangues de différentes variétés et particulièrement M. Julie et mangot
pêche;
Papayes (Carica papaya) ;
Goyaves (Psidium pyriferum) ;
Sapotilles (Achras sapota) ;
Cainito (Chrysophyllum cainito);
Pommes cytère (Spendias cyterea). -
Il est probable que ce même succès sera obtenu avec d'autres fruits, tels que
les avocats par exemple, qui n'ont pu faire partie de ce premier envoi, pour la
raison que leur maturation a lieu à un autre moment de l'année.
Mais les constatations qui viennent d'être énoncées ne résolvent qu'une partie
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sentit, avec une bienveillance extrême, dont nous tenons à le remercier ici, à
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arrivé sont favorables dans leur ensemble. En effet, d'après M. Hollier, ces fruits
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