Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1900 05 février 1900
Description : 1900/02/05 (A4,N46,T6). 1900/02/05 (A4,N46,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783508
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
92 REVUE DES CULTURES COLONIALES
BIBLIOGRAPHIE
Le Cacaoyer. Sa culture et son exploitation dans tous les pays de production,
par HENRI JUMELLE, professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Marseille. In-8°. 210 pages,
avec une cinquantaine de figures botaniques. Paris, 1900. Challamel, éditeur.
Cet excellent livre fait partie d'une série d'études : « PRODUITS NATURELS DES COLONIES ET CULTURES
TROPICALES, publication sous la direction du professeur Dr HECKEL 1) ; il est le développement d'un
cours professé par M. Jumelle, en 1899, à la Chambre de commerce de Marseille. Dans sa préface,
M. Jumelle nous annonce deux autres livres conçus sur le même plan et qu'il est en train de prépa-
rer : l'un traitera du thé, du maté, du coca et du cat ; l'autre du café et de la noix de kola.
L'étude qu'il consacre au cacaoyer est à la fois très claire, d'une lecture facile et cependant très
complète et à jour : ce résultat a pu être atteint grâce à une distribution intelligente des matières
en particulier, tous les détails culturaux d'un intérêt local ont été rassemblés dans un chapitre spé-
cial, subdivisé par pays, chapitre important puisqu'il forme un tiers du volume.
La partie botanique, illustrée de nombreuses figures, modestes, mais bien faites pour faciliter la
diagnose, rendra de très grands services à tous les planteurs, même à ceux qui ont le plus d'expé-
rience. La synonymie est celle admise par K. SCHUMANN dans sa Flore des Sterculiacées du Brésil ;
M. Jumelle a été bien inspiré en reproduisant la clef dichotomique de Schumann, pour la déter-
mination des sept espèces auxquelles appartiennent les variétés comestibles du cacaoyer. Ces
espèces sont : Th. Cacao L., Th. bicolor H. et B., Th. speciosum Spreng., Th. microcarpum, Mart.,
Th. grandiflorum K. Sch., Th. subincannm Mart., et Th. augustifolium Sess., et Mo. C.
La description agricole des variétés cultivées est bonne, la discussion de leurs qualités particu-
lières très consciencieuse. Entre autres, M. Jumelle rappelle que le « criollo » a cet immense avan-
tage qu'il suffit pour le préparer pour la vente d'une fermentation de trois jours seulement, pour
qu'il acquière les qualités exigées par le marché; ce temps est si court qu'on peut avoir la certi-
tude que pendant la fermentation les amandes ne subiront aucune altération étrangère. Cela paraît
tenir à la finesse de la peau de cette variété.
Les planteurs du Kameroun obtiennent du cacao médiocre parce que, préoccupés d'obtenir une
belle couleur, ils appliquent à des variétés, à peau plus épaisse, des procédés de fermentation qui
ne convenaient que pour le « criollo ».
L'étude chimique et commerciale des cacaos occupe une quarantaine de pages; elle contient de
nombreux tableaux d'analyses, bien présentés.
Nous avons dit plus haut que le livre est bien à jour; nous le constatons dans le très bon cha-
pitre sur les maladies et ennemis, où le « cancer », affection dont l'étude est toute récente, n'a point
été oublié. Toutefois, le lecteur n'est pas suffisamment averti que c'est surtout une maladie de
l'écorce; J'attaque de la cabosse par le même champignon cause bien un dommage immédiat, mais
ne compromet point la vie des arbres comme lorsqu'il s'en prend au tronc; cette particularité a
été mise en lumière dans les trois rapports de M. CARRUTHERS publiés par les soins de 1 Association
des planteurs de Ceylan.
La dernière partie du livre fourmille de renseignements intéressants.
Nous avons lu avec le plus grand intérêt les pages que M. Jumelle consacre à la culture du
cacaoyer dans les colonies françaises. En Indo-Chine, seules quelques régions « vraisemblablement
très limitées » du Sud-Ouest lui paraissent pouvoir donner de bons résultats. A la Réunion il y
avait 28 hectares en 1860, 58 en 1881, 27 en 1888. A la Guyane, 118 en 1860, 375 en 1887, 246
en 1889. Seules la Guadeloupe et la Martinique indiquent une progression quelque peu sérieuse:
Guadeloupe : 215 hectares en 1860, 979en 1881, 1.146 en 1889 ; Martinique : 212 enl860, 975 en 1888.
Malheureusement cette statistique s'arrête à l'année 1889.
Pour ce qui est de Madagascar, M. Jumelle est d'avis qu'on ne peut guère cultiver le cacaoyer
que vers le centre de la côte orientale; la meilleure région serait celle de Tamatave.
Le - Congo français est étudié avec toute l'attention qu'il mérite. L'auteur se demande si la
culture du cacaoyer est en réalité, comme on le dit aujourd'hui, une des grandes cultures d'avenir
du Congo français? En dépit des 15.569 kilogrammes exportés en 1898, il estime qu'il est peut-être
encore, malgré tout, téméraire de l'affirmer aussi catégoriquement. Le cacaoyer exige absolument
un sol perméable jusqu'à une assez grande profondeur. Or, le sol de la colonie est, en général, ar-
gileux, et la couche meuble souvent assez mince. « Ainsi s'explique, croyons-nous, », dit M. Ju-
melle, » les mécomptes qu'ont éprouvés quelques planteurs : les arbres, d'ailleurs vigoureux, ont
bientôt subi un arrêt de développement, très probablement parce que les racines ont rencontré une
BIBLIOGRAPHIE
Le Cacaoyer. Sa culture et son exploitation dans tous les pays de production,
par HENRI JUMELLE, professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Marseille. In-8°. 210 pages,
avec une cinquantaine de figures botaniques. Paris, 1900. Challamel, éditeur.
Cet excellent livre fait partie d'une série d'études : « PRODUITS NATURELS DES COLONIES ET CULTURES
TROPICALES, publication sous la direction du professeur Dr HECKEL 1) ; il est le développement d'un
cours professé par M. Jumelle, en 1899, à la Chambre de commerce de Marseille. Dans sa préface,
M. Jumelle nous annonce deux autres livres conçus sur le même plan et qu'il est en train de prépa-
rer : l'un traitera du thé, du maté, du coca et du cat ; l'autre du café et de la noix de kola.
L'étude qu'il consacre au cacaoyer est à la fois très claire, d'une lecture facile et cependant très
complète et à jour : ce résultat a pu être atteint grâce à une distribution intelligente des matières
en particulier, tous les détails culturaux d'un intérêt local ont été rassemblés dans un chapitre spé-
cial, subdivisé par pays, chapitre important puisqu'il forme un tiers du volume.
La partie botanique, illustrée de nombreuses figures, modestes, mais bien faites pour faciliter la
diagnose, rendra de très grands services à tous les planteurs, même à ceux qui ont le plus d'expé-
rience. La synonymie est celle admise par K. SCHUMANN dans sa Flore des Sterculiacées du Brésil ;
M. Jumelle a été bien inspiré en reproduisant la clef dichotomique de Schumann, pour la déter-
mination des sept espèces auxquelles appartiennent les variétés comestibles du cacaoyer. Ces
espèces sont : Th. Cacao L., Th. bicolor H. et B., Th. speciosum Spreng., Th. microcarpum, Mart.,
Th. grandiflorum K. Sch., Th. subincannm Mart., et Th. augustifolium Sess., et Mo. C.
La description agricole des variétés cultivées est bonne, la discussion de leurs qualités particu-
lières très consciencieuse. Entre autres, M. Jumelle rappelle que le « criollo » a cet immense avan-
tage qu'il suffit pour le préparer pour la vente d'une fermentation de trois jours seulement, pour
qu'il acquière les qualités exigées par le marché; ce temps est si court qu'on peut avoir la certi-
tude que pendant la fermentation les amandes ne subiront aucune altération étrangère. Cela paraît
tenir à la finesse de la peau de cette variété.
Les planteurs du Kameroun obtiennent du cacao médiocre parce que, préoccupés d'obtenir une
belle couleur, ils appliquent à des variétés, à peau plus épaisse, des procédés de fermentation qui
ne convenaient que pour le « criollo ».
L'étude chimique et commerciale des cacaos occupe une quarantaine de pages; elle contient de
nombreux tableaux d'analyses, bien présentés.
Nous avons dit plus haut que le livre est bien à jour; nous le constatons dans le très bon cha-
pitre sur les maladies et ennemis, où le « cancer », affection dont l'étude est toute récente, n'a point
été oublié. Toutefois, le lecteur n'est pas suffisamment averti que c'est surtout une maladie de
l'écorce; J'attaque de la cabosse par le même champignon cause bien un dommage immédiat, mais
ne compromet point la vie des arbres comme lorsqu'il s'en prend au tronc; cette particularité a
été mise en lumière dans les trois rapports de M. CARRUTHERS publiés par les soins de 1 Association
des planteurs de Ceylan.
La dernière partie du livre fourmille de renseignements intéressants.
Nous avons lu avec le plus grand intérêt les pages que M. Jumelle consacre à la culture du
cacaoyer dans les colonies françaises. En Indo-Chine, seules quelques régions « vraisemblablement
très limitées » du Sud-Ouest lui paraissent pouvoir donner de bons résultats. A la Réunion il y
avait 28 hectares en 1860, 58 en 1881, 27 en 1888. A la Guyane, 118 en 1860, 375 en 1887, 246
en 1889. Seules la Guadeloupe et la Martinique indiquent une progression quelque peu sérieuse:
Guadeloupe : 215 hectares en 1860, 979en 1881, 1.146 en 1889 ; Martinique : 212 enl860, 975 en 1888.
Malheureusement cette statistique s'arrête à l'année 1889.
Pour ce qui est de Madagascar, M. Jumelle est d'avis qu'on ne peut guère cultiver le cacaoyer
que vers le centre de la côte orientale; la meilleure région serait celle de Tamatave.
Le - Congo français est étudié avec toute l'attention qu'il mérite. L'auteur se demande si la
culture du cacaoyer est en réalité, comme on le dit aujourd'hui, une des grandes cultures d'avenir
du Congo français? En dépit des 15.569 kilogrammes exportés en 1898, il estime qu'il est peut-être
encore, malgré tout, téméraire de l'affirmer aussi catégoriquement. Le cacaoyer exige absolument
un sol perméable jusqu'à une assez grande profondeur. Or, le sol de la colonie est, en général, ar-
gileux, et la couche meuble souvent assez mince. « Ainsi s'explique, croyons-nous, », dit M. Ju-
melle, » les mécomptes qu'ont éprouvés quelques planteurs : les arbres, d'ailleurs vigoureux, ont
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