Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1900 20 janvier 1900
Description : 1900/01/20 (A4,N45,T6). 1900/01/20 (A4,N45,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378349m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
60 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le poids de l'hectolitre de grain était de 83 kilogrammes.
Un autre essai fait dans la province de Hanoi, à Cau-do, a donné sensiblement
les mêmes résultats. Même remarque aussi pour l'expérience faite parla Mission
de Hanoi, où 672 mètres carrés ont donné 82 litres de grain, soit un rendement,
en comptant le même poids spécifique que ci-dessus, de llhl20 ou 946kg60 pour
un hectare. Ces chiffres, d'après le P. Bareille, ne représenteraient que les deux
tiers du rendement ordinaire du blé de la Mission. Le grain est moins gros que
chez ce dernier et son enveloppe plus épaisse et plus difficile à détacher.
Les observations fournies par les autorités provinciales laisseront peu d'espoir
aux partisans a pr-iori de la culture dublé en Indo-Chine. Mais ilne faudraitpas en
faire état pour renoncer aux essais. En indiquant au contraire certaines erreurs
à éviter, il montre la nécessité de reprendre avec une sévère méthode les expé-
riences avant d'adopter des conclusions définitives.
- CIL. LEMARIÉ.
Directeur de l'agriculture au Tonkin.
UN VOYAGE AGRONOMIQUE AU BRÉSIL
Dans l'immense territoire brésilien, les arbres à caoutchouc sont nombreux ;
les essences diffèrent suivant les latitudes, les zones et la conformation des
terres.
Dans les terrains marécageux des Amazones et du Matto-Grosso, on trouve
l'Hevea, arbre à ramures puissantes, à l'aspect monumental, maître de ces terres
et roi des rives.
Sur les hauts plateaux brésiliens, aux altitudes variant de 900 à 1,500 mètres,
où le sable domine, où la sécheresse est parfois longue, on trouve un autre
arbre à caoutchouc qui, aussi bien que l'Hevea, mérite d'attirer l'attention. C'est
le Mangabeira, l'arbre par excellence, à mon avis, pour les cultures rationnelles;
il est facile à élever et supporte les fortes chaleurs comme les froids relativement
rigoureux.
Grâce au bienveillant concours de M. Gustavo Ribeiro; avocat habitant la ville
de Mberaba, dans l'État de Minas-Geraes, j'ai pu me rendre compte de visu de
ce qu'on désigne sous le mot de seringa ou exploitotion d'arbres à caoutchouc.
Dès le lendemain de mon arrivée à Mberaba nous partîmes pour Irrara, situé
à 60 kilomètres ouest et à environ 800 kilomètres de Sâo-Paulo.
La seringa en question appartient à M. le colonel Ernest Penna, fermier bré-
silien vivant en philosophe, se contentant de peu et ne désirant rien de plus que
sa liberté et son indépendance.
A ce propos, je ne puis passer sous lilcnce une anecdote le concernant.
Il y a quelques années, par des ouvrages tombés incidemment sous sa main,
il apprit à connaître les propriétés du latex des Mangabeira. Sans en parler à qui
que ce fut, il se mit à parcourir la seringa, cherchant sur la vaste plaine les Man-
gabeira et se livrant à de petites expériences de coagulation.
Ses parents, sa famille, ne se doutant aucunement de ce qu'il faisait, crurent
longtemps que leur fils était atteint de folie ; ce ne fut que lorsque l'étranger à
son tour arriva pour exploiter le pays qu'ils daignèrent reconnaître que le fils
était plus malin que le père.
Le poids de l'hectolitre de grain était de 83 kilogrammes.
Un autre essai fait dans la province de Hanoi, à Cau-do, a donné sensiblement
les mêmes résultats. Même remarque aussi pour l'expérience faite parla Mission
de Hanoi, où 672 mètres carrés ont donné 82 litres de grain, soit un rendement,
en comptant le même poids spécifique que ci-dessus, de llhl20 ou 946kg60 pour
un hectare. Ces chiffres, d'après le P. Bareille, ne représenteraient que les deux
tiers du rendement ordinaire du blé de la Mission. Le grain est moins gros que
chez ce dernier et son enveloppe plus épaisse et plus difficile à détacher.
Les observations fournies par les autorités provinciales laisseront peu d'espoir
aux partisans a pr-iori de la culture dublé en Indo-Chine. Mais ilne faudraitpas en
faire état pour renoncer aux essais. En indiquant au contraire certaines erreurs
à éviter, il montre la nécessité de reprendre avec une sévère méthode les expé-
riences avant d'adopter des conclusions définitives.
- CIL. LEMARIÉ.
Directeur de l'agriculture au Tonkin.
UN VOYAGE AGRONOMIQUE AU BRÉSIL
Dans l'immense territoire brésilien, les arbres à caoutchouc sont nombreux ;
les essences diffèrent suivant les latitudes, les zones et la conformation des
terres.
Dans les terrains marécageux des Amazones et du Matto-Grosso, on trouve
l'Hevea, arbre à ramures puissantes, à l'aspect monumental, maître de ces terres
et roi des rives.
Sur les hauts plateaux brésiliens, aux altitudes variant de 900 à 1,500 mètres,
où le sable domine, où la sécheresse est parfois longue, on trouve un autre
arbre à caoutchouc qui, aussi bien que l'Hevea, mérite d'attirer l'attention. C'est
le Mangabeira, l'arbre par excellence, à mon avis, pour les cultures rationnelles;
il est facile à élever et supporte les fortes chaleurs comme les froids relativement
rigoureux.
Grâce au bienveillant concours de M. Gustavo Ribeiro; avocat habitant la ville
de Mberaba, dans l'État de Minas-Geraes, j'ai pu me rendre compte de visu de
ce qu'on désigne sous le mot de seringa ou exploitotion d'arbres à caoutchouc.
Dès le lendemain de mon arrivée à Mberaba nous partîmes pour Irrara, situé
à 60 kilomètres ouest et à environ 800 kilomètres de Sâo-Paulo.
La seringa en question appartient à M. le colonel Ernest Penna, fermier bré-
silien vivant en philosophe, se contentant de peu et ne désirant rien de plus que
sa liberté et son indépendance.
A ce propos, je ne puis passer sous lilcnce une anecdote le concernant.
Il y a quelques années, par des ouvrages tombés incidemment sous sa main,
il apprit à connaître les propriétés du latex des Mangabeira. Sans en parler à qui
que ce fut, il se mit à parcourir la seringa, cherchant sur la vaste plaine les Man-
gabeira et se livrant à de petites expériences de coagulation.
Ses parents, sa famille, ne se doutant aucunement de ce qu'il faisait, crurent
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