Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1902 20 novembre 1902
Description : 1902/11/20 (A6,N113,T11). 1902/11/20 (A6,N113,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378081s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
312 REVUE DES CULTURES COLONIALES
les fibres sont plus fines; dans le dernier cas, le rendement esl plus considé-
rable, mais les fibres sont plus fortes et moins belles d'aspect.
La plante est coupée un peu au-dessus du sol ou enlevée avec la racine; on la
soumet au rouissage après avoir enlevé les feuilles que l'on rejette sur le sol
comme engrais ; on laisse parfois la plante se dessécher sur le sol jusqu'à ce que
les feuilles tombent d'elles-mêmes. On aurait expérimenté que la fibre perd de
sa résistance quand les tiges sont soumises au rouissage après avoir été séchées.
Je ne puis croire que, par un séchage précédant le rouissage, les fibres puissent
perdre de leur force, mais je crois plutôt que cette déperdition doit être attribuée
au mode de rouissage. Si l'on a assez d'eau à sa disposition, il n'y a pas de rai-
son de dessécher les tiges, il est cependant opportun, et cela est également vrai
pour le jute, de laisser dessécher les tiges jusqu'à ce qu'elles soient mortes; en
d'autres termes, il faut laisser flétrir les tiges, car dans ces conditions,
lors du rouissage, la fermentation se produit plus vite et plus régulièrement. Ce
que j'ai dit antérieurement (Tropenpflanzer, 1902), par rapport aux procédés de
rouissage du jute, s'applique aux Orotalar-ia : les fibres sont séparées des tiges de
la même manière, lavées et séchées. Tandis que chez le jute les fibres, après
avoir été lavées et séchées, forment des fils parallèles, chez les Crotalaria elles
sont intertriquées et, pour pouvoir être employées en filature, elles doivent être
peignées. Cette préparation fait perdre un tiers environ du produit.
De bonnes fibres de Sunn sont mates et d'un gris blanchâtre; elles n'ont pas
le reflet soyeux du jute, mais elles sont plus solides et plus résistantes à l'humi-
dité. Le rendement par hectare serait d'environ 700 kilos.
Emploi. — Comme nous l'avons dit antérieurement, l'exportation du chanvre
Sunn est très réduite. La plus grande partie de la récolte trouve son emploi chez
les cordiers indiens et dans la consommation locale. Dans chaque plantation, on
trouve un approvisionnement de Sunn pour pouvoir, en cas de besoin, fabriquer
des cordes et des ficelles. Il trouve le même emploi chez les indigènes. Les cordes
fabriquées au moyen de ce textile sont plus fortes et plus durables que celles
fabriquées avec le jute et par-dessus tout plus résistantes à une humidité pro-
longée. Aussi, les cordes employées pour puiser l'eau des sources sont presque
exclusivement fabriquées au moyen de fibres de Sunn. Mais leur emploi dans
la fabrication de tissus grossiers a diminué considérablement par suite du déve-
loppement de l'industrie du jute.
Nous ne pourrions donc dans nos colonies compter sur une grande exportation
de ce chanvre, qui restera cependant d'une assez grande importance pour la
consommation locale.
Dr A. SCUULTE IM H OFE.
BIBLIOGRAPHIE
*
— L'Année coloniale. On annonce l'apparition prochaine de l' « Année coloniale ».
Nous croyons devoir signaler particulièrement à nos lecteurs cette utile publication qui en est à
sa troisième année d'existence, et où les personnes qui s'intéressent aux choses coloniales trou-
veront, avec des études originales dues à la plume de Coloniaux particulièrement compétents, un
exposé complet et méthodique des événements de toute sorte survenus dans les colonies françaises,
au cours de l'année écoulée : Actes officiels, Statistiques, Explorations, Colonisation, Commerce,
Bibliographie coloniale, etc.
les fibres sont plus fines; dans le dernier cas, le rendement esl plus considé-
rable, mais les fibres sont plus fortes et moins belles d'aspect.
La plante est coupée un peu au-dessus du sol ou enlevée avec la racine; on la
soumet au rouissage après avoir enlevé les feuilles que l'on rejette sur le sol
comme engrais ; on laisse parfois la plante se dessécher sur le sol jusqu'à ce que
les feuilles tombent d'elles-mêmes. On aurait expérimenté que la fibre perd de
sa résistance quand les tiges sont soumises au rouissage après avoir été séchées.
Je ne puis croire que, par un séchage précédant le rouissage, les fibres puissent
perdre de leur force, mais je crois plutôt que cette déperdition doit être attribuée
au mode de rouissage. Si l'on a assez d'eau à sa disposition, il n'y a pas de rai-
son de dessécher les tiges, il est cependant opportun, et cela est également vrai
pour le jute, de laisser dessécher les tiges jusqu'à ce qu'elles soient mortes; en
d'autres termes, il faut laisser flétrir les tiges, car dans ces conditions,
lors du rouissage, la fermentation se produit plus vite et plus régulièrement. Ce
que j'ai dit antérieurement (Tropenpflanzer, 1902), par rapport aux procédés de
rouissage du jute, s'applique aux Orotalar-ia : les fibres sont séparées des tiges de
la même manière, lavées et séchées. Tandis que chez le jute les fibres, après
avoir été lavées et séchées, forment des fils parallèles, chez les Crotalaria elles
sont intertriquées et, pour pouvoir être employées en filature, elles doivent être
peignées. Cette préparation fait perdre un tiers environ du produit.
De bonnes fibres de Sunn sont mates et d'un gris blanchâtre; elles n'ont pas
le reflet soyeux du jute, mais elles sont plus solides et plus résistantes à l'humi-
dité. Le rendement par hectare serait d'environ 700 kilos.
Emploi. — Comme nous l'avons dit antérieurement, l'exportation du chanvre
Sunn est très réduite. La plus grande partie de la récolte trouve son emploi chez
les cordiers indiens et dans la consommation locale. Dans chaque plantation, on
trouve un approvisionnement de Sunn pour pouvoir, en cas de besoin, fabriquer
des cordes et des ficelles. Il trouve le même emploi chez les indigènes. Les cordes
fabriquées au moyen de ce textile sont plus fortes et plus durables que celles
fabriquées avec le jute et par-dessus tout plus résistantes à une humidité pro-
longée. Aussi, les cordes employées pour puiser l'eau des sources sont presque
exclusivement fabriquées au moyen de fibres de Sunn. Mais leur emploi dans
la fabrication de tissus grossiers a diminué considérablement par suite du déve-
loppement de l'industrie du jute.
Nous ne pourrions donc dans nos colonies compter sur une grande exportation
de ce chanvre, qui restera cependant d'une assez grande importance pour la
consommation locale.
Dr A. SCUULTE IM H OFE.
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*
— L'Année coloniale. On annonce l'apparition prochaine de l' « Année coloniale ».
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sa troisième année d'existence, et où les personnes qui s'intéressent aux choses coloniales trou-
veront, avec des études originales dues à la plume de Coloniaux particulièrement compétents, un
exposé complet et méthodique des événements de toute sorte survenus dans les colonies françaises,
au cours de l'année écoulée : Actes officiels, Statistiques, Explorations, Colonisation, Commerce,
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