Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
280 REVUE DES CULTURES COLONIALES
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
— On trouvera dans le « Journal officiel de Madagascar et dépendances », n° 696 de 1902,
une note sur l'Orycles rhinocéros qui commet des dégâts assez considérables dans certaines coco-
- teries. Il ne faut pas enlever les insectes des galeries quand on les a tués, car il parait que la
présence d'un cadavre d'Oryctes suffit pour écarter les autres insectes. Il faudra naturellement,
pour combattre ce fléau, éviter, aux environs des cultures, les amas de détritus organiques, brûler
tous les débris, et les arbres morts, faire rechercher avec soin dans les matières végétales en décom-
position les larves qui s'y rencontrent fréquemment en très grande quantité.
— L'exportation de gutta de Java et Madura comportait, en 1901, 77 tonnes contre 239 tonnes
en 1900.
— M. Damiens publie dans le « Moniteur officiel du Commerce », n. 987, une longue étude sur
la production et l'industrie cotonnière aux Etats-Unis pendant l'année 1900-1901. La valeur totale des
récoltes a été, en 1900-1901, de 494.567.549 dollars pour 10.383.422 balles; cette valeur n'avait pas
encore été atteinte, bien qu'en 1897-1898 et en 1898-1899 la quantité récoltée ait été plus considé-
rable. Les filatures américaines ont consommé, à elles seules, en 1900-1901, 3.587.828 balles.
— Nous avons signalé déjà antérieurement la culture du tabac sous abri. Dans le numéro de juin
n° 22, le « Indische Mercuur »,examinant, ce qui se pratique à ce sujet dans la vallée du Connecticut,
donne une figure reproduisant la manière dont sont disposées sur les châssis les toiles qui servent
d'abri et qui peuvent, suivant le besoin, être roulées.
- L'année paraît avoir été particulièrement désastreuse pour le Caféier. A Java, on n'espère
guère plus de la moitié des récoltes ordinaires; ce qui a été épargné par la maladie des feuilles a
eu à souffrir des insectes; en outre, la qualité produite est inférieure à celles des autres années.
— M. le prof. Ad. Engler, directeur du Jardin botanique de Berlin, est parti pour le Sud et l'Est
de l'Afrique, où il veut étudier la géographie botanique et la caractéristique des régions; il compte
être rentré en Europe en janvier 1903.
— La « France colonisatrice », une nouvelle revue rouennaise qui en est à son sixième numéro,
renferme dans ce fascicule une étude sur laquelle nous attirons l'attention; elle est de M. Girod-
Genet et intitulée « L'Avenir colonial », qui renferme quelques remarques malheureusement justes
sur la manière dont sont exploitées à blanc les colonies : exploitation qui enrichit souvent quelques
personnes, mais laisse une colonie ruinée, difficile à relever.
— En traitant le beurre de cacao par l'acétone, M. S. Klimont, un chimiste allemand, a obtenu
une séparation en une substance très soluble et une autre moins soluble. La partie peu soluble est
formée de pahnitine et de stéarine ; la partie très soluble, obtenue après évaporation du liquide, est
constituée par un glycéride triple d'oléine, de palmitineet de stéarine.
— Sous le titre « Sur un curieux bananier du Congo », M. De Wildeman a attiré dans la « Bel-
gique coloniale » l'attention sur un régime de bananier étrange. Dans tous les bananiers, les fleurs se
trouvent disposées à l'aisselle de bractées plus ou moins grandes et parfois colorées, et les fruits
auxquels elles donnent naissance sont disposés par groupes plus ou moins distants, que l'on désigne
souvent sous le nom de « mains ».
Dans le régime reçu, rien de semblable. Les fleurs se trouvent disposées le long de l'axe en forme
de tire-bouchon, l'une contre l'autre, sur deux rangs, sans interruption; elles sont comme toujours
alternes dans les rangs. Cette inflorescence en tire-bouchon d'un aspect si curieux est garantie par
une bractée qui, elle aussi, est continue depuis le haut du régime jusqu'à la pointe. Cette bractée
est épaisse, coriace, plusieurs fois plus longue que les fleurs, et paraît se détruire par fragments
après la floraison, de manière à découvrir les fruits. Ceux-ci, appartenant au type de la banane
comestible, sont trigones, d'une vingtaine de centimètres de long et de 4 centimètres 1/2 de diamètre.
Par cet ensemble de caractères, l'inflorescence de la plante, dont on ne connait ni le port ni les
feuilles, pourrait être considérée comme type d'un genre nouveau, dont les caractères bouleverse-
raient toutes les indications relatives à la famille. Malheureusement, lorsqu'on étudie les fleurs d'un
peu plus près, on voit qu'elles ne sont pas normales; toutes sont irrégulières et l'on doit fort pro-
bablement considérer la plante, que nous décrivons ici, comme un cas tératologique. En effet, les
fleurs ont un périanthe divisé en 4 à 5 lanières, libres enlte elles jusqu'à l'ovaire, les étamines très
irrégulièrement développées, parfois deux à trois encore normales, d'autres plus ou moins avortées,
et une ou deux toujours transformées en fleurs plus ou moins réduites et pédicellées, aussi longues
.environ que le périanthe de la fleur mère.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
— On trouvera dans le « Journal officiel de Madagascar et dépendances », n° 696 de 1902,
une note sur l'Orycles rhinocéros qui commet des dégâts assez considérables dans certaines coco-
- teries. Il ne faut pas enlever les insectes des galeries quand on les a tués, car il parait que la
présence d'un cadavre d'Oryctes suffit pour écarter les autres insectes. Il faudra naturellement,
pour combattre ce fléau, éviter, aux environs des cultures, les amas de détritus organiques, brûler
tous les débris, et les arbres morts, faire rechercher avec soin dans les matières végétales en décom-
position les larves qui s'y rencontrent fréquemment en très grande quantité.
— L'exportation de gutta de Java et Madura comportait, en 1901, 77 tonnes contre 239 tonnes
en 1900.
— M. Damiens publie dans le « Moniteur officiel du Commerce », n. 987, une longue étude sur
la production et l'industrie cotonnière aux Etats-Unis pendant l'année 1900-1901. La valeur totale des
récoltes a été, en 1900-1901, de 494.567.549 dollars pour 10.383.422 balles; cette valeur n'avait pas
encore été atteinte, bien qu'en 1897-1898 et en 1898-1899 la quantité récoltée ait été plus considé-
rable. Les filatures américaines ont consommé, à elles seules, en 1900-1901, 3.587.828 balles.
— Nous avons signalé déjà antérieurement la culture du tabac sous abri. Dans le numéro de juin
n° 22, le « Indische Mercuur »,examinant, ce qui se pratique à ce sujet dans la vallée du Connecticut,
donne une figure reproduisant la manière dont sont disposées sur les châssis les toiles qui servent
d'abri et qui peuvent, suivant le besoin, être roulées.
- L'année paraît avoir été particulièrement désastreuse pour le Caféier. A Java, on n'espère
guère plus de la moitié des récoltes ordinaires; ce qui a été épargné par la maladie des feuilles a
eu à souffrir des insectes; en outre, la qualité produite est inférieure à celles des autres années.
— M. le prof. Ad. Engler, directeur du Jardin botanique de Berlin, est parti pour le Sud et l'Est
de l'Afrique, où il veut étudier la géographie botanique et la caractéristique des régions; il compte
être rentré en Europe en janvier 1903.
— La « France colonisatrice », une nouvelle revue rouennaise qui en est à son sixième numéro,
renferme dans ce fascicule une étude sur laquelle nous attirons l'attention; elle est de M. Girod-
Genet et intitulée « L'Avenir colonial », qui renferme quelques remarques malheureusement justes
sur la manière dont sont exploitées à blanc les colonies : exploitation qui enrichit souvent quelques
personnes, mais laisse une colonie ruinée, difficile à relever.
— En traitant le beurre de cacao par l'acétone, M. S. Klimont, un chimiste allemand, a obtenu
une séparation en une substance très soluble et une autre moins soluble. La partie peu soluble est
formée de pahnitine et de stéarine ; la partie très soluble, obtenue après évaporation du liquide, est
constituée par un glycéride triple d'oléine, de palmitineet de stéarine.
— Sous le titre « Sur un curieux bananier du Congo », M. De Wildeman a attiré dans la « Bel-
gique coloniale » l'attention sur un régime de bananier étrange. Dans tous les bananiers, les fleurs se
trouvent disposées à l'aisselle de bractées plus ou moins grandes et parfois colorées, et les fruits
auxquels elles donnent naissance sont disposés par groupes plus ou moins distants, que l'on désigne
souvent sous le nom de « mains ».
Dans le régime reçu, rien de semblable. Les fleurs se trouvent disposées le long de l'axe en forme
de tire-bouchon, l'une contre l'autre, sur deux rangs, sans interruption; elles sont comme toujours
alternes dans les rangs. Cette inflorescence en tire-bouchon d'un aspect si curieux est garantie par
une bractée qui, elle aussi, est continue depuis le haut du régime jusqu'à la pointe. Cette bractée
est épaisse, coriace, plusieurs fois plus longue que les fleurs, et paraît se détruire par fragments
après la floraison, de manière à découvrir les fruits. Ceux-ci, appartenant au type de la banane
comestible, sont trigones, d'une vingtaine de centimètres de long et de 4 centimètres 1/2 de diamètre.
Par cet ensemble de caractères, l'inflorescence de la plante, dont on ne connait ni le port ni les
feuilles, pourrait être considérée comme type d'un genre nouveau, dont les caractères bouleverse-
raient toutes les indications relatives à la famille. Malheureusement, lorsqu'on étudie les fleurs d'un
peu plus près, on voit qu'elles ne sont pas normales; toutes sont irrégulières et l'on doit fort pro-
bablement considérer la plante, que nous décrivons ici, comme un cas tératologique. En effet, les
fleurs ont un périanthe divisé en 4 à 5 lanières, libres enlte elles jusqu'à l'ovaire, les étamines très
irrégulièrement développées, parfois deux à trois encore normales, d'autres plus ou moins avortées,
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