Revue des cultures coloniales | 1902-11-20 | Documents du site CIRAD | NumBA

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Presse et revues

ALL

32 pages

CIRAD

CIRAD

290 IïEYTTE DES CTJT/rUHES f'OT.ONTALES

« Les indigènes ne consomment pas le fruit et ne l'utilisent en aucune façon.

C'est tout à fait par hasard qu'on a songé à en retirer de l'huile.

« Les enfants de notre mission de Samba en avaient un jour trouvé dans la forêt.

L'un d'eux y a goûté, l'a trouvé bon et les autres en ont mangé. Le Père qui
dirigeait la promenade, trouvant entre ce fruit et l'arachide une certaine analogie
de goût, a essayé d'en tirer de l'huile et comme l'expérience avait bien réussi,
on a continué à en préparer.. Cette huile était bonne, très claire, sans goût spé-
cial. Au bout de deux à trois mois, comme la quantité d'huile était épuisée, on
y a renoncé d'autant plus qu'on s'était alors plaint de coliques et qu'on les avait
attribuées à l'usage de cette huile, ce qui me paraît fort douteux. Quant à ce
fait que des coliques auraient été causées par la consommation des amandes à
l'état cru, il est sans fondement. Je puis être d'autant plus affirmatif que j'ai, en
ce moment, auprès de moi, à Misserghim, près d'Oran, d'où je vous écris, le
R. P. Boutin, supérieur précisément de cette même mission de Samba, et c'est à
son initiative qu'est due l'utilisation de cette huile. »

Il résulte de ces témoignages, dont la valeur ne saurait être discutée, que nous
nous trouvons vraisemblablement en face d'une huile comestible dont l'emploi
pourra se vulgariser au Congo français, et que l'abondance du végétal producteur
dans ces régions permet de présager pour cette graine un avenir d'exploitation
assuré. Ces conditions nouvelles ne font qu'augmenter mon désir de posséder
bientôt une quantité suffisante de fruits pour en achever l'étude par une analyse
plus complète du tourteau et de la graine. Le R. P. Trilles, que je remercie
ici de ses précieux renseignements, va bientôt retourner dans sa mission et,
ainsi qu'il veut bien me l'offrir, ce que j'accepte avec reconnaissance, me mettra
à même de compléter cette étude déjà assez avancée.

ED. HECKEL.

ESSAIS D'HORTICULTURE A MAÉVATANANA
[( Su'ile) (1).

d). - PRÉPARATION DES PLATES-BANDES.

Le sol, une fois ameubli, doit être divisé en plates-bandes.

Quelles dimensions et quelles formes doit-on leur donner?

Après avoir tracé une allée centrale assez large, il semble préférable de diviser
le jardin- en une série de rectangles d'environ 3 mètres de longueur et 2 de
largeur, séparés entre eux par des sentiers qui rendent les opérations culturales
plus faciles.

Pendant la saison sèche, qui est l'époque du choix pour l'olériculture, il faut
avoir soin de ne pas élever les planches au-dessus des allées qui les bordent.

Cette faute est généralement commise et on voit des plates-bandes qui ont un
faux air de tombes et dominent le sentier de près d'un demi-mètre. C'est là une

(1) Voir le n° 112.

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