Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
258 REVUE DES CULTURES COLONIALES
être attribuée à un Heisteria, et je penchais à croire qu'il s'agissait de Y Heisteria
parvifolia Smith, qui existe sur la côte occidentale d'Afrique, depuis Sierra-Leone
jusqu'au Congo. Mais, après communication des fruits à M. Pierre, ce dernier
y a reconnu le produit d'une espèce nouvelle, à laquelle il a donné le nom de
son collecteur et qu'il appelle H. Trillesiana. En voici la description qu'il a bien
voulu me confier, qui est inédite encore, et que je publie avec l'autorisation de
son auteur (1), après lui avoir fait subir quelques très minimes modifications de
détail.
Heisteria Trillesiana Pierre. — Arbre de 4 à 20 mètres de haut, glabre à
FIG. 1. — Feuille d'lleiteria
Trillesiana Pierre (grandeur
naturelle).
feuilles oblongues ou obovales à la base, aiguës, ter-
minées au sommet par une pointe obtuse, coriace,
brillante. Les nervures secondaires, au nombre de six
à huit sur chaque face, sont plus proéminentes, ainsi
que la côte, à la face inférieure. Leur longueur est
de 6 à 22 centimètres et leur largeur de lctn7. Deux
des nervures basses sont nettement ascendantes et
trois sont peu visibles et subparallèles entre elles
(fig. 1). A l'aisselle de ces feuilles, portant pétiole ca-
naliculé à la face supérieure, siègent de nombreux
pédoncules de 7 millimètres de long munies de petites
bractées : ils sont près de trois fois aussi longs que
les fleurs non mûres. Sépales valvaires mesurant dans
leur partie libre 1 millimètre 1/2.
Ils sont presque aussi longs que le tube et glandu-
leux au sommet (fig. 1', A). Pétales valvaires, charnus,
de 2 millimètres 1/4 de long dans le bouton, barbus
à l'intérieur dans leur milieu et terminés en hameçon
au sommet (fig. 1', B). Dix étamines épisépales, à filets
recourbés au sommet et atténués à la base, plus
courts que les pétales, plans; anthères biloculaires
ovalaires, s'ouvrant en déhiscence latérale et mesu-
rant 1/2 millimètre de long (fig. 1', B). La portion
inférieure du double disque est très petite, annu-
laire; la partie supérieure en est adnée à l'ovaire et
sillonnée longitudinalément. Ovaire supère et trilo-
culaire presque aussi long que Je style, à stigmate
trilobé au sommet. Ovule unique dans chaque loge,
à raphé dorsal épaissi à la chalaze inférieure, sus-
pendu à un funicule assez long (fig. 1', C). — Calice
fructifère de 3cm2 de long et de large : les lobes
accrus de ce calice surpassent un peu le fruit ovoïde
ou obové (fig. 1', D). Drupe de lems à 2on,6 de largeur
sur 4 centimètres de longueur, pourvue d'un exocarpe charnu, léger; endocarpe
crustacé de 1 millimètre d'épaisseur (fig. 1', E). La graine est recouverte par
les restes d'un spermoderme charnu et semi-fongueux (fig. 2, C). Albumen
(1) Tout fait présager que les graines des autres espèces du genre Heisteria, tant africaines
qu'américaines, doivent être oléagineuses comme le sont celles de l'espèce africaine nouvelle que
j'étudie ici. Mais je n'ai trouvé encore aucune indication à ce sujet, et suis tenu, dès lors, à la plus
grande réserve sur ce point. -.
être attribuée à un Heisteria, et je penchais à croire qu'il s'agissait de Y Heisteria
parvifolia Smith, qui existe sur la côte occidentale d'Afrique, depuis Sierra-Leone
jusqu'au Congo. Mais, après communication des fruits à M. Pierre, ce dernier
y a reconnu le produit d'une espèce nouvelle, à laquelle il a donné le nom de
son collecteur et qu'il appelle H. Trillesiana. En voici la description qu'il a bien
voulu me confier, qui est inédite encore, et que je publie avec l'autorisation de
son auteur (1), après lui avoir fait subir quelques très minimes modifications de
détail.
Heisteria Trillesiana Pierre. — Arbre de 4 à 20 mètres de haut, glabre à
FIG. 1. — Feuille d'lleiteria
Trillesiana Pierre (grandeur
naturelle).
feuilles oblongues ou obovales à la base, aiguës, ter-
minées au sommet par une pointe obtuse, coriace,
brillante. Les nervures secondaires, au nombre de six
à huit sur chaque face, sont plus proéminentes, ainsi
que la côte, à la face inférieure. Leur longueur est
de 6 à 22 centimètres et leur largeur de lctn7. Deux
des nervures basses sont nettement ascendantes et
trois sont peu visibles et subparallèles entre elles
(fig. 1). A l'aisselle de ces feuilles, portant pétiole ca-
naliculé à la face supérieure, siègent de nombreux
pédoncules de 7 millimètres de long munies de petites
bractées : ils sont près de trois fois aussi longs que
les fleurs non mûres. Sépales valvaires mesurant dans
leur partie libre 1 millimètre 1/2.
Ils sont presque aussi longs que le tube et glandu-
leux au sommet (fig. 1', A). Pétales valvaires, charnus,
de 2 millimètres 1/4 de long dans le bouton, barbus
à l'intérieur dans leur milieu et terminés en hameçon
au sommet (fig. 1', B). Dix étamines épisépales, à filets
recourbés au sommet et atténués à la base, plus
courts que les pétales, plans; anthères biloculaires
ovalaires, s'ouvrant en déhiscence latérale et mesu-
rant 1/2 millimètre de long (fig. 1', B). La portion
inférieure du double disque est très petite, annu-
laire; la partie supérieure en est adnée à l'ovaire et
sillonnée longitudinalément. Ovaire supère et trilo-
culaire presque aussi long que Je style, à stigmate
trilobé au sommet. Ovule unique dans chaque loge,
à raphé dorsal épaissi à la chalaze inférieure, sus-
pendu à un funicule assez long (fig. 1', C). — Calice
fructifère de 3cm2 de long et de large : les lobes
accrus de ce calice surpassent un peu le fruit ovoïde
ou obové (fig. 1', D). Drupe de lems à 2on,6 de largeur
sur 4 centimètres de longueur, pourvue d'un exocarpe charnu, léger; endocarpe
crustacé de 1 millimètre d'épaisseur (fig. 1', E). La graine est recouverte par
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