Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
322 REVUE DES CULTURES COLONIALES
chouc est dû au Landolphia Hendelotii A. DC. (inclus L. tomentosa Dewèvre,
Michelini Benth. etc.), appelé Toll au Sénégal, Goïn au Soudan, Forè en Guinée,
alors que l'opinion courante en attribuait la production au Landolphia senega-
lensis K. et P., le Madd du Sénégal, le Saba du Soudan.
M. Chevalier, le vaillant explorateur, chargé aujourd'hui de recueillir les
matériaux pour un inventaire des richesses naturelles du Chari, venait de partir
pour sa mission au Soudan. Sur notre demande, il s'attacha à vérifier sur le vif
nos conclusions fondées sur l'examen des échantillons secs. La vérification fut
éclatante (1), montrant comment une étude attentive d'échantillons d'herbier, à
condition qu'ils soient complets et nombreux, permet de résoudre avec la plus
grande certitude une question de ce genre. Mais cette étude minutieuse est tou-
jours longue, et l'on doit attendre parfois plusieurs années avant d'avoir la cer-
titude de la vérité, cela uniquement faute d'avoir en mains tous les éléments du
problème.
Tout récemment, M. Le Testu, ingénieur-agronome, par son exactitude à
suivre les instructions données au Laboratoire de recherches de l'Herbier du
Muséum, nous a permis d'affirmer qu'une bonne part du caoutchouc du Dahomey
provient du Landolphia owariensis (2).
Il en est sans doute de même sur toute la côte du golfe de Guinée depuis
Conakry jusqu'à l'Angola; mais nous n'avons pas vu personnellement d'échan-
tillons authentiques provenant des régions situées entre les bouches du Niger et
celles du Congo, alors qu'il en existe au Muséum provenant de la Guinée fran-
çaise, de la côte d'Ivoire, du Dahomey, de la Nigeria et de l'Angola. D'après les
auteurs, également, l'espèce se répandrait dans le centre jusque vers le Bahr-el-
Ghazal (3).
Toutefois, nous devons recueillir avec réserves certaines identifications :
Ainsi, il paraît assuré aujourd'hui que les Landolphia soi-disant owariensis,
récoltés aux environs de Brazzaville, doivent être attribués au Landolphia humilis
K. Schumann, dont Chevalier a tout récemment vérifié l'existence dans cette
région, en constatant sa valeur comme producteur de caoutchouc (4).
Il y a certainement confusion encore pour une forme commune au Gabon, et
qui paraît contribuer largement, avec le L. Klainei Pierre, à fournir le caoutchouc
de cette région.
L'objet de la présente note est précisément de faire cesser cette confusion, en
précisant l'autonomie spécifique de cette forme méconnue. Nous l'avons distin-
guée sous le nom de Landolphia Pierrei (5), la dédiant à M. L. Pierre, dont les
travaux ont eu une influence manifeste sur les progrès de nos connaissances
concernant les Landolphiées, et dont le riche herbier a facilité notre tâche actuelle.
Les fleurs allongées, condensées en bouquets serrés sessiles au sommet des
pousses, de certains échantillons envoyés par le P. Klaine au Muséum il y a
deux ans, sous le nom de Landolphia owariensis, avaient dès lors attiré notre
attention par leur dissemblance avec celles de cette espèce que nous connaissions
en ce temps-là. Nous en avions conçu des doutes sur la légitimité de la détermi-
(1) HUA et CHEVALIER. Les Landolphiées du Sénégal, du Soudan et de la Guinée française.
Paris, Challamel, 1901, et Jard. de Bot., 1901.
(2) In Bull. du Muséum, 1902, n° 1, p. 62 scr.
(3) V. la distribution indiquée par STPF, in TH. DYER, Flora of trop. Africa, t. IV, p. 50.
(4) In C. R. Ac. Se., séance du 29 septembre 1902.
(5) In C. R. Ac. Se., séance du 17 novembre 1902.
chouc est dû au Landolphia Hendelotii A. DC. (inclus L. tomentosa Dewèvre,
Michelini Benth. etc.), appelé Toll au Sénégal, Goïn au Soudan, Forè en Guinée,
alors que l'opinion courante en attribuait la production au Landolphia senega-
lensis K. et P., le Madd du Sénégal, le Saba du Soudan.
M. Chevalier, le vaillant explorateur, chargé aujourd'hui de recueillir les
matériaux pour un inventaire des richesses naturelles du Chari, venait de partir
pour sa mission au Soudan. Sur notre demande, il s'attacha à vérifier sur le vif
nos conclusions fondées sur l'examen des échantillons secs. La vérification fut
éclatante (1), montrant comment une étude attentive d'échantillons d'herbier, à
condition qu'ils soient complets et nombreux, permet de résoudre avec la plus
grande certitude une question de ce genre. Mais cette étude minutieuse est tou-
jours longue, et l'on doit attendre parfois plusieurs années avant d'avoir la cer-
titude de la vérité, cela uniquement faute d'avoir en mains tous les éléments du
problème.
Tout récemment, M. Le Testu, ingénieur-agronome, par son exactitude à
suivre les instructions données au Laboratoire de recherches de l'Herbier du
Muséum, nous a permis d'affirmer qu'une bonne part du caoutchouc du Dahomey
provient du Landolphia owariensis (2).
Il en est sans doute de même sur toute la côte du golfe de Guinée depuis
Conakry jusqu'à l'Angola; mais nous n'avons pas vu personnellement d'échan-
tillons authentiques provenant des régions situées entre les bouches du Niger et
celles du Congo, alors qu'il en existe au Muséum provenant de la Guinée fran-
çaise, de la côte d'Ivoire, du Dahomey, de la Nigeria et de l'Angola. D'après les
auteurs, également, l'espèce se répandrait dans le centre jusque vers le Bahr-el-
Ghazal (3).
Toutefois, nous devons recueillir avec réserves certaines identifications :
Ainsi, il paraît assuré aujourd'hui que les Landolphia soi-disant owariensis,
récoltés aux environs de Brazzaville, doivent être attribués au Landolphia humilis
K. Schumann, dont Chevalier a tout récemment vérifié l'existence dans cette
région, en constatant sa valeur comme producteur de caoutchouc (4).
Il y a certainement confusion encore pour une forme commune au Gabon, et
qui paraît contribuer largement, avec le L. Klainei Pierre, à fournir le caoutchouc
de cette région.
L'objet de la présente note est précisément de faire cesser cette confusion, en
précisant l'autonomie spécifique de cette forme méconnue. Nous l'avons distin-
guée sous le nom de Landolphia Pierrei (5), la dédiant à M. L. Pierre, dont les
travaux ont eu une influence manifeste sur les progrès de nos connaissances
concernant les Landolphiées, et dont le riche herbier a facilité notre tâche actuelle.
Les fleurs allongées, condensées en bouquets serrés sessiles au sommet des
pousses, de certains échantillons envoyés par le P. Klaine au Muséum il y a
deux ans, sous le nom de Landolphia owariensis, avaient dès lors attiré notre
attention par leur dissemblance avec celles de cette espèce que nous connaissions
en ce temps-là. Nous en avions conçu des doutes sur la légitimité de la détermi-
(1) HUA et CHEVALIER. Les Landolphiées du Sénégal, du Soudan et de la Guinée française.
Paris, Challamel, 1901, et Jard. de Bot., 1901.
(2) In Bull. du Muséum, 1902, n° 1, p. 62 scr.
(3) V. la distribution indiquée par STPF, in TH. DYER, Flora of trop. Africa, t. IV, p. 50.
(4) In C. R. Ac. Se., séance du 29 septembre 1902.
(5) In C. R. Ac. Se., séance du 17 novembre 1902.
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