Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1902 20 novembre 1902
Description : 1902/11/20 (A6,N113,T11). 1902/11/20 (A6,N113,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378081s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER 301
l'entreprendre que si l'on se trouve dans des conditions qui en assurent le
succès.
Peu d'arbres sont aussi sensibles que l'olivier aux soins culturaux, aux
engrais, au degré d'humidité contenu dans le sol et l'on peut dire de lui que
c'est une des cultures les plus riches ou les plus pauvres qui se puissent ren-
contrer. Tout dépend du milieu où il vit, des soins qu'il reçoit, il végète jusque
sur les pentes rocheuses des plus arides versants, mais il ne donne de véritables
produits que dans les terres qui lui conviennent et qui conservent d'habitude
assez de fraîcheur l'été pour que le fruit ne souffre pas trop pendant la saison
sèche. Il en résulte que le rendement moyen d'un olivier peut être de 0 fr. 50
à Ofr. 60 seulement sur un terrain pauvre, sec et mal cultivé pour atteindre
jusqu'à 8 et 10 francs sur un sol bien irrigué et bien fumé.
Il faut aussi tenir grand compte des indications que nous avons données sur
les exigences climatologiques de cet arbre, et cela sous peine d'arriver à un
résultat déplorable.
Comme il craint les froids qui dépassent moins de 4 à 5 degrés, s'ils se
renouvellent fréquemment, surtout, au moment où la sève commence à partir,
en mars ou en avril, et qu'il ne peut d'un autre côté supporter d'une façon
répétée des chaleurs de 40 à 45 degrés sous peine de voir tomber les fruits
lorsque le sol n'est pas assez humide, nous trouvons là une première indica-
tion qu'il faut absolument suivre et qui nous limite comme altitude en même
temps qu'elle nous empêche de nous étendre trop loin dans le sud.
L'humidité exagérée du sol lui est absolument contraire, mais nous avons vu
qu'un terrain frais lui convient à merveille: seconde indication dont il faut tenir
compte en choisissant un terrain frais l'été ou irrigué, mais s'égouttant bien.
La teneur du terrain en eau aux différentes époques de l'année me paraît beau-
coup plus importante au point de vue de la réussite d'une olivette que la nature
de ce terrain elle-même.
L'olivier vient, en effet, sur les terrains calcaires, de grès, schisteux, grani-
tiques ou argileux. Il est donc apte à bien pousser sur tous les terrains, sur les
sols de nature les plus diverses ; mais si le sous-sol est imperméable et qu'il ne
possède pas une pente suffisante, ses racines y pourrissent; si le terrain est
léger et le climat sec, il n'y a de récolte que dans les années à pluies abondantes.
Dans les autres, le fruit reste petit et ne fournit qu'un noyau presque sans
pulpe ; tandis que des oliviers placés dans d'anciens lits de ravins dont le sol est
formé de blocs et de cailloux roulés, mais que les pluies d'orage permettent de
mouiller régulièrement deux ou trois fois dans l'année donnent de belles récoltes.
L'on a bien écrit que les terrains calcaires donnaient les huiles les plus fines,
que les huiles de qualité moyenne étaient récoltées sur les grès et que les schistes
et les terrains granitiques ne fournissaient que des produits inférieurs.
Je n'ai rien vu, quant à moi, qui vienne confirmer le fait en Algérie, et j'at-
tribue beaucoup plus à l'espèce de l'olivier cultivé qu'au terrain sur lequel il
pousse la qualité de l'huile produite, toutes conditions de fabrication égales
d'ailleurs. Il est certain que les diverses variétés d'olives doivent mieux s'adapter
les unes que les autres aux terrains de différentes natures, mais je ne connais
pas dans la colonie d'essais laits pour établir cette adaptation. Les variétés cul-
tivées dans chaque région de la Kabylie ne sont pas les mêmes. La nature du
sol de ces régions varie aussi dans son ensemble, mais l'olive des Fenaïa est
celle cultivée dans les environs de Bougie parce qu'elle convient mieux au climat
l'entreprendre que si l'on se trouve dans des conditions qui en assurent le
succès.
Peu d'arbres sont aussi sensibles que l'olivier aux soins culturaux, aux
engrais, au degré d'humidité contenu dans le sol et l'on peut dire de lui que
c'est une des cultures les plus riches ou les plus pauvres qui se puissent ren-
contrer. Tout dépend du milieu où il vit, des soins qu'il reçoit, il végète jusque
sur les pentes rocheuses des plus arides versants, mais il ne donne de véritables
produits que dans les terres qui lui conviennent et qui conservent d'habitude
assez de fraîcheur l'été pour que le fruit ne souffre pas trop pendant la saison
sèche. Il en résulte que le rendement moyen d'un olivier peut être de 0 fr. 50
à Ofr. 60 seulement sur un terrain pauvre, sec et mal cultivé pour atteindre
jusqu'à 8 et 10 francs sur un sol bien irrigué et bien fumé.
Il faut aussi tenir grand compte des indications que nous avons données sur
les exigences climatologiques de cet arbre, et cela sous peine d'arriver à un
résultat déplorable.
Comme il craint les froids qui dépassent moins de 4 à 5 degrés, s'ils se
renouvellent fréquemment, surtout, au moment où la sève commence à partir,
en mars ou en avril, et qu'il ne peut d'un autre côté supporter d'une façon
répétée des chaleurs de 40 à 45 degrés sous peine de voir tomber les fruits
lorsque le sol n'est pas assez humide, nous trouvons là une première indica-
tion qu'il faut absolument suivre et qui nous limite comme altitude en même
temps qu'elle nous empêche de nous étendre trop loin dans le sud.
L'humidité exagérée du sol lui est absolument contraire, mais nous avons vu
qu'un terrain frais lui convient à merveille: seconde indication dont il faut tenir
compte en choisissant un terrain frais l'été ou irrigué, mais s'égouttant bien.
La teneur du terrain en eau aux différentes époques de l'année me paraît beau-
coup plus importante au point de vue de la réussite d'une olivette que la nature
de ce terrain elle-même.
L'olivier vient, en effet, sur les terrains calcaires, de grès, schisteux, grani-
tiques ou argileux. Il est donc apte à bien pousser sur tous les terrains, sur les
sols de nature les plus diverses ; mais si le sous-sol est imperméable et qu'il ne
possède pas une pente suffisante, ses racines y pourrissent; si le terrain est
léger et le climat sec, il n'y a de récolte que dans les années à pluies abondantes.
Dans les autres, le fruit reste petit et ne fournit qu'un noyau presque sans
pulpe ; tandis que des oliviers placés dans d'anciens lits de ravins dont le sol est
formé de blocs et de cailloux roulés, mais que les pluies d'orage permettent de
mouiller régulièrement deux ou trois fois dans l'année donnent de belles récoltes.
L'on a bien écrit que les terrains calcaires donnaient les huiles les plus fines,
que les huiles de qualité moyenne étaient récoltées sur les grès et que les schistes
et les terrains granitiques ne fournissaient que des produits inférieurs.
Je n'ai rien vu, quant à moi, qui vienne confirmer le fait en Algérie, et j'at-
tribue beaucoup plus à l'espèce de l'olivier cultivé qu'au terrain sur lequel il
pousse la qualité de l'huile produite, toutes conditions de fabrication égales
d'ailleurs. Il est certain que les diverses variétés d'olives doivent mieux s'adapter
les unes que les autres aux terrains de différentes natures, mais je ne connais
pas dans la colonie d'essais laits pour établir cette adaptation. Les variétés cul-
tivées dans chaque région de la Kabylie ne sont pas les mêmes. La nature du
sol de ces régions varie aussi dans son ensemble, mais l'olive des Fenaïa est
celle cultivée dans les environs de Bougie parce qu'elle convient mieux au climat
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