Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1902 20 novembre 1902
Description : 1902/11/20 (A6,N113,T11). 1902/11/20 (A6,N113,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378081s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER 299
de procéder aussi barbare, aussi peu rationnel qui n'a pu être inventé que par des
greffeurs à qui l'on abandonnait le bois coupé pour la mise en valeur des arbres.
Lorsque l'on a affaire à des arbres pareils, c'est toujours sur les branches maî-
tresses recepées à 0m50 ou à 1 mètre du tronc, quelquefois même davantage,
qu'il faut placer les greffes.
L'opération est ainsi bien plus facile, les greffes sont à l'abri des animaux;
mais, surtout et avant tout, il suffit, en opérant de la sorte, de quelques années
seulement pour avoir un arbre complètement refait et de haut rapport.
J'ai remarqué, en effet, qu'il faut en moyenne à une branche maîtresse ou à
un tronc recepé couvert d'une quantité de greffes proportionnelles à sa grosseur,
autant d'années que la section faite a de centimètres de diamètre pour reconsti-
tuer sa ramure antérieure.
Si donc l'on greffe sur les branches maîtresses ayant 5 ou 6 centimètres de
diamètre, il leur faut cinq ou six ans pour reprendre leur volume primitif; en
greffant sur le tronc lui-même, il faudrait quarante ans s'il a 0m40 de diamètre.
De plus, en plaçant les greffes en couronne sur des branches dont le diamètre
n'est pas trop gros, la section de cette branche est assez promptement recou-
verte par l'empâtement des greffes qui se soudent entre elles; le cœur de l'arbre
ne se dessèche ni ne se fend ; il y a une abondante frondaison qui rétablit rapi-
dement l'équilibre entre les branches et les racines. Plus tard enfin, lorsque l'on
supprime une partie de ces greffes pour donner de l'air et de la lumière aux
autres, elles sont toutes soudées entre elles et leur empàtement sur le sujet est
tel que la soudure est parfaite et que l'on ne risque plus de voir le vent les
arracher. ,
C'est là un ensemble de résultats presque impossible à obtenir lorsque l'on
greffe sur des troncs de om30 à 0m40 de diamètre.
Il arrive, encore souvent que le tronc du sauvageon a été touché par les
flammes ou qu'à la suite de blessures reçues il s'est en partie vidé. Les branches
maîtresses sont presque toujours, malgré cela, bien attachées au tronc, pleines de
vigueur et le bois en est très sain; les greffes qui y sont placées peuvent pen-
dant des siècles donner de fort belles récoltes; recepé, Un tronc pareil n'eût été
bon à rien, il eût fallu placer les greffes sur les racines maîtresses ou sur les
drageons poussés sur la souche, c'était au moins quinze ou vingt ans perdus.
Je dois enfin faire une dernière remarque.
Les études de M. Gustave Rivière ont prouvé, surtout par la différence consi-
dérable de sucre que donne une même variété de pommes selon qu'elle a été
greffée sur coignassier ou sur franc, l'influence du sujet sur la greffe. Il semble,
dans l'olivier, que par l'échange des sucs qui se produit entre la souche et la
frondaison, la greffe agit à son tour sur le sujet. De jeunes sauvageons tout bis-
cornus prennent en quelque temps une écorce plus fine, plus lisse; le tronc lui-
même devient plus régulier.
Aussi, lorsqu'il s'agit de greffer des broussailles, je suis aujourd'hui d'avis — et
cela contrairement à ce que j'ai pratiqué pendant longtemps — qu'il vaut mieux
greffer aussi haut que possible. On gagne ainsi un temps considérable et les
greffes sont bien mieux à l'abri des troupeaux. Il ne faut receper sur les racines
que les tiges qui ont été absolument abîmées; on les greffe alors sur le collet, en
couronne, si l'écorce le permet, ou l'on attend un an ou deux pour greffer en
écusson les drageons les mieux venus.
Les arbres sont ainsi bien établis, mais ils produisent moins promptement.
de procéder aussi barbare, aussi peu rationnel qui n'a pu être inventé que par des
greffeurs à qui l'on abandonnait le bois coupé pour la mise en valeur des arbres.
Lorsque l'on a affaire à des arbres pareils, c'est toujours sur les branches maî-
tresses recepées à 0m50 ou à 1 mètre du tronc, quelquefois même davantage,
qu'il faut placer les greffes.
L'opération est ainsi bien plus facile, les greffes sont à l'abri des animaux;
mais, surtout et avant tout, il suffit, en opérant de la sorte, de quelques années
seulement pour avoir un arbre complètement refait et de haut rapport.
J'ai remarqué, en effet, qu'il faut en moyenne à une branche maîtresse ou à
un tronc recepé couvert d'une quantité de greffes proportionnelles à sa grosseur,
autant d'années que la section faite a de centimètres de diamètre pour reconsti-
tuer sa ramure antérieure.
Si donc l'on greffe sur les branches maîtresses ayant 5 ou 6 centimètres de
diamètre, il leur faut cinq ou six ans pour reprendre leur volume primitif; en
greffant sur le tronc lui-même, il faudrait quarante ans s'il a 0m40 de diamètre.
De plus, en plaçant les greffes en couronne sur des branches dont le diamètre
n'est pas trop gros, la section de cette branche est assez promptement recou-
verte par l'empâtement des greffes qui se soudent entre elles; le cœur de l'arbre
ne se dessèche ni ne se fend ; il y a une abondante frondaison qui rétablit rapi-
dement l'équilibre entre les branches et les racines. Plus tard enfin, lorsque l'on
supprime une partie de ces greffes pour donner de l'air et de la lumière aux
autres, elles sont toutes soudées entre elles et leur empàtement sur le sujet est
tel que la soudure est parfaite et que l'on ne risque plus de voir le vent les
arracher. ,
C'est là un ensemble de résultats presque impossible à obtenir lorsque l'on
greffe sur des troncs de om30 à 0m40 de diamètre.
Il arrive, encore souvent que le tronc du sauvageon a été touché par les
flammes ou qu'à la suite de blessures reçues il s'est en partie vidé. Les branches
maîtresses sont presque toujours, malgré cela, bien attachées au tronc, pleines de
vigueur et le bois en est très sain; les greffes qui y sont placées peuvent pen-
dant des siècles donner de fort belles récoltes; recepé, Un tronc pareil n'eût été
bon à rien, il eût fallu placer les greffes sur les racines maîtresses ou sur les
drageons poussés sur la souche, c'était au moins quinze ou vingt ans perdus.
Je dois enfin faire une dernière remarque.
Les études de M. Gustave Rivière ont prouvé, surtout par la différence consi-
dérable de sucre que donne une même variété de pommes selon qu'elle a été
greffée sur coignassier ou sur franc, l'influence du sujet sur la greffe. Il semble,
dans l'olivier, que par l'échange des sucs qui se produit entre la souche et la
frondaison, la greffe agit à son tour sur le sujet. De jeunes sauvageons tout bis-
cornus prennent en quelque temps une écorce plus fine, plus lisse; le tronc lui-
même devient plus régulier.
Aussi, lorsqu'il s'agit de greffer des broussailles, je suis aujourd'hui d'avis — et
cela contrairement à ce que j'ai pratiqué pendant longtemps — qu'il vaut mieux
greffer aussi haut que possible. On gagne ainsi un temps considérable et les
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que les tiges qui ont été absolument abîmées; on les greffe alors sur le collet, en
couronne, si l'écorce le permet, ou l'on attend un an ou deux pour greffer en
écusson les drageons les mieux venus.
Les arbres sont ainsi bien établis, mais ils produisent moins promptement.
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