Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA MAIN-D'ŒUVRE AGRICOLE ET L'ÉLEVAGE DES BOVIDÉS 331
L'arachide exceptée, les fourrages annuels précités ne peuvent fournir des
fourrages secs acceptés des animaux. Les prairies annuelles coûtent cher à
installer, un labour après le débroussement et avant le semis est nécessaire, la
main-d'œuvre risque de manquer pendant le piochage du terrain, qui est rapide-
ment envahi à nouveau par la brousse.
Toutes ces raisons nous font conseiller aux colons de s'occuper en premier
lieu de l'organisation des prairies permanentes. Les plantes dont les résultats
avantageux peuvent être garantis sont : l'herbe de Guinée (Panicum altissÙnum)
et l'herbe de Para (Panicum molle). Ces deux plantes ont le grand avantage de
prendre rapidement le dessus de toute autre végétation herbacée.
L'herbe de Guinée, qui pousse mal sous un couvert quelconque, devra être
plantée en des points ne contenant que peu ou pas d'arbres le terrain devra être
frais sans humidité.
L'herbe de Para pousse très bien à l'ombre et ce sont les couverts de palmiers
à huile qui avantageusement pourront être utilisés. Des terrains inutilisables
pour tout autre culture seront ainsi employés à la production de la viande et de
la force motrice. L'herbe de Para se plaira parfaitement dans les terrains où
XEUeis guineensis est spontané.
Le mode opératoire qui parmi les divers essayés m'a donné le plus de rapi-
dité d'exécution est le suivant.
Une équipe de dix ouvriers armés de pioches et de sabres d'abatis coupent
toutes les herbes et tous les arbustes au ras du sol, et cela sur une largeur
de 10 mètres environ. Une deuxième équipe de quatre ouvriers suit la première
et, avec des fourches américaines et crochets divers, amène toute la brousse
coupée sur les bords du rectangle débroussé, formant ainsi des masses de mau-
vaises herbes. Dix ouvriers suivant cette deuxième équipe, quatre munis de fortes
houes, font de petits trous dans lesquels les deux autres glissent des paquets de
quatre à six boutures d'herbe de Para ou un éclat de pied d'herbe de Guinée.
Pour le Panicum molle, les trous seront faits à 0U130 ou 0m40 de distance au carré ;
pour le Panicum altissimum, les distances de 0,n50 à 0m60 suffiront. Grâce au rap-
prochement de ces trous, les herbes utiles prendront le dessus de la brousse ; la
première année, un ouvrier devra faire une ou deux tournées pour arracher les
jeunes arbres et arbustes qui voudraient se développer.
L'herbe de Para qui supporte le pâturage pourra recevoir le troupeau ou être
fauchée trois mois après la plantation ; époque à laquelle on pourra faire une
première coupe d'herbe de Guinée.
Les opérations de plantation se font toujours à la saison des pluies. L'herbe de
Para, fauchée alors qu'elle atteint Om50 à 0m60 de haut, donne un fourrage sec
très parfumé et très bien accepté des animaux.
Il existe aussi beaucoup d'autres graminées qui pourront dans l'avenir servir
à la création de prairies permanentes. L'avenir permettra de faire un choix des
Paspalum divers et diverses autres plantes dont les essais démontreront la
valeur.
Certains indigènes ont déjà commencé à faire de l'élevage; d'après mes con-
seils, plusieurs commencent à se donner au dressage et bientôt, je l'espère, la
question main-d'œuvre sera résolue, au Dahomey, par l'élevage et le dressage,
pour le plus grand profit des colons et de la civilisation.
LÉo ESTÈVE,
Diplômé des Écoles Nationales d'Agriculture.
L'arachide exceptée, les fourrages annuels précités ne peuvent fournir des
fourrages secs acceptés des animaux. Les prairies annuelles coûtent cher à
installer, un labour après le débroussement et avant le semis est nécessaire, la
main-d'œuvre risque de manquer pendant le piochage du terrain, qui est rapide-
ment envahi à nouveau par la brousse.
Toutes ces raisons nous font conseiller aux colons de s'occuper en premier
lieu de l'organisation des prairies permanentes. Les plantes dont les résultats
avantageux peuvent être garantis sont : l'herbe de Guinée (Panicum altissÙnum)
et l'herbe de Para (Panicum molle). Ces deux plantes ont le grand avantage de
prendre rapidement le dessus de toute autre végétation herbacée.
L'herbe de Guinée, qui pousse mal sous un couvert quelconque, devra être
plantée en des points ne contenant que peu ou pas d'arbres le terrain devra être
frais sans humidité.
L'herbe de Para pousse très bien à l'ombre et ce sont les couverts de palmiers
à huile qui avantageusement pourront être utilisés. Des terrains inutilisables
pour tout autre culture seront ainsi employés à la production de la viande et de
la force motrice. L'herbe de Para se plaira parfaitement dans les terrains où
XEUeis guineensis est spontané.
Le mode opératoire qui parmi les divers essayés m'a donné le plus de rapi-
dité d'exécution est le suivant.
Une équipe de dix ouvriers armés de pioches et de sabres d'abatis coupent
toutes les herbes et tous les arbustes au ras du sol, et cela sur une largeur
de 10 mètres environ. Une deuxième équipe de quatre ouvriers suit la première
et, avec des fourches américaines et crochets divers, amène toute la brousse
coupée sur les bords du rectangle débroussé, formant ainsi des masses de mau-
vaises herbes. Dix ouvriers suivant cette deuxième équipe, quatre munis de fortes
houes, font de petits trous dans lesquels les deux autres glissent des paquets de
quatre à six boutures d'herbe de Para ou un éclat de pied d'herbe de Guinée.
Pour le Panicum molle, les trous seront faits à 0U130 ou 0m40 de distance au carré ;
pour le Panicum altissimum, les distances de 0,n50 à 0m60 suffiront. Grâce au rap-
prochement de ces trous, les herbes utiles prendront le dessus de la brousse ; la
première année, un ouvrier devra faire une ou deux tournées pour arracher les
jeunes arbres et arbustes qui voudraient se développer.
L'herbe de Para qui supporte le pâturage pourra recevoir le troupeau ou être
fauchée trois mois après la plantation ; époque à laquelle on pourra faire une
première coupe d'herbe de Guinée.
Les opérations de plantation se font toujours à la saison des pluies. L'herbe de
Para, fauchée alors qu'elle atteint Om50 à 0m60 de haut, donne un fourrage sec
très parfumé et très bien accepté des animaux.
Il existe aussi beaucoup d'autres graminées qui pourront dans l'avenir servir
à la création de prairies permanentes. L'avenir permettra de faire un choix des
Paspalum divers et diverses autres plantes dont les essais démontreront la
valeur.
Certains indigènes ont déjà commencé à faire de l'élevage; d'après mes con-
seils, plusieurs commencent à se donner au dressage et bientôt, je l'espère, la
question main-d'œuvre sera résolue, au Dahomey, par l'élevage et le dressage,
pour le plus grand profit des colons et de la civilisation.
LÉo ESTÈVE,
Diplômé des Écoles Nationales d'Agriculture.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63780826/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63780826/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63780826/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63780826
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63780826
Facebook
Twitter