Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER 265
greffés, forment, à la suite de ces belles olivettes, depuis Mila jusqu'en Tunisie,
de fort beaux peuplements qui sont limités, au Nord, par les forêts de chênes-
liège, qui bordent tout le littoral.
Ils couvrent, dans cette région fortement accidentée, tous les cônes de déjec-
tion formés par les torrents qui y sont si nombreux, tous les coteaux peu
élevés.
C'est, au moins, 150.000 hectares qu'ils occupent dans le département. Si on ne
les trouve dans de nombreuses broussailles que sous forme de sauvageons
rabougris, ils atteignent sur d'autres points une taille élevée et sont capables de
devenir très rapidement, par la greffe, des arbres de haute valeur.
En additionnant les différents peuplements dont j'ai parlé, on arrive pour les
trois départements à un ensemble de 320.000 hectares de forêts ou de brous-
sailles contenant une forte proportion d'oliviers sauvages.
Possibilité de transformer en olivettes de hauts produits les bois et les broussailles
d'oliviers sauvages.
Avons-nous intérêt à en transformer, sinon la totalité, au moins une grande
partie en olivettes de haut rapport ? Pour moi, cela ne fait aucun doute.
En rappelant plus haut la tradition kabyle, qui attribue à un chef unique et à
une seule génération la plantation de tous les oliviers qui couvrent l'Algérie,
j'ai fait remarquer qu'il n'était probablement question dans cette tradition que
de la transformation en olivettes greffées des sauvageons, qui devaient, à cette
époque, comme à l'heure actuelle, occuper une partie importante du Nord de
l'Afrique.
Pourquoi n'imiterions-nous pas l'exemple qui nous a été donné par les peuples
colonisateurs, qui avaient amené, à un si haut degré de prospérité commerciale
et agricole, ce pays que nous sommes, à notre tour, en train de régénérer.
Les conditions économiques ne sont, évidemment, plus les mêmes : l'huile
d'olive n'est plus la seule connue en Europe, mais la culture de l'olivier est tou-
jours une culture riche, lorsqu'elle est bien comprise, et elle mérite d'attirer
toute notre attention.
Je sais bien que le prix des huiles a considérablement baissé depuis quelques
années; je citerai, comme exemple, les produits de ma propriété que je vendais
175 francs les 100 kilos, de 1874 à 1879, et qui ne valent plus aujourd'hui que
110 à 125 francs et selon les années.
Mais, même à ce prix, le bénéfice est encore de beaucoup supérieur à celui
que l'on peut retirer de bien d'autres cultures, il est surtout beaucoup plus
assuré. D'un autre côté, je ne crois pas que la baisse puisse s'accentuer davan-
tage sans rendre impossible la culture des plantes industrielles dont on extrait
les huiles qui viennent concurrencer sur nos tables-les produits de l'olivier.
Du reste, la France verse à l'heure actuelle de nombreux millions à l'Espagne
et à l'Italie, en échange des huiles qu'elle est obligée de leur acheter tous les ans.
La question me semble donc résolue au point de vue économique.
Au point de vue cultural, les fort beaux résultats obtenus par M. Rouyer, à
Hammam-Meskoutine, et par tous les colons qui ont fait preuve de la même
initiative, ceux que l'on peut constater soit sur les domaines qui ont appartenu à'
M. Nicolas, sur les bords de la Seybouse, soit sur nombre d'autres points de
l'Algérie, ne laissent subsister, non plus, aucun doute. - -
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greffés, forment, à la suite de ces belles olivettes, depuis Mila jusqu'en Tunisie,
de fort beaux peuplements qui sont limités, au Nord, par les forêts de chênes-
liège, qui bordent tout le littoral.
Ils couvrent, dans cette région fortement accidentée, tous les cônes de déjec-
tion formés par les torrents qui y sont si nombreux, tous les coteaux peu
élevés.
C'est, au moins, 150.000 hectares qu'ils occupent dans le département. Si on ne
les trouve dans de nombreuses broussailles que sous forme de sauvageons
rabougris, ils atteignent sur d'autres points une taille élevée et sont capables de
devenir très rapidement, par la greffe, des arbres de haute valeur.
En additionnant les différents peuplements dont j'ai parlé, on arrive pour les
trois départements à un ensemble de 320.000 hectares de forêts ou de brous-
sailles contenant une forte proportion d'oliviers sauvages.
Possibilité de transformer en olivettes de hauts produits les bois et les broussailles
d'oliviers sauvages.
Avons-nous intérêt à en transformer, sinon la totalité, au moins une grande
partie en olivettes de haut rapport ? Pour moi, cela ne fait aucun doute.
En rappelant plus haut la tradition kabyle, qui attribue à un chef unique et à
une seule génération la plantation de tous les oliviers qui couvrent l'Algérie,
j'ai fait remarquer qu'il n'était probablement question dans cette tradition que
de la transformation en olivettes greffées des sauvageons, qui devaient, à cette
époque, comme à l'heure actuelle, occuper une partie importante du Nord de
l'Afrique.
Pourquoi n'imiterions-nous pas l'exemple qui nous a été donné par les peuples
colonisateurs, qui avaient amené, à un si haut degré de prospérité commerciale
et agricole, ce pays que nous sommes, à notre tour, en train de régénérer.
Les conditions économiques ne sont, évidemment, plus les mêmes : l'huile
d'olive n'est plus la seule connue en Europe, mais la culture de l'olivier est tou-
jours une culture riche, lorsqu'elle est bien comprise, et elle mérite d'attirer
toute notre attention.
Je sais bien que le prix des huiles a considérablement baissé depuis quelques
années; je citerai, comme exemple, les produits de ma propriété que je vendais
175 francs les 100 kilos, de 1874 à 1879, et qui ne valent plus aujourd'hui que
110 à 125 francs et selon les années.
Mais, même à ce prix, le bénéfice est encore de beaucoup supérieur à celui
que l'on peut retirer de bien d'autres cultures, il est surtout beaucoup plus
assuré. D'un autre côté, je ne crois pas que la baisse puisse s'accentuer davan-
tage sans rendre impossible la culture des plantes industrielles dont on extrait
les huiles qui viennent concurrencer sur nos tables-les produits de l'olivier.
Du reste, la France verse à l'heure actuelle de nombreux millions à l'Espagne
et à l'Italie, en échange des huiles qu'elle est obligée de leur acheter tous les ans.
La question me semble donc résolue au point de vue économique.
Au point de vue cultural, les fort beaux résultats obtenus par M. Rouyer, à
Hammam-Meskoutine, et par tous les colons qui ont fait preuve de la même
initiative, ceux que l'on peut constater soit sur les domaines qui ont appartenu à'
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