Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER 263
documents, malheureusement fort peu nombreux, que nous avons sur cette
question, notamment la carte, publiée par le gouvernement général en 1889 et
le relevé fait par le service des forêts des oliviers appartenant à l'Etat et suscep-
tibles d'être immédiatement greffés. Mon étude diffère souvent et d'une façon
considérable des données contenues dans ces différents travaux. La chose était
inévitable, car tout dépend du point de vue spécial auquel se sont placés les
différents auteurs.
Ainsi, tel peuplement simplement classé comme broussaille, parce que les
sauvageons qui y sont poussés ont été plus ou moins endommagés par les
incendies, par la dent du bétail ou plus encore par les fabricants de cannes,
qui n'hésitent pas à saccager et à détruire nos meilleures essences forestières.
auront à mes yeux une réelle valeur, si les sujets y sont assez nombreux pour
donner 50 à 60 arbres à l'hectare après avoir été greffés sur le collet et si les
terres qui les portent sont bien placées et conviennent assez à l'olivier pour
assurer d'abondantes récoltes après leur mise en culture.
Le département d'Oran est de beaucoup le plus pauvre en oliviers sauvages
ou greffés; mais, comme c'est en partant de l'Ouest de ce département que j'ai
commencé à décrire la zone culturale de cet arbre, je suivrai encore la même
marche de l'Ouest à l'Est, pour indiquer les plantations d'oliviers greffées, les
forêts ou les broussailles qui renferment des oliviers sauvages. Les peuple-
ments les plus importants de ce département se trouvent dans la région de
Tlemcen, dans les vallées et sur les coteaux qui descendent à droite et à gauche
du Djebel Roumélia.
Ils se prolongent dans la commune d'Aïn-Fezza, chez les Ouled Mimoun, chez
les Tifilès, et viennent finir du côté de Tabia. L'on peut estimer à25 ou 30.000 hec-
tares l'ensemble des forêts ou des broussailles, au milieu desquelles se trouvent
parsemés, dans cette première région, des oliviers sauvages.
C'est à 5 ou 6.000 hectares qu'il faut ensuite porter l'ensemble destpeuple-
ments que l'on rencontre dans l'Ouest d'Oran, au Nord des lacs salés, et à l'Est
de cette même ville, entre Arcole, Valmy, Saint-Louis et la mer ; puis à 12 ou
15.000 hectares ceux qui existent entre Mostaganem et Cassaigne. On trouve
encore certains points couverts d'oliviers ou d'oléastres dans les communes de
l'Hillil, de Mascara, au Nord de Tiaret, surtout du côté d'Ammi-Moussa.
Enfin à Aïn-el-Arba, à Sainte-Barbe-du-Tlélat, à Misserghin, à Saint-Denis-du-
Sig, à Perrégaux, on a affaire à des olivettes plantées par des Européens qui
n'occupent que quelques centaines d'hectares, mais qui montrent avec quelle
vigueur l'olivier peut se développer dans toutes les plaines irriguées de l'Algérie.
Les peuplements d'oliviers sauvages de ce département composent un ensemble
d'à peu près 50.000 hectares, tandis que c'est à peine si l'on pourrait former, en
réunissant tous les oliviers greffés, une olivette de 5.000 hectares. L'on estime à
300.000 environ le nombre des sujets productifs, et à un chiffre à peu près égal,
celui des oliviers sauvages formant de véritables arbres et qu'il serait possible
de greffer sur les branches maîtresses ; le surplus ne comprend presque exclusi-
vement que des sauvageons broussailleux et qu'il y aurait lieu de greffer sur le
collet.
Les départements d'Alger et de Constantine offrent, à ce point de vue, des
richesses beaucoup plus considérables. C'est à l'Est du premier de ces dépar-
tements, à l'Ouest du second, que l'on peut admirer surtout les belles plantations
d'oliviers greffés qui font la fortune de la Kabylie. Par contre, depuis la fron-
documents, malheureusement fort peu nombreux, que nous avons sur cette
question, notamment la carte, publiée par le gouvernement général en 1889 et
le relevé fait par le service des forêts des oliviers appartenant à l'Etat et suscep-
tibles d'être immédiatement greffés. Mon étude diffère souvent et d'une façon
considérable des données contenues dans ces différents travaux. La chose était
inévitable, car tout dépend du point de vue spécial auquel se sont placés les
différents auteurs.
Ainsi, tel peuplement simplement classé comme broussaille, parce que les
sauvageons qui y sont poussés ont été plus ou moins endommagés par les
incendies, par la dent du bétail ou plus encore par les fabricants de cannes,
qui n'hésitent pas à saccager et à détruire nos meilleures essences forestières.
auront à mes yeux une réelle valeur, si les sujets y sont assez nombreux pour
donner 50 à 60 arbres à l'hectare après avoir été greffés sur le collet et si les
terres qui les portent sont bien placées et conviennent assez à l'olivier pour
assurer d'abondantes récoltes après leur mise en culture.
Le département d'Oran est de beaucoup le plus pauvre en oliviers sauvages
ou greffés; mais, comme c'est en partant de l'Ouest de ce département que j'ai
commencé à décrire la zone culturale de cet arbre, je suivrai encore la même
marche de l'Ouest à l'Est, pour indiquer les plantations d'oliviers greffées, les
forêts ou les broussailles qui renferment des oliviers sauvages. Les peuple-
ments les plus importants de ce département se trouvent dans la région de
Tlemcen, dans les vallées et sur les coteaux qui descendent à droite et à gauche
du Djebel Roumélia.
Ils se prolongent dans la commune d'Aïn-Fezza, chez les Ouled Mimoun, chez
les Tifilès, et viennent finir du côté de Tabia. L'on peut estimer à25 ou 30.000 hec-
tares l'ensemble des forêts ou des broussailles, au milieu desquelles se trouvent
parsemés, dans cette première région, des oliviers sauvages.
C'est à 5 ou 6.000 hectares qu'il faut ensuite porter l'ensemble destpeuple-
ments que l'on rencontre dans l'Ouest d'Oran, au Nord des lacs salés, et à l'Est
de cette même ville, entre Arcole, Valmy, Saint-Louis et la mer ; puis à 12 ou
15.000 hectares ceux qui existent entre Mostaganem et Cassaigne. On trouve
encore certains points couverts d'oliviers ou d'oléastres dans les communes de
l'Hillil, de Mascara, au Nord de Tiaret, surtout du côté d'Ammi-Moussa.
Enfin à Aïn-el-Arba, à Sainte-Barbe-du-Tlélat, à Misserghin, à Saint-Denis-du-
Sig, à Perrégaux, on a affaire à des olivettes plantées par des Européens qui
n'occupent que quelques centaines d'hectares, mais qui montrent avec quelle
vigueur l'olivier peut se développer dans toutes les plaines irriguées de l'Algérie.
Les peuplements d'oliviers sauvages de ce département composent un ensemble
d'à peu près 50.000 hectares, tandis que c'est à peine si l'on pourrait former, en
réunissant tous les oliviers greffés, une olivette de 5.000 hectares. L'on estime à
300.000 environ le nombre des sujets productifs, et à un chiffre à peu près égal,
celui des oliviers sauvages formant de véritables arbres et qu'il serait possible
de greffer sur les branches maîtresses ; le surplus ne comprend presque exclusi-
vement que des sauvageons broussailleux et qu'il y aurait lieu de greffer sur le
collet.
Les départements d'Alger et de Constantine offrent, à ce point de vue, des
richesses beaucoup plus considérables. C'est à l'Est du premier de ces dépar-
tements, à l'Ouest du second, que l'on peut admirer surtout les belles plantations
d'oliviers greffés qui font la fortune de la Kabylie. Par contre, depuis la fron-
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