Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
TELFAIR ET CIIAYOTTE EN GRANDE CULTURE 231
nos jardins botaniques, du Muséum de Paris notamment, paraissait indiqué tout
d'abord. On devait en tenter la culture, au moins à titre d'essai sous le climat
d'Alger, mais, c'est là où je suis absolument d'accord avec M. Heckel, il devenait
imprudent de la conseiller en pratique courante en escomptant d'avance les
résultats.
On sait que je n'appartiens pas à cette école!
*
* #
Les expériences faites au Jardin d'Essai d'Alger avec le Telfair, il y a un quart
de siècle environ, confirment l'opinion émise avec tant d'autorité par M. Heckel :
il faut à cette plante un climat chaud, à hiver non marqué. Ainsi, dans la loca-
lité chaude et abritée du Hamma, après une bonne végétation dans la période
estivale, la plante périt aux premiers abaissements de la température, vers + 8°.
Deux modes de culture ont été employés :
1° Une plante forte'cultivée en pot, abritée pendant l'hiver dans une serre,
fut mise en pleine terre à l'âge de deux ans, au premier printemps;
2° En même temps des graines furent semées en pleine terre dans un sol
meuble et bien fumé.
Sous la double action de la chaleur et de l'irrigation surgit un rapide déve-
loppement de tiges s'étendant sur les supports disposés à cet effet.
Les semis donnèrent une végétation supérieure à celle de la plante cultivée
préalablement en pot.
Vers l'automne on constata de gros fruits en accroissement sensible tous les
jours et ils pesaient une dizaine de kilogrammes chacun quand la plante périt.
Ces fruits avaient une maturité imparfaite et des graines incomplètement formées.
En résumé, cette fructification et cette maturation étaient insuffisantes pour
faire attribuer a cette plante le'moindre intérêt, même dans la période chaude.
Après cet échec, Naudin pensait que la culture du (Telfair aurait eu probable-
ment plus de succès dans les oasis du Sahara, sous le couvert des Dattiers. Je
ne sais si cette plante y a été essayée, mais tous ceux qui, comme moi, ont quelque
peu pratiqué le désert et en connaissent la dure météorologie, surtout ses abais-
sements de température brusques et prolongés, ne sauraient croire à la réussite
dans de tels milieux de cette sensible Cucurbitacée.
M. Heckel donne une indication très exacte : le Telfair est une plante des pays
chauds, et l'on peut ajouter, où la température ne descend pas au-dessous de
+ 15°. Elle serait donc à exclure de nos savanes du nord du Soudan.
Les mêmes observations et réserves s'appliquent au Telfairia occidentalis, de la
côte occidentale d'Afrique : les graines de cette espèce sont également riches
en principes oléagineux, mais les fruits sont de moindre développement.
Dans leur excellent Manuel des plantes, les auteurs, JACQUES et HÉRINCQ, conseil-
lent la multiplication du Telfair par bouture en serre chaude.
#
# *
Ni les Cucurbitacées annuelles, ni les vivaces, on peut le dire incidemment,
n'ont aucune place dans l'agriculture de l'Algérie et de la Tunisie, bien entendu,
en dehors des espèces comestibles pour l'homme et qui appartiennent depuis
nos jardins botaniques, du Muséum de Paris notamment, paraissait indiqué tout
d'abord. On devait en tenter la culture, au moins à titre d'essai sous le climat
d'Alger, mais, c'est là où je suis absolument d'accord avec M. Heckel, il devenait
imprudent de la conseiller en pratique courante en escomptant d'avance les
résultats.
On sait que je n'appartiens pas à cette école!
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Les expériences faites au Jardin d'Essai d'Alger avec le Telfair, il y a un quart
de siècle environ, confirment l'opinion émise avec tant d'autorité par M. Heckel :
il faut à cette plante un climat chaud, à hiver non marqué. Ainsi, dans la loca-
lité chaude et abritée du Hamma, après une bonne végétation dans la période
estivale, la plante périt aux premiers abaissements de la température, vers + 8°.
Deux modes de culture ont été employés :
1° Une plante forte'cultivée en pot, abritée pendant l'hiver dans une serre,
fut mise en pleine terre à l'âge de deux ans, au premier printemps;
2° En même temps des graines furent semées en pleine terre dans un sol
meuble et bien fumé.
Sous la double action de la chaleur et de l'irrigation surgit un rapide déve-
loppement de tiges s'étendant sur les supports disposés à cet effet.
Les semis donnèrent une végétation supérieure à celle de la plante cultivée
préalablement en pot.
Vers l'automne on constata de gros fruits en accroissement sensible tous les
jours et ils pesaient une dizaine de kilogrammes chacun quand la plante périt.
Ces fruits avaient une maturité imparfaite et des graines incomplètement formées.
En résumé, cette fructification et cette maturation étaient insuffisantes pour
faire attribuer a cette plante le'moindre intérêt, même dans la période chaude.
Après cet échec, Naudin pensait que la culture du (Telfair aurait eu probable-
ment plus de succès dans les oasis du Sahara, sous le couvert des Dattiers. Je
ne sais si cette plante y a été essayée, mais tous ceux qui, comme moi, ont quelque
peu pratiqué le désert et en connaissent la dure météorologie, surtout ses abais-
sements de température brusques et prolongés, ne sauraient croire à la réussite
dans de tels milieux de cette sensible Cucurbitacée.
M. Heckel donne une indication très exacte : le Telfair est une plante des pays
chauds, et l'on peut ajouter, où la température ne descend pas au-dessous de
+ 15°. Elle serait donc à exclure de nos savanes du nord du Soudan.
Les mêmes observations et réserves s'appliquent au Telfairia occidentalis, de la
côte occidentale d'Afrique : les graines de cette espèce sont également riches
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Dans leur excellent Manuel des plantes, les auteurs, JACQUES et HÉRINCQ, conseil-
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Ni les Cucurbitacées annuelles, ni les vivaces, on peut le dire incidemment,
n'ont aucune place dans l'agriculture de l'Algérie et de la Tunisie, bien entendu,
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