Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 283 -
graines, ne doivent pas entrer en. ligne de compte pour la fourniture des graines. Les graines nées
sur les rameaux primaires ou secondaires paraissent différer fort peu, comme l'ont prouvé des expé-
riæces faites>! la demande de la « Koloniale Bank » dans les plantations de Soember-Sewoe. Enfin
une question VI était ainsi libellée : Où et dans quelles conditions de terrain et de climat le CoSea
arabica se rencontre-t-il à l'état sauvage? Le préavis suivant est fourni à la Commission : « D'après
les données de la littérature (cf. « Engler, Botanische Jabi:)¡iicher», 1898, vol. XXV, p. 250), Le Coffea
-arabica se rencontrerait à l'état sauvage dans une zone de l'Afrique centrale allant de l' Abyssinie
l'Angola. Il est assez probable qu'il se trouve dans des conditions climatologiques et sur des terrai."
très divers. A mon grand regret, je:n'a,i pu trouver dans la littérature, qui est à ma disposition, de
données relatives aux- conditions sur lesquelles, dans ces régions, le café se développe le mieux. »
Ajoutons que la question de la distribution du Coffea arabica dans l'ouest de l'Afrique est encore
soumise à caution; il semble qu'il y ait là, d'après les recherches de M. Pierre, des espèces différentes
et que le C. arabica ne dépasse pas à l'état sauvage l'Abyssinie, il serait remplacé -à l'Ouest par
le C, caJlephora. On pourra à ce sujet consulter : De Wildeman, « Les caféiers », Bruxelles, t. I,
1901. (« État indépendant du Congo », rue de Namur, 10.)
- Le « Tropical. Agriculturist » renseigne sur un champignon (Syncephalis, de la famille des
Mucorihées), qui se développe sur le eaontehone:et en particulier sur celui précipité par l'acide
acétique. Il occasionne des stries caractéristiques roug-es, mais ne détruit pas la translucidilé. On
ne sait encore si L'action de cette moisissure diminue la. valeur marchande du produit.
— Le « Tropical Agriculturist » repnoduit, d'après l' « AgriculturaL Gazette of N. S. Wales », une
étude sur L'Arachide-. Bien que la culture de cette plante soit bien connue des colons français, il
n'est peut-être pas sans intérêt- de signaler le mode de culture employé dans la Nouvelle-Galles du
Sud. L'auteur recommande l'emploi d'engrais de ferme: ou de substances riches en phosphates. On
plantera,, en rangées distantes de 3 pieds, Les graines distantes sur les rangs de 45 centimètres environ.;
il faut environ 25 livres de graines par acre. On sème dans. la région citée les arachides avec une
machine qui dépose les graines atux distances voulues et les recouvre de terre : on peut ainsi ense-
mencer 1 acres par jour. On a obtenu, dans certains cas,. 115 boisseaux pour un acre, mais la
moyenne est de 25 à 30 boisseaux.
- La culture du Cocotier fait toujours des progrès-aux Seychelles. M, Ch. Noufflard, qui a été
en .mission aux Seychelles, attire l'attention sur la quantité de noix de coco récoltées dans cette
région et surtout sur la fabrication de l'huile sur place; il n'y a guère d'exploitation qui n'ait égale-
ment son moulin a huile. Celle-ci est dirigée presque exclusivement sur l'Inde anglaise, et à Maurice,
où l'huile est employée pour le graissage des machines dans les sucreries, elle y est même raffinée,,
Les Indiens sont très friands de cette huile et s'en servent dans leur alimentation comme dans la
toilette.. Par suite de La culture prolongée, des maladies ont attaqué les racines, faisant périr les
arbres ; pour contre-balancer cette perte, les planteurs sesont lancés dans la culture de la vanille,
qui est fortement poussée. Si la culture du cocotier est bien menée à Madagascar, cette dernière
pourrait bien amener à elle le commerce des produits de ce palmier.
— Les nouvelles de la récolte sucrière (canne à sucre) en Cochinciiine sont des meilleures..
L'abondance des cannes a été telle que, dans certaines régions, à Thudaumot, par exemple, les cannes
se sont vendues au tiers de leur valeur normale. Le nombre d'usines traitant la canne paraît aug-
menter dans la région. L'exploitation forestière acquiert également de plus en plus d'impor
tance auTonkin (Vinh-Ven). La. culture du poivrier gagne journellement, de nombreuses demandes
de concessions ont été adressées depuis le commencement de 1902 à l'administrateur de la province
d'Hatien. On doit cependant, en attirant l'attention sur cette denrée, avertir les planteurs du peu de
valeur de cette épice pour l'exportation; le marché est déjà très encombré, et il n'est peut-être pas
très prudent de pousser fortement cette culture. -
- Nous signalerons, sans pouvoir l'analyser en détail, un intéressant article sur l'Industrie
sucri&re dans. les. Indes, publié par la « Sucrerie: coloniale et indigène », d'où il résulte que la
récolte ne sera pas des meilleures cette année. Des statistiques, on peut déduire un autre point : c'est
que les sucres d'origine autrichienne et allemande pénètrent en grande quantité aux Indes et que
même les introductions augmentent d'année en année jusqu'en 1899; la plus forte importation du
sucre était fournie par Maurice; mais en 1901-1902, fAutriche-Hongrie avait,, pour une période de
dix mais, dépassé de plus de 100.000 quintaux l'exportation de l'île Maurice.. Les conséquences éco-
nomiques résultant de la ratification de la Conférence des sucres de Bruxelles stimulent les plan-
teurs, et une Société européenne vient de se fonder pour installer dans le Behar une importante
usine avec tout l'outillage moderne où on traitera la canne. On espère pouvoir commencer l'extrac-
tion du sucre lors de la prochaine récolte. :
- D'après le même périodique, les; exportations comparées du sucre au 30 mai 1902 montrent
graines, ne doivent pas entrer en. ligne de compte pour la fourniture des graines. Les graines nées
sur les rameaux primaires ou secondaires paraissent différer fort peu, comme l'ont prouvé des expé-
riæces faites>! la demande de la « Koloniale Bank » dans les plantations de Soember-Sewoe. Enfin
une question VI était ainsi libellée : Où et dans quelles conditions de terrain et de climat le CoSea
arabica se rencontre-t-il à l'état sauvage? Le préavis suivant est fourni à la Commission : « D'après
les données de la littérature (cf. « Engler, Botanische Jabi:)¡iicher», 1898, vol. XXV, p. 250), Le Coffea
-arabica se rencontrerait à l'état sauvage dans une zone de l'Afrique centrale allant de l' Abyssinie
l'Angola. Il est assez probable qu'il se trouve dans des conditions climatologiques et sur des terrai."
très divers. A mon grand regret, je:n'a,i pu trouver dans la littérature, qui est à ma disposition, de
données relatives aux- conditions sur lesquelles, dans ces régions, le café se développe le mieux. »
Ajoutons que la question de la distribution du Coffea arabica dans l'ouest de l'Afrique est encore
soumise à caution; il semble qu'il y ait là, d'après les recherches de M. Pierre, des espèces différentes
et que le C. arabica ne dépasse pas à l'état sauvage l'Abyssinie, il serait remplacé -à l'Ouest par
le C, caJlephora. On pourra à ce sujet consulter : De Wildeman, « Les caféiers », Bruxelles, t. I,
1901. (« État indépendant du Congo », rue de Namur, 10.)
- Le « Tropical. Agriculturist » renseigne sur un champignon (Syncephalis, de la famille des
Mucorihées), qui se développe sur le eaontehone:et en particulier sur celui précipité par l'acide
acétique. Il occasionne des stries caractéristiques roug-es, mais ne détruit pas la translucidilé. On
ne sait encore si L'action de cette moisissure diminue la. valeur marchande du produit.
— Le « Tropical Agriculturist » repnoduit, d'après l' « AgriculturaL Gazette of N. S. Wales », une
étude sur L'Arachide-. Bien que la culture de cette plante soit bien connue des colons français, il
n'est peut-être pas sans intérêt- de signaler le mode de culture employé dans la Nouvelle-Galles du
Sud. L'auteur recommande l'emploi d'engrais de ferme: ou de substances riches en phosphates. On
plantera,, en rangées distantes de 3 pieds, Les graines distantes sur les rangs de 45 centimètres environ.;
il faut environ 25 livres de graines par acre. On sème dans. la région citée les arachides avec une
machine qui dépose les graines atux distances voulues et les recouvre de terre : on peut ainsi ense-
mencer 1 acres par jour. On a obtenu, dans certains cas,. 115 boisseaux pour un acre, mais la
moyenne est de 25 à 30 boisseaux.
- La culture du Cocotier fait toujours des progrès-aux Seychelles. M, Ch. Noufflard, qui a été
en .mission aux Seychelles, attire l'attention sur la quantité de noix de coco récoltées dans cette
région et surtout sur la fabrication de l'huile sur place; il n'y a guère d'exploitation qui n'ait égale-
ment son moulin a huile. Celle-ci est dirigée presque exclusivement sur l'Inde anglaise, et à Maurice,
où l'huile est employée pour le graissage des machines dans les sucreries, elle y est même raffinée,,
Les Indiens sont très friands de cette huile et s'en servent dans leur alimentation comme dans la
toilette.. Par suite de La culture prolongée, des maladies ont attaqué les racines, faisant périr les
arbres ; pour contre-balancer cette perte, les planteurs sesont lancés dans la culture de la vanille,
qui est fortement poussée. Si la culture du cocotier est bien menée à Madagascar, cette dernière
pourrait bien amener à elle le commerce des produits de ce palmier.
— Les nouvelles de la récolte sucrière (canne à sucre) en Cochinciiine sont des meilleures..
L'abondance des cannes a été telle que, dans certaines régions, à Thudaumot, par exemple, les cannes
se sont vendues au tiers de leur valeur normale. Le nombre d'usines traitant la canne paraît aug-
menter dans la région. L'exploitation forestière acquiert également de plus en plus d'impor
tance auTonkin (Vinh-Ven). La. culture du poivrier gagne journellement, de nombreuses demandes
de concessions ont été adressées depuis le commencement de 1902 à l'administrateur de la province
d'Hatien. On doit cependant, en attirant l'attention sur cette denrée, avertir les planteurs du peu de
valeur de cette épice pour l'exportation; le marché est déjà très encombré, et il n'est peut-être pas
très prudent de pousser fortement cette culture. -
- Nous signalerons, sans pouvoir l'analyser en détail, un intéressant article sur l'Industrie
sucri&re dans. les. Indes, publié par la « Sucrerie: coloniale et indigène », d'où il résulte que la
récolte ne sera pas des meilleures cette année. Des statistiques, on peut déduire un autre point : c'est
que les sucres d'origine autrichienne et allemande pénètrent en grande quantité aux Indes et que
même les introductions augmentent d'année en année jusqu'en 1899; la plus forte importation du
sucre était fournie par Maurice; mais en 1901-1902, fAutriche-Hongrie avait,, pour une période de
dix mais, dépassé de plus de 100.000 quintaux l'exportation de l'île Maurice.. Les conséquences éco-
nomiques résultant de la ratification de la Conférence des sucres de Bruxelles stimulent les plan-
teurs, et une Société européenne vient de se fonder pour installer dans le Behar une importante
usine avec tout l'outillage moderne où on traitera la canne. On espère pouvoir commencer l'extrac-
tion du sucre lors de la prochaine récolte. :
- D'après le même périodique, les; exportations comparées du sucre au 30 mai 1902 montrent
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