Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
274 REVUE DES CULTURES COLONIALES
pent de petites radicelles semblables à des fils et à ces dernières se trouvent les
poils qui doivent absorber le liquide du sol. Si un vent violent abîme la tige,
ces racines filamenteuses sont arrachées et même parfois les grosses racines
sont brisées et on peut constater les effets pendant trois ou quatre mois, le
régime ne se développant pas fortement.
En coupant l'extrémité des grosses racines, on favorise, paraît-il, le dévelop-
pement des racines filamenteuses. Les racines ne paraissent pas, en général,
avoir, comme les racines de beaucoup d'autres plantes, le pouvoir de surmonter
des difficultés. Si elles rencontrent une grosse pierre, elles ne pourront passer
ni au-dessous, ni au-dessus et en souffriront. Si le sol est trop humide ou trop
sec, elles dépérissent; si elles sont coupées, elles se développent à l'extrémité
blessée en branches nombreuses de la même épaisseur, qui continuent à croître
dans une direction très semblable. Elles n'approchent pas à plus de 2 pouces
de la surface, et la profondeur à laquelle elles descendent dépend de la nature
du sol modifié par une culture profonde et le drainage.
Dans des conditions favorables, les racines horizontales se trouvent à une
profondeur de 2 pieds 6 pouces sous la surface du sol et les racines verticales
de la base à une profondeur de 4 pieds 6 pouces. Elles se développent rapide-
ment, quand le sol est riche et bien labouré, atteignant en un mois 2 pieds à
partir du bulbe. Je les ai suivies jusqu'à une distance de 17 pieds de la tige,
mais leur longueur dépend naturellement des soins qu'elles reçoivent.
D'après leur structure même, le sol qui leur est le mieux approprié est une
terre limoneuse profonde, bien drainée, mais retenant l'humidité parce qu'elle
renferme une forte proportion d'humus.
TIGE
Le « bulbe » souterrain est la réserve des substances nutritives employées
par la plante pour la formation des racines et des feuilles, pour la formai io.)
des drageons et enfin pour le développement des tiges florifères et des fruits. Si
le bulbe ne renferme pas une quantité suffisante de matières nutritives au
moment de la floraison, le régime ne portera que quelques « mains ». Ce
manque de substances nutritives peut être dû à différentes causes : les racines
peuvent ne pas avoir rempli convenablement leurs fonctions, les feuilles peu-
vent avoir été endommagées, ou de nouveaux drageons peuvent avoir drainé la
plante mère.
Quand un régime est coupé, ou naturellement quand les fruits sont arrivés à
maturité et enlevés, les feuilles et la tige meurent; les substances nutritives
qu'elles renfermaient redescendent dans le bulbe. De là, très lentement et gra-
duellement, elles se dirigent vers la nouvelle tige. Le vieux bulbe et le nouveau
bulbe sont soudés sur une grande surface. La connexion peut se continuer pour
une troisième, un quatrième, ou un cinquième nouveau bulbe. Les bulbes anciens
sont une garantie contre des accidents; ils donnent leur réserve petit à petit,
jusqu'à ce que les jeunes plantes aient des racines et des feuilles pour pouvoir
se nourrir elles-mêmes.
FEUILLES
La feuille même du bananier montre que la plante doit croître dans les régions
abritées et comme la structure de la racine démontre que le sol de la forêt a
été le berceau de l'espèce, il faut en conclure que les endroits les plus favo- «
pent de petites radicelles semblables à des fils et à ces dernières se trouvent les
poils qui doivent absorber le liquide du sol. Si un vent violent abîme la tige,
ces racines filamenteuses sont arrachées et même parfois les grosses racines
sont brisées et on peut constater les effets pendant trois ou quatre mois, le
régime ne se développant pas fortement.
En coupant l'extrémité des grosses racines, on favorise, paraît-il, le dévelop-
pement des racines filamenteuses. Les racines ne paraissent pas, en général,
avoir, comme les racines de beaucoup d'autres plantes, le pouvoir de surmonter
des difficultés. Si elles rencontrent une grosse pierre, elles ne pourront passer
ni au-dessous, ni au-dessus et en souffriront. Si le sol est trop humide ou trop
sec, elles dépérissent; si elles sont coupées, elles se développent à l'extrémité
blessée en branches nombreuses de la même épaisseur, qui continuent à croître
dans une direction très semblable. Elles n'approchent pas à plus de 2 pouces
de la surface, et la profondeur à laquelle elles descendent dépend de la nature
du sol modifié par une culture profonde et le drainage.
Dans des conditions favorables, les racines horizontales se trouvent à une
profondeur de 2 pieds 6 pouces sous la surface du sol et les racines verticales
de la base à une profondeur de 4 pieds 6 pouces. Elles se développent rapide-
ment, quand le sol est riche et bien labouré, atteignant en un mois 2 pieds à
partir du bulbe. Je les ai suivies jusqu'à une distance de 17 pieds de la tige,
mais leur longueur dépend naturellement des soins qu'elles reçoivent.
D'après leur structure même, le sol qui leur est le mieux approprié est une
terre limoneuse profonde, bien drainée, mais retenant l'humidité parce qu'elle
renferme une forte proportion d'humus.
TIGE
Le « bulbe » souterrain est la réserve des substances nutritives employées
par la plante pour la formation des racines et des feuilles, pour la formai io.)
des drageons et enfin pour le développement des tiges florifères et des fruits. Si
le bulbe ne renferme pas une quantité suffisante de matières nutritives au
moment de la floraison, le régime ne portera que quelques « mains ». Ce
manque de substances nutritives peut être dû à différentes causes : les racines
peuvent ne pas avoir rempli convenablement leurs fonctions, les feuilles peu-
vent avoir été endommagées, ou de nouveaux drageons peuvent avoir drainé la
plante mère.
Quand un régime est coupé, ou naturellement quand les fruits sont arrivés à
maturité et enlevés, les feuilles et la tige meurent; les substances nutritives
qu'elles renfermaient redescendent dans le bulbe. De là, très lentement et gra-
duellement, elles se dirigent vers la nouvelle tige. Le vieux bulbe et le nouveau
bulbe sont soudés sur une grande surface. La connexion peut se continuer pour
une troisième, un quatrième, ou un cinquième nouveau bulbe. Les bulbes anciens
sont une garantie contre des accidents; ils donnent leur réserve petit à petit,
jusqu'à ce que les jeunes plantes aient des racines et des feuilles pour pouvoir
se nourrir elles-mêmes.
FEUILLES
La feuille même du bananier montre que la plante doit croître dans les régions
abritées et comme la structure de la racine démontre que le sol de la forêt a
été le berceau de l'espèce, il faut en conclure que les endroits les plus favo- «
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