Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1902 05 novembre 1902
Description : 1902/11/05 (A6,N112,T11). 1902/11/05 (A6,N112,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378080c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
266 16 REVUE DES CULTURES COLONIALES
J'ai pu me rendre compte de très près, dans ma propriété de Kabylie, des
bénéfices que donne un olivier greffé; j'ai pu voir les avantages considérables
obtenus dans la vallée de l'oued Saliel, où j'ai habité de longues années, par la
transformation en champs donnant déjà des produits remarquables d'anciennes
broussailles sans valeur où vivaient péniblement quelques bien rares moulons
et de maigres troupeaux de chèvres.
Il suffit généralement d'une dizaine d'années et d'une mise de fonds relative-
ment peu élevée pour obtenir par la greffe des récoltes sérieuses et pour décu-
pler, je dirai même parfois centupler, la valeur du fonds lui-même. Mais, objec-
tera-t-on, il faut attendre une dizaine d'années avant de retirer de son travail
une juste rémunération, et, quelque élevée que soit cette dernière, beaucoup ne
peuvent attendre.
Nous allons voir en étudiant les procédés à employer pour mettre en valeur
les oliviers sauvages qu'il n'est pas un colon qui ne puisse en greffer quelques-
uns tous les ans, et cela sans augmenter d'une façon sérieuse les charges de son
budget.
L'Etat lui-même aurait de gros avantages à entreprendre la mise en valeur de
tous les peuplements qu'il possède soit directement, soit en s'entendant avec de
puissantes sociétés qui pourraient prendre son lieu et place, soit même en les
aliénant par lots d'une étendue suffisante pour tenter des agriculteurs sérieux
qui, tout en augmentant par leur travail la fortune publique, trouveraient un
emploi fort avantageux de leurs capitaux et de leur intelligence.
Coût et produit d'un peuplement d'oliviers sauvages transformés par la greffe. — Arbres
vivant sur des terres défrichées. — Arbres vivant en forêt, broussailles.
Examinons d'abord ce que coûte la mise en valeur d'un terrain complanté
d'oliviers sauvages, nous verrons ensuite ce qu'il peut produire et nous indique-
rons les moyens les plus économiques à employer pour le mettre en culture.
Il est évident que la dépense variera selon la nature du sol, des broussailles
qui le couvrent et la proximité d'un marché permettant de vendre avantageuse-
ment les produits du défrichement; il faut enfin tenir compte de la grosseur
des arbres et de leur plus ou moins grand nombre sur une surface donnée.
Aussi, pour approcher davantage de la vérité, allons-nous établir le prix moyen
que coûte à greffer un arbre fait, puis un sauvageon à l'état de broussaille. On
n'aura plus ensuite qu'à multiplier ce chiffre par le nombre d'unités existant à
l'hectare pour avoir un aperçu très rapproché des dépenses à faire.
Lorsqu'il s'agit d'arbres de 18 à 20 centimètres de diamètre, isolés et placés
au milieu de champs cultivés, on peut estimer que le bois paie le recépage et
quelquefois même le greffage. Il n'y a plus ensuite qu'à supprimer les gourmands
et à guider les greffes pendant les premières années. Dans des conditions pareilles,
le sujet a remboursé tout ce qu'a coûté sa mise en valeur à la cinquième ou
sixième année.
Lorsqu'il est planté dans une bonne terre franche, le produit de cet arbre
varie de 1 à 3 francs par an de sa cinquième à sa dixième année de greffe, de
3 à 5 francs entre 10 et 15 ans, de 5 à 8 francs entre 15 et 20 ans. A partir de
vingt ans de greffe, il a atteint tout le volume qu'il peut acquérir et donne un
revenu brut de 8 à 10 francs. Ce produit doit être diminué de 40 pour avoir le
J'ai pu me rendre compte de très près, dans ma propriété de Kabylie, des
bénéfices que donne un olivier greffé; j'ai pu voir les avantages considérables
obtenus dans la vallée de l'oued Saliel, où j'ai habité de longues années, par la
transformation en champs donnant déjà des produits remarquables d'anciennes
broussailles sans valeur où vivaient péniblement quelques bien rares moulons
et de maigres troupeaux de chèvres.
Il suffit généralement d'une dizaine d'années et d'une mise de fonds relative-
ment peu élevée pour obtenir par la greffe des récoltes sérieuses et pour décu-
pler, je dirai même parfois centupler, la valeur du fonds lui-même. Mais, objec-
tera-t-on, il faut attendre une dizaine d'années avant de retirer de son travail
une juste rémunération, et, quelque élevée que soit cette dernière, beaucoup ne
peuvent attendre.
Nous allons voir en étudiant les procédés à employer pour mettre en valeur
les oliviers sauvages qu'il n'est pas un colon qui ne puisse en greffer quelques-
uns tous les ans, et cela sans augmenter d'une façon sérieuse les charges de son
budget.
L'Etat lui-même aurait de gros avantages à entreprendre la mise en valeur de
tous les peuplements qu'il possède soit directement, soit en s'entendant avec de
puissantes sociétés qui pourraient prendre son lieu et place, soit même en les
aliénant par lots d'une étendue suffisante pour tenter des agriculteurs sérieux
qui, tout en augmentant par leur travail la fortune publique, trouveraient un
emploi fort avantageux de leurs capitaux et de leur intelligence.
Coût et produit d'un peuplement d'oliviers sauvages transformés par la greffe. — Arbres
vivant sur des terres défrichées. — Arbres vivant en forêt, broussailles.
Examinons d'abord ce que coûte la mise en valeur d'un terrain complanté
d'oliviers sauvages, nous verrons ensuite ce qu'il peut produire et nous indique-
rons les moyens les plus économiques à employer pour le mettre en culture.
Il est évident que la dépense variera selon la nature du sol, des broussailles
qui le couvrent et la proximité d'un marché permettant de vendre avantageuse-
ment les produits du défrichement; il faut enfin tenir compte de la grosseur
des arbres et de leur plus ou moins grand nombre sur une surface donnée.
Aussi, pour approcher davantage de la vérité, allons-nous établir le prix moyen
que coûte à greffer un arbre fait, puis un sauvageon à l'état de broussaille. On
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au milieu de champs cultivés, on peut estimer que le bois paie le recépage et
quelquefois même le greffage. Il n'y a plus ensuite qu'à supprimer les gourmands
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varie de 1 à 3 francs par an de sa cinquième à sa dixième année de greffe, de
3 à 5 francs entre 10 et 15 ans, de 5 à 8 francs entre 15 et 20 ans. A partir de
vingt ans de greffe, il a atteint tout le volume qu'il peut acquérir et donne un
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