Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
234 REVUE DES CULTURES COLONIALES
La souche, quelquefois volumineuse chez des sujets de longue pérennité, con-
tient une assez grande quantité de fécule.
Les tiges renferment des fibres assez grosses, mais souples, brillantes, utili-
sables seulement quand elles sont extraites avant la fructification ou quand la
plante n'a pas encore subi les pluies froides de l'hiver en Algérie et en Tunisie.
D'après des expériences faites il y a une quinzaine d'années au Jardin d'Essai
d'Alger, on obtient ces fibres par un simple martellement des tiges bien sèches,
sans avoir besoin de recourir à un rouissage préalable ou à un dégommage
ultérieur.
*
* *
La Chayotte est de constitution plus robuste que le Telfair : cependant sa zone
de bonne végétation est plutôt la dernière limite du Caféier que celle du Bananier,
qui est beaucoup trop étendue. Au' Soudan, elle pourrait remonter vers les
limites nord, en dehors de l'action désertique, où le froid nocturne n'est pas,
marqué et où l'arrosement estival est assuré, mais il resterait à déterminer son
rôle en grande et petite culture. Dans ce dernier cas, cette Cucurbitacee vivace, à
grand développement, quoique à fruit de qualité inférieure, rendrait encore
quelques services pour l'entretien de la basse-cour et, comme plante légumière,
à défaut d'autres, elle corrigerait l'action échauffante des conserves trop
employées par les Européens dans nos colonies.
La culture et les divers emplois de ce fruit seront, au point de vue légumier,
traités dans cette Revue.
w
* *
Naudin conseillait beaucoup trop de plantes à cultiver en Algérie, du moins
au point de vue économique, et quand une espèce semblait devoir être délicate
dans cette zone mal déterminée sous le nom de Tell, il proposait de la reporter
dans la région des oasis. Cette opinion a prévalu parce que ce savant était le seul
en France s'occupant d'acclimatation générale, mais pas assez de climatologie.
Or, il y a là, en matière d'agriculture saharienne, une théorie absolument
inexacte, dangereuse et qu'il convient de combattre constamment, l'expérience ne
l'ayant jamais confirmée, bien au contraire.
Les oasis algériennes sont soumises à des conditions météoro-telluriques
beaucoup plus dures que celles offertes par le littoral et, d'autre part, il ne faut
pas généraliser leur climatologie. En effet, elles ont un climat spécial suivant
leur situation, mais Naudin avait pris comme prototype Biskra et la dépression
de l'oued Rhir, région encaissée, sans altitude et même quelquefois au-dessous
du niveau de la mer. On avait fondé bien à tort sur ce pays de grandes espé-
rances d'ordre économique, et quelques-uns les conservent encore malgré des
déceptions évidentes. Il n'y a pas à lutter contre cette dominante désertique,
avec ses minimas hygrométriques, ses extrêmes de chaleur et ses froids réitérés
au-dessous de zéro qui se produisent jusque sous le tropique, ainsi que le signale
Foureau : — 10°4, dans la région d'Anahef.
S'il y a une agriculture saharienne possible, les plantes à larges organes foliacés
La souche, quelquefois volumineuse chez des sujets de longue pérennité, con-
tient une assez grande quantité de fécule.
Les tiges renferment des fibres assez grosses, mais souples, brillantes, utili-
sables seulement quand elles sont extraites avant la fructification ou quand la
plante n'a pas encore subi les pluies froides de l'hiver en Algérie et en Tunisie.
D'après des expériences faites il y a une quinzaine d'années au Jardin d'Essai
d'Alger, on obtient ces fibres par un simple martellement des tiges bien sèches,
sans avoir besoin de recourir à un rouissage préalable ou à un dégommage
ultérieur.
*
* *
La Chayotte est de constitution plus robuste que le Telfair : cependant sa zone
de bonne végétation est plutôt la dernière limite du Caféier que celle du Bananier,
qui est beaucoup trop étendue. Au' Soudan, elle pourrait remonter vers les
limites nord, en dehors de l'action désertique, où le froid nocturne n'est pas,
marqué et où l'arrosement estival est assuré, mais il resterait à déterminer son
rôle en grande et petite culture. Dans ce dernier cas, cette Cucurbitacee vivace, à
grand développement, quoique à fruit de qualité inférieure, rendrait encore
quelques services pour l'entretien de la basse-cour et, comme plante légumière,
à défaut d'autres, elle corrigerait l'action échauffante des conserves trop
employées par les Européens dans nos colonies.
La culture et les divers emplois de ce fruit seront, au point de vue légumier,
traités dans cette Revue.
w
* *
Naudin conseillait beaucoup trop de plantes à cultiver en Algérie, du moins
au point de vue économique, et quand une espèce semblait devoir être délicate
dans cette zone mal déterminée sous le nom de Tell, il proposait de la reporter
dans la région des oasis. Cette opinion a prévalu parce que ce savant était le seul
en France s'occupant d'acclimatation générale, mais pas assez de climatologie.
Or, il y a là, en matière d'agriculture saharienne, une théorie absolument
inexacte, dangereuse et qu'il convient de combattre constamment, l'expérience ne
l'ayant jamais confirmée, bien au contraire.
Les oasis algériennes sont soumises à des conditions météoro-telluriques
beaucoup plus dures que celles offertes par le littoral et, d'autre part, il ne faut
pas généraliser leur climatologie. En effet, elles ont un climat spécial suivant
leur situation, mais Naudin avait pris comme prototype Biskra et la dépression
de l'oued Rhir, région encaissée, sans altitude et même quelquefois au-dessous
du niveau de la mer. On avait fondé bien à tort sur ce pays de grandes espé-
rances d'ordre économique, et quelques-uns les conservent encore malgré des
déceptions évidentes. Il n'y a pas à lutter contre cette dominante désertique,
avec ses minimas hygrométriques, ses extrêmes de chaleur et ses froids réitérés
au-dessous de zéro qui se produisent jusque sous le tropique, ainsi que le signale
Foureau : — 10°4, dans la région d'Anahef.
S'il y a une agriculture saharienne possible, les plantes à larges organes foliacés
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378079q/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378079q/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378079q/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378079q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378079q
Facebook
Twitter