Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
202 REVUE DES CULTURES COLONIALES
naires, mais elle rancit rapidement et ne peut être utilisée en Europe pour cet
emploi.
Les nègres s'en servent pour oindre leur corps et la recherchent pour assai-
sonner le riz, le poisson et une foule de mets dont ils sont très friands. L'usage
de ces ragoûts s'est même propagé au Brésil, où on les sert sur les meilleures
tables du pays. *
D'après Descourtilz, l'huile d'Elæ£s passe dans les colonies pour posséder des
propriétés médicinales dans les affections intestinales et les maux d'oreilles;
elle est également administrée comme laxatif léger aux femmes récemment
accouchées ainsi qu'aux enfants nouveau-nés, pour combattre les coliques. On
la dit encore propre à la guérison des plaies et des blessures.
La consommation locale est relativement peu importante et la plus grande
partie est absorbée par l'Europe pour être employée à la fabrication des savons
fins, des bougies, etc. Mélangée à du suif et à une petite quantité de lessive de
soude, elle forme une bonne composition pour le graissage des machines.
Nous l'employons chez nous en médecine dans les cas de contusions et de
foulures et elle pourrait être substituée avantageusement aux autres matières
grasses dans la préparation des onguents et des pommades.
On pourrait aussi sans doute tirer parti, en parfumerie, du principe odorant
qu'elle renferme, mais la faible quantité qu'elle donnerait ne vaut pas la peine
qu'on s'y arrête. t
L'huile de palme est l'objet d'un commerce très important dans l'Afrique Occi-
dentale et les pays voisins du delta du Niger en exportent annuellement plus de
100.000 tonnes.
Les noyaux qu'on rejette ne sont pas dépourvus de valeur; ils contiennent au
contraire une amande blanche, qui renferme également de l'huile. On les exporte
en Europe sous le nom de Palmistes ou Noix de palme. N
La dureté de l'amande est cause qu'on en extrait fort peu sur les lieux de
production; on se contente le plus souvent d'enlever l'endocarpe qui, quoique
très résistant, se casse assez facilement entre deux pierres et les factoreries
envoient en Europe le périsperme où, sous le nom d'amande depalme, nos fabriques
en retirent l'huile dite de palmiste ou de palmier.
Le procédé employé pour l'obtenir est des plus simples.
Les amandes ayant été préalablement finement concassées, l'extraction se
fait par deux pressions, à chaud, qui donnent un rendement moyen de 40 à
45 suivant la provenance. La congélation de cette huile se produisant à 24
ou 25° au-dessus de zéro, une chaleur de 30° doit être maintenue pendant toute
la durée de la fabrication (Boery).
Cette seconde sorte d'huile, à odeur peu prononcée, est blanche ou presque
blanche, quelquefois teintée de jaune, de consistance solide, même dans les
pays chauds et peut remplacer le beurre dans la préparation des aliments ; on
l'emploie aussi en friction comme émollient et, comme celle du brou, elle sert en
Europe pour la fabrication de la savonnerie fine, mais le produit obtenu mousse
extraordinairement et de plus il est très cassant, on doit donc pour éviter cet
inconvénient l'associer avec des huiles plus fluides.
Cette huile porte également le nom de beurre de palme, c'est l'Azeite de Denrlé
des Brésiliens, le Quioquio ou Thiothio des Caraïbes. Dans la province de Bahia,
-on l'appelle huile de senteur ; elle y est exclusivement réservée à l'alimentation en
raison de sa pureté. La production en est très restreinte et elle est d'un prix élevé.
naires, mais elle rancit rapidement et ne peut être utilisée en Europe pour cet
emploi.
Les nègres s'en servent pour oindre leur corps et la recherchent pour assai-
sonner le riz, le poisson et une foule de mets dont ils sont très friands. L'usage
de ces ragoûts s'est même propagé au Brésil, où on les sert sur les meilleures
tables du pays. *
D'après Descourtilz, l'huile d'Elæ£s passe dans les colonies pour posséder des
propriétés médicinales dans les affections intestinales et les maux d'oreilles;
elle est également administrée comme laxatif léger aux femmes récemment
accouchées ainsi qu'aux enfants nouveau-nés, pour combattre les coliques. On
la dit encore propre à la guérison des plaies et des blessures.
La consommation locale est relativement peu importante et la plus grande
partie est absorbée par l'Europe pour être employée à la fabrication des savons
fins, des bougies, etc. Mélangée à du suif et à une petite quantité de lessive de
soude, elle forme une bonne composition pour le graissage des machines.
Nous l'employons chez nous en médecine dans les cas de contusions et de
foulures et elle pourrait être substituée avantageusement aux autres matières
grasses dans la préparation des onguents et des pommades.
On pourrait aussi sans doute tirer parti, en parfumerie, du principe odorant
qu'elle renferme, mais la faible quantité qu'elle donnerait ne vaut pas la peine
qu'on s'y arrête. t
L'huile de palme est l'objet d'un commerce très important dans l'Afrique Occi-
dentale et les pays voisins du delta du Niger en exportent annuellement plus de
100.000 tonnes.
Les noyaux qu'on rejette ne sont pas dépourvus de valeur; ils contiennent au
contraire une amande blanche, qui renferme également de l'huile. On les exporte
en Europe sous le nom de Palmistes ou Noix de palme. N
La dureté de l'amande est cause qu'on en extrait fort peu sur les lieux de
production; on se contente le plus souvent d'enlever l'endocarpe qui, quoique
très résistant, se casse assez facilement entre deux pierres et les factoreries
envoient en Europe le périsperme où, sous le nom d'amande depalme, nos fabriques
en retirent l'huile dite de palmiste ou de palmier.
Le procédé employé pour l'obtenir est des plus simples.
Les amandes ayant été préalablement finement concassées, l'extraction se
fait par deux pressions, à chaud, qui donnent un rendement moyen de 40 à
45 suivant la provenance. La congélation de cette huile se produisant à 24
ou 25° au-dessus de zéro, une chaleur de 30° doit être maintenue pendant toute
la durée de la fabrication (Boery).
Cette seconde sorte d'huile, à odeur peu prononcée, est blanche ou presque
blanche, quelquefois teintée de jaune, de consistance solide, même dans les
pays chauds et peut remplacer le beurre dans la préparation des aliments ; on
l'emploie aussi en friction comme émollient et, comme celle du brou, elle sert en
Europe pour la fabrication de la savonnerie fine, mais le produit obtenu mousse
extraordinairement et de plus il est très cassant, on doit donc pour éviter cet
inconvénient l'associer avec des huiles plus fluides.
Cette huile porte également le nom de beurre de palme, c'est l'Azeite de Denrlé
des Brésiliens, le Quioquio ou Thiothio des Caraïbes. Dans la province de Bahia,
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raison de sa pureté. La production en est très restreinte et elle est d'un prix élevé.
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