Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
232 REVUE DES CULTURES COLONIALES
des siècles à l'horticulture du bassin méditerranéen. En d'autres termes, et pour
mieux préciser, ces plantes, malgré de nombreuses tentatives, n'ont pu con-
tribuer à l'alimentation du bétail dont l'entretien est si difficile pendant certaines
périodes.
Cependant, parmi les espèces vivaces on a rencontré une très vieille plante,
sans valeur économique et alimentaire, dans nos régions, qui s'est signalée,
quoique à la dernière limite de sa végétation, par un certain développement,
mais dans les parties privilégiées seulement : c'est la Chayotte ou christophine,
Sechium, edule.
On avait cru pouvoir utiliser ses fruits, parfois relativement abondants, pour
l'entretien des animaux de basse-cour et de porcheries, mais l'insuffisance du
rendement et la cherté de cette culture l'ont bientôt fait rejeter. Je dois cepen-
dant déclarer que certaines années, il y a de cela un quart de siècle au moins,
des chayottes venues dans des conditions exceptionnellement favorables m'ont
servi pour la nourriture d'un troupeau d'autruches, ne trouvant pas d'autre
utilisation de ces fruits.
La chayotte est, on le sait, une plante d'exhumation périodique en Algérie, et
dans ces dernières années, sous l'administration de M. Cambon, on l'a vu
reparaître, comme une nouveauté, d'une valeur exceptionnelle, égalant la pomme
de terre et appelée à rendre les plus grands services à la colonie.
On oubliait certainement qu'il y a un demi-siècle environ, le gouvernement
général de l'Algérie la signalait déjà comme une succédanée du précieux tuber-
cule préconisé par Parmentier, prophétie qui ne s'est malheureusement pas
réalisée.
Mais cette vieille Cucurbitacée est un exemple de la thèse soutenue au début de
cette étude, à savoir qu'une plante d'origine tropicale peut encore acquérir un
développement normal sur certains points de l'Algérie ou dans un climat
analogue, y donner même des rendements presque suffisants, sans être annuelle,
puisque l'on a vu au Hamma des souches de Sechium edule vivre pendant cinq ans.
Cette plante, originaire de l'Amérique centrale, des Antilles, du Bas-Mexique, etc.,
est bien une espèce tropicale pour le moins, sinon presque équatoriale ; cepen-
dant elle passe les hivers du littoral algérien dans les localités abritées, sans
trop en souffrir, et se couvre d'une fructification relativement abondante de
courges de la grosseur du poing, souvent encore plus volumineuses. Mais ces
résultats relatifs ne sont acquis que si la plante peut courir sur des berceaux.
des tonnelles, s'accrocher à des arbres isolés, peu touffus, bien exposés, et être
entourée de soins horticoles.
Aussi ceux qui ont conseillé, il y a quelques années, au moment d'une résur-
rection périodique de la plante, sa culture traînante sur le sol, ont-ils provoqué
des insuccès : fruits peu nombreux, insolés au-dessus, pourris en dessous et
attaqués par les rongeurs, tiges rampantes altérées par l'humidité, etc.
Naudin regrettait d'avoir donné le mauvais conseil, répété d'ailleurs par tous
ceux qui n'avaient jamais cultivé la chayotte dans les pays tempérés chauds, ni
dans le Nord de l'Afrique, de planter 10.000 pieds à l'hectare soutenus par des
perches.
Planter 10.000 perches à l'hectare, c'est se lancer dans une dépense consi-
dérable en frais de premier établissement, qui, rien que de ce chef, seraient
grevés d'au moins 15.000 francs, car on ne fiche pas en terre une perche rami-
fiée haute de 3 mètres à moins de 1 fr. 50 pièce : il y a des localités où cette
des siècles à l'horticulture du bassin méditerranéen. En d'autres termes, et pour
mieux préciser, ces plantes, malgré de nombreuses tentatives, n'ont pu con-
tribuer à l'alimentation du bétail dont l'entretien est si difficile pendant certaines
périodes.
Cependant, parmi les espèces vivaces on a rencontré une très vieille plante,
sans valeur économique et alimentaire, dans nos régions, qui s'est signalée,
quoique à la dernière limite de sa végétation, par un certain développement,
mais dans les parties privilégiées seulement : c'est la Chayotte ou christophine,
Sechium, edule.
On avait cru pouvoir utiliser ses fruits, parfois relativement abondants, pour
l'entretien des animaux de basse-cour et de porcheries, mais l'insuffisance du
rendement et la cherté de cette culture l'ont bientôt fait rejeter. Je dois cepen-
dant déclarer que certaines années, il y a de cela un quart de siècle au moins,
des chayottes venues dans des conditions exceptionnellement favorables m'ont
servi pour la nourriture d'un troupeau d'autruches, ne trouvant pas d'autre
utilisation de ces fruits.
La chayotte est, on le sait, une plante d'exhumation périodique en Algérie, et
dans ces dernières années, sous l'administration de M. Cambon, on l'a vu
reparaître, comme une nouveauté, d'une valeur exceptionnelle, égalant la pomme
de terre et appelée à rendre les plus grands services à la colonie.
On oubliait certainement qu'il y a un demi-siècle environ, le gouvernement
général de l'Algérie la signalait déjà comme une succédanée du précieux tuber-
cule préconisé par Parmentier, prophétie qui ne s'est malheureusement pas
réalisée.
Mais cette vieille Cucurbitacée est un exemple de la thèse soutenue au début de
cette étude, à savoir qu'une plante d'origine tropicale peut encore acquérir un
développement normal sur certains points de l'Algérie ou dans un climat
analogue, y donner même des rendements presque suffisants, sans être annuelle,
puisque l'on a vu au Hamma des souches de Sechium edule vivre pendant cinq ans.
Cette plante, originaire de l'Amérique centrale, des Antilles, du Bas-Mexique, etc.,
est bien une espèce tropicale pour le moins, sinon presque équatoriale ; cepen-
dant elle passe les hivers du littoral algérien dans les localités abritées, sans
trop en souffrir, et se couvre d'une fructification relativement abondante de
courges de la grosseur du poing, souvent encore plus volumineuses. Mais ces
résultats relatifs ne sont acquis que si la plante peut courir sur des berceaux.
des tonnelles, s'accrocher à des arbres isolés, peu touffus, bien exposés, et être
entourée de soins horticoles.
Aussi ceux qui ont conseillé, il y a quelques années, au moment d'une résur-
rection périodique de la plante, sa culture traînante sur le sol, ont-ils provoqué
des insuccès : fruits peu nombreux, insolés au-dessus, pourris en dessous et
attaqués par les rongeurs, tiges rampantes altérées par l'humidité, etc.
Naudin regrettait d'avoir donné le mauvais conseil, répété d'ailleurs par tous
ceux qui n'avaient jamais cultivé la chayotte dans les pays tempérés chauds, ni
dans le Nord de l'Afrique, de planter 10.000 pieds à l'hectare soutenus par des
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Planter 10.000 perches à l'hectare, c'est se lancer dans une dépense consi-
dérable en frais de premier établissement, qui, rien que de ce chef, seraient
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