Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
TELFAIR ET CHAYOTTE EN GRANDE CULTURE 229
ment rostrées et pourvues de cinq paires de nervures secondaires. Les grappes
fructifères sont axillaires, plus longues que les feuilles et les fruits pourvus de
peu de graines, a aigrettes blanches. Les follicules stipités, ascendants, sont sem-
blables à des poignards. Dans le Thai-nguyen, la plante est nommée Giay rêt,
d'après M. Reynaud. Les fleurs n'en sont pas connues. C'est probablement le Khua
mal Khe Kay de M. Achard, représenté par les figures 4 à 7 de son mémoire.
Nous citerons encore parmi les genres de cette série le Parameria glandulifera
Benth. ou Khua male Klwo ngha et en kmer Worhl ang Kot, plante très répandue
dans toute l'Indo-Cbine, les Philippines, la Malaisie, etc. Le Parameria Griffithii
(R. Wight. 7r. t. 1307) Pierre en est bien distinct par sa corolle velue en dehors,
ses lobes très appendiculés à gauche, son disque plus élevé et son fruit beaucoup
plus long d'après la figure de Wight.
Chez le Jlicrechites Bailloni n. sp. que Balansa (n. 2084) a récolté au mont Bavi,
au Tonkin, comme plante à caoutchouc, les feuilles sont moins rostrées et la
corolle, pubescente en dehors, plus longue que chez les types de Iunghun (Java)
et de Maingay n. 1081 (Malacca) représentant le Micrechites polyantha Miq.
Nous aurions pu augmenter cette liste d'autres espèces productrices de caout-
chouc habitant l'Indo-Chine. Pour abréger, nous renvoyons le lecteur à la des-
cription détaillée et souvent figurée qui sera la suite de cette note.
(A suivre.) PIERRE,
Ancien Directeur du Jardin botanique
de Saigon.
TELFAIR ET CHAYOTTE EN GRANDE CULTURE
Telfairia pedata et Sechium edule.
Dans son excellente étude sur la courge Kouémé parue dans le numéro 107 de cette
Revue, notre savant confrère M. Heckel donne sur cette Cucurbitacée à grand déve-
loppement de précieuses indications. Plante vivace, fruits volumineux et graines
oléagineuses grosses comme des châtaignes, telles sont les remarquables qualités
qui, d'ailleurs, avaient attiré depuis longtemps l'attention des acclimateurs et des
jardiniers-botanistes, car c'est par l'un d'eux, Le Joliff, qu'elle a été introduite
de la côte orientale d'Afrique à Maurice, 1825-1827, puis a été répandue un peu
partout dans les zones chaudes. -
L'art de doter méthodiquement et scientifiquement nos colonies de végétaux
utiles ne date donc pas d'hier, comme on le croit généralement : il y a eu une
pléiade de gens autorisés et dévoués qui, sous le modeste titre de jardiniers- voya-
yeurs, ont, après une laborieuse préparation, parcouru le monde et rendu à la
cause coloniale les plus grands services. Aussi ceux qui, par l'âge, l'expérience,
les traditions et les documents, peuvent comparer le présent au passé, concluent-
ils philosophiquement qu'en ce moment tout est à peu près renouveau et exhu-
mation en acclimatation coloniale.
Notre Muséum et nos jardins botaniques regorgeaient de plantes intéressantes
qui s'y centralisaient pour être ensuite diffusées dans le monde entier. L'étiquette
a changé : le service fonctionne maintenant sous le couvert du ministère des
Colonies, encore à peine outillé pour cela; autrefois c'était le ministère de l'Ins-
ment rostrées et pourvues de cinq paires de nervures secondaires. Les grappes
fructifères sont axillaires, plus longues que les feuilles et les fruits pourvus de
peu de graines, a aigrettes blanches. Les follicules stipités, ascendants, sont sem-
blables à des poignards. Dans le Thai-nguyen, la plante est nommée Giay rêt,
d'après M. Reynaud. Les fleurs n'en sont pas connues. C'est probablement le Khua
mal Khe Kay de M. Achard, représenté par les figures 4 à 7 de son mémoire.
Nous citerons encore parmi les genres de cette série le Parameria glandulifera
Benth. ou Khua male Klwo ngha et en kmer Worhl ang Kot, plante très répandue
dans toute l'Indo-Cbine, les Philippines, la Malaisie, etc. Le Parameria Griffithii
(R. Wight. 7r. t. 1307) Pierre en est bien distinct par sa corolle velue en dehors,
ses lobes très appendiculés à gauche, son disque plus élevé et son fruit beaucoup
plus long d'après la figure de Wight.
Chez le Jlicrechites Bailloni n. sp. que Balansa (n. 2084) a récolté au mont Bavi,
au Tonkin, comme plante à caoutchouc, les feuilles sont moins rostrées et la
corolle, pubescente en dehors, plus longue que chez les types de Iunghun (Java)
et de Maingay n. 1081 (Malacca) représentant le Micrechites polyantha Miq.
Nous aurions pu augmenter cette liste d'autres espèces productrices de caout-
chouc habitant l'Indo-Chine. Pour abréger, nous renvoyons le lecteur à la des-
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(A suivre.) PIERRE,
Ancien Directeur du Jardin botanique
de Saigon.
TELFAIR ET CHAYOTTE EN GRANDE CULTURE
Telfairia pedata et Sechium edule.
Dans son excellente étude sur la courge Kouémé parue dans le numéro 107 de cette
Revue, notre savant confrère M. Heckel donne sur cette Cucurbitacée à grand déve-
loppement de précieuses indications. Plante vivace, fruits volumineux et graines
oléagineuses grosses comme des châtaignes, telles sont les remarquables qualités
qui, d'ailleurs, avaient attiré depuis longtemps l'attention des acclimateurs et des
jardiniers-botanistes, car c'est par l'un d'eux, Le Joliff, qu'elle a été introduite
de la côte orientale d'Afrique à Maurice, 1825-1827, puis a été répandue un peu
partout dans les zones chaudes. -
L'art de doter méthodiquement et scientifiquement nos colonies de végétaux
utiles ne date donc pas d'hier, comme on le croit généralement : il y a eu une
pléiade de gens autorisés et dévoués qui, sous le modeste titre de jardiniers- voya-
yeurs, ont, après une laborieuse préparation, parcouru le monde et rendu à la
cause coloniale les plus grands services. Aussi ceux qui, par l'âge, l'expérience,
les traditions et les documents, peuvent comparer le présent au passé, concluent-
ils philosophiquement qu'en ce moment tout est à peu près renouveau et exhu-
mation en acclimatation coloniale.
Notre Muséum et nos jardins botaniques regorgeaient de plantes intéressantes
qui s'y centralisaient pour être ensuite diffusées dans le monde entier. L'étiquette
a changé : le service fonctionne maintenant sous le couvert du ministère des
Colonies, encore à peine outillé pour cela; autrefois c'était le ministère de l'Ins-
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