Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER 230
nous sentons-nous incapables de l'accomplir à notre tour? Songe-t-on aux résul-
tats qu'aurait, pour la France aussi bien que pour l'Algérie, la mise en valeur des
innombrables oliviers sauvages qui vivent dans ce pays? Nous allons essayer
d'en donner une idée en indiquant les limites climatologiques de la culture de
cet arbre, la zone qui lui convient en Algérie, les principaux peuplements d'oli-
viers greffés et d'oliviers sauvages que nous avons pu relever, le produit d'une
olivette greffée, et le montant des sommes à dépenser pour la créer.
Aire géographique et climatologique de Volivier.
Si l'olivier n'est pas un arbre spontané du nord ,de l'Afrique, il s'y développe,
en tout cas, avec une extrême vigueur sur de vastes espaces et l'on peut affirmer
que le sol, dont nous étudierons plus loin les effets sur sa bonne venue, a une
influence moins grande que le climat lui-même sur les produits qu'il peut
donner; les terrains marécageux sont, en effet, les seuls qui ne lui puissent
absolument pas convenir.
Il est par contre beaucoup plus exigeant, sous le rapport de la température.
Il craint le froid, redoute la chaleur excessive et ne donne réellement des produits
abondants que dans les régions à climat à peu près régulier.
La limite extrême de la végétation de cet arbre nous est indiquée au Nord, ou
-comme altitude, par l'apparition renouvelée de froids, atteignant 6 à 7 degrés au-
dessous de zéro. Sous un climat pareil, l'olivier gèle trois ou quatre fois par siècle,
souvent jusqu'au collet, et ses récoltes sont trop aléatoires, pour payer les soins
qu'on est obligé de lui donner. Il ne faut guère le planter, si l'on veut en tirer des
produits certains, dans les régions où le thermomètre descend habituellement
plus d'une dizaine de fois par hiver au-dessous de 3 ou 4 degrés, surtout si ces
froids surviennent parfois au moment du départ de la végétation ; une forte gelée
par rayonnement suffisant, au moment de la floraison, pour faire perdre toute
une récolte.
Comme chaleur, il ne doit pas avoir non plus à supporter d'une façon ordinaire
des températures dépassant 40 à 42 degrés.
Les bourgeons commencent à paraître en Algérie, en mars ou au commence-
ment d'avril, avec une température moyenne de 12 degrés ; les boutons, avec 15° de
chaleur moyenne et un total de 750 degrés. Les fleurs s'épanouissent en avril ou
mai avec 1.300 degrés et une température moyenne de 18 à 19 degrés. Il faut
700 degrés de plus, soit 2.000, avec une moyenne journalière de 21 à 22 degrés
pour que le fruit commence à nouer. La maturité est complète avec 4.550 degrés
depuis l'apparition du bouton, ou 5.300 depuis le départ de la végétation.
L'on comprend dès lors pourquoi l'olivier vient si bien en Algérie, dans toute
la zone du littoral, et dans une assez grande partie de la région tellienne. Il y
vit dans les vallées très basses, même jusqu'au bord de la mer, car j'en ai vu à
Bougie dont les racines venaient mourir entre des roches battues par les vagues
dans les fortes mers. C'est encore le cas dans nombre de localités sur la côte
orientale de la Tunisie; il s'élève sur les coteaux, il atteint même parfois jusqu'à
1.000 mètres d'altitude, sur certains flancs de montagne bien exposés du versant
maritime de la Kabylie, tandis qu'il ne dépasse pas 800 mètres sur les pentes
sud du Djurdjura.
Mais son véritable habitat, la région où il donne surtout d'abondantes récoltes
nous sentons-nous incapables de l'accomplir à notre tour? Songe-t-on aux résul-
tats qu'aurait, pour la France aussi bien que pour l'Algérie, la mise en valeur des
innombrables oliviers sauvages qui vivent dans ce pays? Nous allons essayer
d'en donner une idée en indiquant les limites climatologiques de la culture de
cet arbre, la zone qui lui convient en Algérie, les principaux peuplements d'oli-
viers greffés et d'oliviers sauvages que nous avons pu relever, le produit d'une
olivette greffée, et le montant des sommes à dépenser pour la créer.
Aire géographique et climatologique de Volivier.
Si l'olivier n'est pas un arbre spontané du nord ,de l'Afrique, il s'y développe,
en tout cas, avec une extrême vigueur sur de vastes espaces et l'on peut affirmer
que le sol, dont nous étudierons plus loin les effets sur sa bonne venue, a une
influence moins grande que le climat lui-même sur les produits qu'il peut
donner; les terrains marécageux sont, en effet, les seuls qui ne lui puissent
absolument pas convenir.
Il est par contre beaucoup plus exigeant, sous le rapport de la température.
Il craint le froid, redoute la chaleur excessive et ne donne réellement des produits
abondants que dans les régions à climat à peu près régulier.
La limite extrême de la végétation de cet arbre nous est indiquée au Nord, ou
-comme altitude, par l'apparition renouvelée de froids, atteignant 6 à 7 degrés au-
dessous de zéro. Sous un climat pareil, l'olivier gèle trois ou quatre fois par siècle,
souvent jusqu'au collet, et ses récoltes sont trop aléatoires, pour payer les soins
qu'on est obligé de lui donner. Il ne faut guère le planter, si l'on veut en tirer des
produits certains, dans les régions où le thermomètre descend habituellement
plus d'une dizaine de fois par hiver au-dessous de 3 ou 4 degrés, surtout si ces
froids surviennent parfois au moment du départ de la végétation ; une forte gelée
par rayonnement suffisant, au moment de la floraison, pour faire perdre toute
une récolte.
Comme chaleur, il ne doit pas avoir non plus à supporter d'une façon ordinaire
des températures dépassant 40 à 42 degrés.
Les bourgeons commencent à paraître en Algérie, en mars ou au commence-
ment d'avril, avec une température moyenne de 12 degrés ; les boutons, avec 15° de
chaleur moyenne et un total de 750 degrés. Les fleurs s'épanouissent en avril ou
mai avec 1.300 degrés et une température moyenne de 18 à 19 degrés. Il faut
700 degrés de plus, soit 2.000, avec une moyenne journalière de 21 à 22 degrés
pour que le fruit commence à nouer. La maturité est complète avec 4.550 degrés
depuis l'apparition du bouton, ou 5.300 depuis le départ de la végétation.
L'on comprend dès lors pourquoi l'olivier vient si bien en Algérie, dans toute
la zone du littoral, et dans une assez grande partie de la région tellienne. Il y
vit dans les vallées très basses, même jusqu'au bord de la mer, car j'en ai vu à
Bougie dont les racines venaient mourir entre des roches battues par les vagues
dans les fortes mers. C'est encore le cas dans nombre de localités sur la côte
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Mais son véritable habitat, la région où il donne surtout d'abondantes récoltes
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