Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS - 207
CULTURE ET PRÉPARATION DU GAMBIR OU GAMBIER (1)
La culture du gambir n'est encore guère effectuée par les Européens. Il faut
rapporter l'absence de cette culture à ce fait que les régions dans lesquelles le
gambir croît aisément et où sa culture est rentable, paraissent être localisées-
dans une étroite zone, s'étendant des deux côtés, le long de l'Équaleur où la.
période sèche n'existe presque pas. Les essais faits à Java n'ont pas amené
l'introduction de cette culture dans les Indes Néerlandaises. Cependant, l'exploi-
tation du gambir trouverait particulièrement sa place dans cette région, vu que
Java est un des plus grands centres de consommation de ce produit et qu'un
droit d'entrée considérable frappe le gambir d'origine étrangère.
On doit probablement attribuer la pénurie d'écrits sur cette culture et les
idées très opposées qui règnent à son sujet à la circonstance que 1a. culture est
faite uniquement par l'indigène.
Déjà, à la fin du XVIIIe siècle, A. Couperusa publié dans les Annales de la Bata-
viasch Genootschap une description de cette culture, très juste dans ses généra-
lités. Les auteurs postérieurs n'ont pas ajouté grand'chose à cette première des-
cription; seule notre connaissance chimique a fait des progrès et nous les-
devons en grande partie aux travaux de M. le Dr P. van Romburgh (2).
VUncaria Gambir Roxb. (Nauclea gambir Hunier) appartient à la famille des
Rubiacées, qui nous fournit le café, le quinquina et bien d'autres plantes utiles.
Dans les régions où croît le gambir, on rencontre d'autres espèces du même-
genre qui ne sont pas à employer pour la préparation de ce produit. Ce sont
toutes plantes grimpantes qui se développent particulièrement dans les buis-
sons, aux bords des rivières eL à la lisière des forêts et qui élèvent leurs tiges
au-dessus des autres végétaux; elles sont toutes facilement reconnaissables, par
leurs fleurs réunies en gros capitules globuleux.
Le gambir a des tiges quadrangulaires, à rameaux et à feuilles opposés;
celles-ci sont lisses, entières, d'un beau vert et plus ou moins plissées. Dans leur
aisselle se trouve un glomérule florifère ou une épine recourbée en crochet qui
sert à la plante pour s'élever parmi les autres végétaux. Le gambir paraît ori-
ginaire de Malacca.
Bien que des recherches spéciales n'aient pas encore été faites, on doit -
admettre que la plantation du gambir ne peut être faite avec succès au delà de
4 à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer; les plantes que j'ai vues sur les
montagnes de Padang me font croire que, même à cette altitude, la production
des feuilles est considérablement diminuée.
Il règne, au sujet du terrain qui convient le mieux à la culture de cette plante,
des opinions très différentes; il est certain qu'elle n'est pas très difficile et se
développe bien sur des terrains très divers. Elle pousse bien sur les terrains
argileux, rougeâtres, des îles de l'archipel Riouw, et je l'ai observée, de belle
venue, dans la forêt de Sambas, dont le sous-sol est formé par une argile blan-
châtre lourde, dénommée tanah-lilin. On la trouve se développant très bien sur
les collines dans un terrain sablonneux ou dans un terrain volcanique léger. En
général, on la plante sur des terrains inclinés, et les Chinois choisissent même
de préférence des collines très abruptes; les parties plus planes sont réservées à
(1) Traduit d'un artirle paru dans Tei/smatinia, 1902, n°s 4, 5.
(2) Teysmannia, t. II, 1891, p. 118 et suivantes.
CULTURE ET PRÉPARATION DU GAMBIR OU GAMBIER (1)
La culture du gambir n'est encore guère effectuée par les Européens. Il faut
rapporter l'absence de cette culture à ce fait que les régions dans lesquelles le
gambir croît aisément et où sa culture est rentable, paraissent être localisées-
dans une étroite zone, s'étendant des deux côtés, le long de l'Équaleur où la.
période sèche n'existe presque pas. Les essais faits à Java n'ont pas amené
l'introduction de cette culture dans les Indes Néerlandaises. Cependant, l'exploi-
tation du gambir trouverait particulièrement sa place dans cette région, vu que
Java est un des plus grands centres de consommation de ce produit et qu'un
droit d'entrée considérable frappe le gambir d'origine étrangère.
On doit probablement attribuer la pénurie d'écrits sur cette culture et les
idées très opposées qui règnent à son sujet à la circonstance que 1a. culture est
faite uniquement par l'indigène.
Déjà, à la fin du XVIIIe siècle, A. Couperusa publié dans les Annales de la Bata-
viasch Genootschap une description de cette culture, très juste dans ses généra-
lités. Les auteurs postérieurs n'ont pas ajouté grand'chose à cette première des-
cription; seule notre connaissance chimique a fait des progrès et nous les-
devons en grande partie aux travaux de M. le Dr P. van Romburgh (2).
VUncaria Gambir Roxb. (Nauclea gambir Hunier) appartient à la famille des
Rubiacées, qui nous fournit le café, le quinquina et bien d'autres plantes utiles.
Dans les régions où croît le gambir, on rencontre d'autres espèces du même-
genre qui ne sont pas à employer pour la préparation de ce produit. Ce sont
toutes plantes grimpantes qui se développent particulièrement dans les buis-
sons, aux bords des rivières eL à la lisière des forêts et qui élèvent leurs tiges
au-dessus des autres végétaux; elles sont toutes facilement reconnaissables, par
leurs fleurs réunies en gros capitules globuleux.
Le gambir a des tiges quadrangulaires, à rameaux et à feuilles opposés;
celles-ci sont lisses, entières, d'un beau vert et plus ou moins plissées. Dans leur
aisselle se trouve un glomérule florifère ou une épine recourbée en crochet qui
sert à la plante pour s'élever parmi les autres végétaux. Le gambir paraît ori-
ginaire de Malacca.
Bien que des recherches spéciales n'aient pas encore été faites, on doit -
admettre que la plantation du gambir ne peut être faite avec succès au delà de
4 à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer; les plantes que j'ai vues sur les
montagnes de Padang me font croire que, même à cette altitude, la production
des feuilles est considérablement diminuée.
Il règne, au sujet du terrain qui convient le mieux à la culture de cette plante,
des opinions très différentes; il est certain qu'elle n'est pas très difficile et se
développe bien sur des terrains très divers. Elle pousse bien sur les terrains
argileux, rougeâtres, des îles de l'archipel Riouw, et je l'ai observée, de belle
venue, dans la forêt de Sambas, dont le sous-sol est formé par une argile blan-
châtre lourde, dénommée tanah-lilin. On la trouve se développant très bien sur
les collines dans un terrain sablonneux ou dans un terrain volcanique léger. En
général, on la plante sur des terrains inclinés, et les Chinois choisissent même
de préférence des collines très abruptes; les parties plus planes sont réservées à
(1) Traduit d'un artirle paru dans Tei/smatinia, 1902, n°s 4, 5.
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