Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER 235
qui ont à suffire à une abondante transpiration, en leur supposant même une
certaine résistance au froid, sont loin d'être indiquées dans ces milieux.
Ces mêmes considérations s'appliquent aux oasis de Gabès et de Djerba qui
présentent cette rare particularité, l'une d'être littorale, l'autre insulaire, à une
latitude relativement basse. Là, les extrêmes de température, quoique atténués,
ne constituent pas encore un [habitat bien favorable à la végétation exotique
et les résultats difficilement obtenus sont plutôt du domaine de l'amateur et de
l'horticulture que de la pratique.
* *
Chajiotte et Telfair ne sont donc pas des OucurUtacées propres à l'agriculture de
n'importe quelle partie de notre Afrique du Nord, Algérie, Tunisie et même des
régions sahariennes y attenantes : la première n'a pas de rendement économique
et la deuxième disparaît quand la température s'abaisse quelque peu.
On doit ajouter que dans toutes nos colonies africaines où domine le climat
steppien, ces Oucltrbitacees n'ont aucun avenir, elles sont exigeantes en chaleur et
en eau et ont besoin de conditions exceptionnelles pour se développer. En effet,
pour soutenir leurs immenses lianes une végétation arborescente assez proche
leur est absolument nécessaire : elles l'envahissent et la chargent de leurs nom-
breux et pesants fruits.
S'il fallait créer artificiellement ces supports, la dépense ne serait pas com-
pensée par le rendement et, dans ce cas, d'autres cultures seraient mieux indi-
quées pour l'alimentation du bétail et même pour la production d'une matière
grasse comme celle recherchée dans les grosses graines du Telfair.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai d'Alger.
L'OLIVIER
Considérations générales sur l'olivier. — Son introduction dans l'Afrique du Nord,
ce qu'a été sa culture, ce qu'elle est, ce qu'elle devrait être.
L'olivier a été de tout temps considéré, dans les pays où il trouve un climat
favorable, comme un arbre:de très haute valeur; aussi les Phéniciens, qui échan-
geaient contre des lingots d'argent l'huile qu'ils vendaient aux Espagnols, les
Grecs, les Romains qui considéraient l'olivier comme le premier arbre du monde,
le multiplièrent-ils rapidement dans toutes leurs colonies du versant méditer-
ranéen ; mais si nous savons que cet arbre a été introduit de Grèce en Italie où il
n'en existait pas un pied au temps de Tarquin l'Ancien, si nous savons qu'à la
même époque il était absolument inconnu en Espagne, nous sommes loin d'avoir
des renseignements aussi précis en ce qui concerne l'Algérie. L'on ignore encore
si l'olivier s'est développé spontanément dans le nord de l'Afrique, ou s'il a été
importé dans cette contrée par les Phéniciens, par les Romains, soit même par
qui ont à suffire à une abondante transpiration, en leur supposant même une
certaine résistance au froid, sont loin d'être indiquées dans ces milieux.
Ces mêmes considérations s'appliquent aux oasis de Gabès et de Djerba qui
présentent cette rare particularité, l'une d'être littorale, l'autre insulaire, à une
latitude relativement basse. Là, les extrêmes de température, quoique atténués,
ne constituent pas encore un [habitat bien favorable à la végétation exotique
et les résultats difficilement obtenus sont plutôt du domaine de l'amateur et de
l'horticulture que de la pratique.
* *
Chajiotte et Telfair ne sont donc pas des OucurUtacées propres à l'agriculture de
n'importe quelle partie de notre Afrique du Nord, Algérie, Tunisie et même des
régions sahariennes y attenantes : la première n'a pas de rendement économique
et la deuxième disparaît quand la température s'abaisse quelque peu.
On doit ajouter que dans toutes nos colonies africaines où domine le climat
steppien, ces Oucltrbitacees n'ont aucun avenir, elles sont exigeantes en chaleur et
en eau et ont besoin de conditions exceptionnelles pour se développer. En effet,
pour soutenir leurs immenses lianes une végétation arborescente assez proche
leur est absolument nécessaire : elles l'envahissent et la chargent de leurs nom-
breux et pesants fruits.
S'il fallait créer artificiellement ces supports, la dépense ne serait pas com-
pensée par le rendement et, dans ce cas, d'autres cultures seraient mieux indi-
quées pour l'alimentation du bétail et même pour la production d'une matière
grasse comme celle recherchée dans les grosses graines du Telfair.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai d'Alger.
L'OLIVIER
Considérations générales sur l'olivier. — Son introduction dans l'Afrique du Nord,
ce qu'a été sa culture, ce qu'elle est, ce qu'elle devrait être.
L'olivier a été de tout temps considéré, dans les pays où il trouve un climat
favorable, comme un arbre:de très haute valeur; aussi les Phéniciens, qui échan-
geaient contre des lingots d'argent l'huile qu'ils vendaient aux Espagnols, les
Grecs, les Romains qui considéraient l'olivier comme le premier arbre du monde,
le multiplièrent-ils rapidement dans toutes leurs colonies du versant méditer-
ranéen ; mais si nous savons que cet arbre a été introduit de Grèce en Italie où il
n'en existait pas un pied au temps de Tarquin l'Ancien, si nous savons qu'à la
même époque il était absolument inconnu en Espagne, nous sommes loin d'avoir
des renseignements aussi précis en ce qui concerne l'Algérie. L'on ignore encore
si l'olivier s'est développé spontanément dans le nord de l'Afrique, ou s'il a été
importé dans cette contrée par les Phéniciens, par les Romains, soit même par
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