Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
ESSAIS DE CULTURE DE TABAC ET DE COTON EN CASAMENCE 203
Marseille est le grand centre d'importation des huiles de palme et de palmiste.
Enfin YElxis fournit une troisième sorte d'huile que les indigènes obtiennent
en brûlant les noix et en les faisant passer à l'eau bouillante, après les avoir
préalablement pelées, lorsqu'elles ont éclaté, et en recueillant l'huile qui sur-
nage. On la nomme huile noire ou huile de chôchô; elle possède une odeur forte et
s'emploie pour l'éclairage.
L'huile de palme est un corps gras qui, à l'état frais, est formé surtout de
palmitine mélangée à une petite quantité d'oléine et d'acide palmitique; son
point de fusion varie entre 27 et 37°, suivant son état de fraîcheur.
Tourteau. Le tourteau, provenant des graines ayant subi la pression pour en
retirer l'huile, est moins blanc que celui du cocotier en raison de l'enveloppe des
fruits qui lui donnent une couleur grise d'une nuance particulière. Il a été
introduit depuis quelques années dans l'alimentation des chevaux et du bétail
qui s'en accommodent très ^bien. Ses bons effets se manifestent d'une manière
tout à fait remarquable sur l'engraissement, et il augmente très sensiblement la
production du beurre chez les vaches laitières.
Racines. Il n'est pas jusqu'aux racines qui ne trouvent un emploi dans la
médecine indigène, où elles passent pour antisyphilitiques.
CULTURE. Ce palmier se reproduit de semis naturel et sans aucun soin et il
réussit d'autant mieux qu'il se rapproche plus de l'équateur.
Toutefois il peut être soumis à une culture régulière. Les graines récoltées
pour l'ensemencement doivent être complètement et également mûres, et le
semis se fait en terrain frais, soit à la volée, soit dans des trous à raison de 5 à
6 graines par chaque ; dans l'un ou l'autre cas, on recouvre d'une légère couche
de terre.
La transplantation doit se faire quand les jeunes sujets ont atteint 30 à 40 centi-
mètres de hauteur, et à une distance de 6 à 7 mètres l'un de l'autre.
Ce palmier donne deux récoltes par an et commence à rapporter dès l'âge de
quatre ou cinq ans dans certaines conditions exceptionnelles, mais ce n'est guère
que vers six ou sept ans qu'on peut compter sur une récolte sérieuse.
Les amateurs de nos pays peuvent cultiver ce joli palmier en appartement où
il fait très bonne figure, mais il demande un milieu constamment chaud et sans
courant d'air froid. JULES GRISARD.
ESSAIS DE CULTURE DE TABAC ET DE COTON EN CASAMANCE
Nous publions volontiers la note suivante, qui nous a été adressée par un ancien agent de
culture d'une société qui a eu le mérite de tenter, la première, des essais de culture dans le terri-
toire de la Casamance. Nous devons toutefois à la vérité de reconnaître que, en ce qui concerne
les essais de tabac, les résultats n'ont pas répondu à l'espoir qu'émet notre correspondant. La
recette du tabac dont il est parlé a été vendue à Anvers et n'a obtenu que le prix de 0,48 le kilo-
gramme.
TABACS
La terre de la Casamance est très sableuse, très dure pendant la saison sèche
et très meuble pendant la saison des pluies ; l'herbe y atteint rapidement 2 à
et 3 mètres de haut; ces herbes sont brûlées pendant la saison sèche et produi-
sent un peu de potasse. L'herbe, enterrée pendant la saison des pluies avant
de faire une culture, produit une fermentation très bonne en vue d'une planta-
tion de tabac, de même pour le coton.
Marseille est le grand centre d'importation des huiles de palme et de palmiste.
Enfin YElxis fournit une troisième sorte d'huile que les indigènes obtiennent
en brûlant les noix et en les faisant passer à l'eau bouillante, après les avoir
préalablement pelées, lorsqu'elles ont éclaté, et en recueillant l'huile qui sur-
nage. On la nomme huile noire ou huile de chôchô; elle possède une odeur forte et
s'emploie pour l'éclairage.
L'huile de palme est un corps gras qui, à l'état frais, est formé surtout de
palmitine mélangée à une petite quantité d'oléine et d'acide palmitique; son
point de fusion varie entre 27 et 37°, suivant son état de fraîcheur.
Tourteau. Le tourteau, provenant des graines ayant subi la pression pour en
retirer l'huile, est moins blanc que celui du cocotier en raison de l'enveloppe des
fruits qui lui donnent une couleur grise d'une nuance particulière. Il a été
introduit depuis quelques années dans l'alimentation des chevaux et du bétail
qui s'en accommodent très ^bien. Ses bons effets se manifestent d'une manière
tout à fait remarquable sur l'engraissement, et il augmente très sensiblement la
production du beurre chez les vaches laitières.
Racines. Il n'est pas jusqu'aux racines qui ne trouvent un emploi dans la
médecine indigène, où elles passent pour antisyphilitiques.
CULTURE. Ce palmier se reproduit de semis naturel et sans aucun soin et il
réussit d'autant mieux qu'il se rapproche plus de l'équateur.
Toutefois il peut être soumis à une culture régulière. Les graines récoltées
pour l'ensemencement doivent être complètement et également mûres, et le
semis se fait en terrain frais, soit à la volée, soit dans des trous à raison de 5 à
6 graines par chaque ; dans l'un ou l'autre cas, on recouvre d'une légère couche
de terre.
La transplantation doit se faire quand les jeunes sujets ont atteint 30 à 40 centi-
mètres de hauteur, et à une distance de 6 à 7 mètres l'un de l'autre.
Ce palmier donne deux récoltes par an et commence à rapporter dès l'âge de
quatre ou cinq ans dans certaines conditions exceptionnelles, mais ce n'est guère
que vers six ou sept ans qu'on peut compter sur une récolte sérieuse.
Les amateurs de nos pays peuvent cultiver ce joli palmier en appartement où
il fait très bonne figure, mais il demande un milieu constamment chaud et sans
courant d'air froid. JULES GRISARD.
ESSAIS DE CULTURE DE TABAC ET DE COTON EN CASAMANCE
Nous publions volontiers la note suivante, qui nous a été adressée par un ancien agent de
culture d'une société qui a eu le mérite de tenter, la première, des essais de culture dans le terri-
toire de la Casamance. Nous devons toutefois à la vérité de reconnaître que, en ce qui concerne
les essais de tabac, les résultats n'ont pas répondu à l'espoir qu'émet notre correspondant. La
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TABACS
La terre de la Casamance est très sableuse, très dure pendant la saison sèche
et très meuble pendant la saison des pluies ; l'herbe y atteint rapidement 2 à
et 3 mètres de haut; ces herbes sont brûlées pendant la saison sèche et produi-
sent un peu de potasse. L'herbe, enterrée pendant la saison des pluies avant
de faire une culture, produit une fermentation très bonne en vue d'une planta-
tion de tabac, de même pour le coton.
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