Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 221
suivantes : 1° Débroussaillement sommaire, binage et apport d'engrais, autour des arbres choisis
comme porte-graine dans la forêt. 2° Transplantation en février-mars des semis dans des trous
creusés dans un terrain aéré et fumé. Les plantes doivent être mises à 6 ou 1 mètres de distance en
tous sens, soit 200 à 250 arbres à l'hectare. 30 Désherbage et binage tous les trois mois pour
empêcher la brousse de prendre le dessus. 4° Élagage et saignée de l'arbre après la première
floraison. Les Annamites prétendent que la saignée est nécessaire pour débarrasser l'arbre de l'excès
de sève qui amènerait sa mort. Il s'écoule des incisions, une graisse jaunâtre, sorte de suif inutilisé.
Le cay doc produit vers l'âge de huit ans, mais il n'est en plein rapport que vers tiente ans et donne
alors de 50 à 90 kilos de fruits par an. Il pourrait continuer à produire au moins pendant trente ans.
La récolte commence en octobre et dure jusqu'en décembre. La drupe est entourée d'une pulpe
jaunâtre comestible (condiment avec le poisson) employée aussi pour l'engraissement des porcs.
Les noyaux contenus dans le fruit sont seuls employés pour fabriquer l'huile. On estime que l'huile
produite est égale au tiers du poids des fruits et à la moitié de celui des graines. Les graines,
débarrassées de leur pulpe, sont exposées au soleil pendant plusieurs jours, puis brisées à l'aide d'un
maillet, et de nouveau étalées au soleil pendant deux ou trois jours. Ce premier produit est broyé
dans un mortier dont le pilon à levier est mû par le pied d'un homme. Les graines jetées ensuite
dans un vase cylindrique en bois, dont le fond est constitué par un treillis en bambou, sont exposées
au bain-marie. La vapeur d'eau forme une pâte dont on fabrique des boules ou des galettes que
l'on passe au pressoir. Ce dernier appareil est formé par une poutre de bois dur, évidée, à ouver-
ture supérieure, étroite au milieu et large aux extrémités et présentant vers le bas une gouttière
conduisant le liquide dans un réservoir placé sous le pressoir. Les boules de cay doc sont placées
au centre et pressées les unes contre les autre au moyen de coins introduits dans la rainure. Les
galettes sont pressées à trois reprises après avoir été, chaque fois, soumises à l'action de l'eau
chaude. L'huile obtenue est d'un brun rougeâtre et légèrement clarifiée et épurée par un chauffage
au bain-marie. Les résidus servent à la nourriture des porcs ou sont employées comme engrais.
Au Tonkin, l'huile est employée uniquement pour éclairage et le graissage des roues et des
machines; elle pourrait peut-être servir à d'autres usages si les procédés de préparation étaient
plus perfectionnés. »
Les plantations de café ont assez souffert dans la province de Ninh-binh. Les mauvais
temps ont empêché de faire les repiquages, les arbres adultes ont peu souffert heureusement ; ils
ont fleuri deux fois; mais on ne peut encore évaluer leur rendement.
Le riz flottaiit au Cambodge. On a pu obtenir, dans la province de Preyvengv 2.000 kilos
de riz, en employant la main-d'œuvre pénale, d'une variété « Sron propeai vea », qui ne craint pas
l'inondation, et dont la tige se développe en même temps que l'eau s'élève. Les graines ont été dis-
tribuées aux indigènes; malheureusement toutes les demandes n'ont pu être satisfaites. Mais les
graines distribuées permettront de mettre l'année prochaine en culture les bas-fonds de la région,
où le riz flottant pourra bien se développer. (Bull. économique de l'Indo-Chine, mai 1902.)
M. POUGET a publié dans le « Bulletin agricole de l'Algérie, no 222, 1902 » une étude :
« Procédé de dosage de l'huile dans les olives ». Nous signalerons simplement cet article à ceux
des lecteurs qui s'intéressent à la question.
D'après les dernières statistiques publiées par le Gouvernement de l'Inde, la récolte des
graines de lin et de colza pendant la période 1901-1902 est défavorable. Pour le colza, le rende-
ment est de 16 à 18 %, inférieur à celui de la saison précédente. Le rendement de graines de lin
a été proportionnellement un peu plus considérable que celui du colza. Les prix des deux produits
se sont bien maintenus.
La récolte du café est estimée à environ 6.000.000 de kilos pour Puerto-Rico; la production
du sucre ne sera pas très forte. (Moniteur officiel du commerce, juillet 1902.)
D'après le Rapport n° 138, publié en supplément au « Moniteur officiel du commerce », l'expor-
tation du coton de Birmanie a baissé assez notablement pendant la période juillet 1900-31 juin
1901; cette exportation ne comporte qu'un peu plus du quart de celle de l'année antérieure. Pour le
paddy et le riz décortiqué, les données sont à peu près les mêmes pour les deux périodes; la
dernière est cependant la moins bonne. L'exportation du cachou et celle des peaux brutes est éga-
lement en baisse. Le bois de teck n'a pas non plus fourni en 1900-1901 une aussi forte exporta-
tion que l'année précédente; il est à remarquer que le commerce de ce produit avec l'Allemagne a
fait de sérieux progrès; les Allemands s'étaient affranchis des intermédiaires britanniques, grâce à
leur Compagnie Hansa. L'Autriche-Hongrie et l'Italie ont suivi le même exemple et font amener le
teck par le « Lloyd autrichien ».
D'après les comptes rendus de la Société nationale d'acclimatation, on consomme plus de
15.000 régimes de bananes à Paris. M. Hollier voudrait voir produire les bananes en Guinée fran-
suivantes : 1° Débroussaillement sommaire, binage et apport d'engrais, autour des arbres choisis
comme porte-graine dans la forêt. 2° Transplantation en février-mars des semis dans des trous
creusés dans un terrain aéré et fumé. Les plantes doivent être mises à 6 ou 1 mètres de distance en
tous sens, soit 200 à 250 arbres à l'hectare. 30 Désherbage et binage tous les trois mois pour
empêcher la brousse de prendre le dessus. 4° Élagage et saignée de l'arbre après la première
floraison. Les Annamites prétendent que la saignée est nécessaire pour débarrasser l'arbre de l'excès
de sève qui amènerait sa mort. Il s'écoule des incisions, une graisse jaunâtre, sorte de suif inutilisé.
Le cay doc produit vers l'âge de huit ans, mais il n'est en plein rapport que vers tiente ans et donne
alors de 50 à 90 kilos de fruits par an. Il pourrait continuer à produire au moins pendant trente ans.
La récolte commence en octobre et dure jusqu'en décembre. La drupe est entourée d'une pulpe
jaunâtre comestible (condiment avec le poisson) employée aussi pour l'engraissement des porcs.
Les noyaux contenus dans le fruit sont seuls employés pour fabriquer l'huile. On estime que l'huile
produite est égale au tiers du poids des fruits et à la moitié de celui des graines. Les graines,
débarrassées de leur pulpe, sont exposées au soleil pendant plusieurs jours, puis brisées à l'aide d'un
maillet, et de nouveau étalées au soleil pendant deux ou trois jours. Ce premier produit est broyé
dans un mortier dont le pilon à levier est mû par le pied d'un homme. Les graines jetées ensuite
dans un vase cylindrique en bois, dont le fond est constitué par un treillis en bambou, sont exposées
au bain-marie. La vapeur d'eau forme une pâte dont on fabrique des boules ou des galettes que
l'on passe au pressoir. Ce dernier appareil est formé par une poutre de bois dur, évidée, à ouver-
ture supérieure, étroite au milieu et large aux extrémités et présentant vers le bas une gouttière
conduisant le liquide dans un réservoir placé sous le pressoir. Les boules de cay doc sont placées
au centre et pressées les unes contre les autre au moyen de coins introduits dans la rainure. Les
galettes sont pressées à trois reprises après avoir été, chaque fois, soumises à l'action de l'eau
chaude. L'huile obtenue est d'un brun rougeâtre et légèrement clarifiée et épurée par un chauffage
au bain-marie. Les résidus servent à la nourriture des porcs ou sont employées comme engrais.
Au Tonkin, l'huile est employée uniquement pour éclairage et le graissage des roues et des
machines; elle pourrait peut-être servir à d'autres usages si les procédés de préparation étaient
plus perfectionnés. »
Les plantations de café ont assez souffert dans la province de Ninh-binh. Les mauvais
temps ont empêché de faire les repiquages, les arbres adultes ont peu souffert heureusement ; ils
ont fleuri deux fois; mais on ne peut encore évaluer leur rendement.
Le riz flottaiit au Cambodge. On a pu obtenir, dans la province de Preyvengv 2.000 kilos
de riz, en employant la main-d'œuvre pénale, d'une variété « Sron propeai vea », qui ne craint pas
l'inondation, et dont la tige se développe en même temps que l'eau s'élève. Les graines ont été dis-
tribuées aux indigènes; malheureusement toutes les demandes n'ont pu être satisfaites. Mais les
graines distribuées permettront de mettre l'année prochaine en culture les bas-fonds de la région,
où le riz flottant pourra bien se développer. (Bull. économique de l'Indo-Chine, mai 1902.)
M. POUGET a publié dans le « Bulletin agricole de l'Algérie, no 222, 1902 » une étude :
« Procédé de dosage de l'huile dans les olives ». Nous signalerons simplement cet article à ceux
des lecteurs qui s'intéressent à la question.
D'après les dernières statistiques publiées par le Gouvernement de l'Inde, la récolte des
graines de lin et de colza pendant la période 1901-1902 est défavorable. Pour le colza, le rende-
ment est de 16 à 18 %, inférieur à celui de la saison précédente. Le rendement de graines de lin
a été proportionnellement un peu plus considérable que celui du colza. Les prix des deux produits
se sont bien maintenus.
La récolte du café est estimée à environ 6.000.000 de kilos pour Puerto-Rico; la production
du sucre ne sera pas très forte. (Moniteur officiel du commerce, juillet 1902.)
D'après le Rapport n° 138, publié en supplément au « Moniteur officiel du commerce », l'expor-
tation du coton de Birmanie a baissé assez notablement pendant la période juillet 1900-31 juin
1901; cette exportation ne comporte qu'un peu plus du quart de celle de l'année antérieure. Pour le
paddy et le riz décortiqué, les données sont à peu près les mêmes pour les deux périodes; la
dernière est cependant la moins bonne. L'exportation du cachou et celle des peaux brutes est éga-
lement en baisse. Le bois de teck n'a pas non plus fourni en 1900-1901 une aussi forte exporta-
tion que l'année précédente; il est à remarquer que le commerce de ce produit avec l'Allemagne a
fait de sérieux progrès; les Allemands s'étaient affranchis des intermédiaires britanniques, grâce à
leur Compagnie Hansa. L'Autriche-Hongrie et l'Italie ont suivi le même exemple et font amener le
teck par le « Lloyd autrichien ».
D'après les comptes rendus de la Société nationale d'acclimatation, on consomme plus de
15.000 régimes de bananes à Paris. M. Hollier voudrait voir produire les bananes en Guinée fran-
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