Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 253
provient de graines indigènes ; la fibre est très résistante, très laineuse, elle est d'aussi bonne valeur
que les fibres d'Amérique et pourrait même, pour certains usages, leur être préférée. Elle se tisse
et se teint facilement. Il semble que la culture du cotonnier soit appelée à un bel avenir à Togo.
(Deutsches Kolonialblatt, juillet 1902.)
- D'après les données statistiques publiées par le « India Office e, et reprises dans « The Board
of Trade Journal », juillet 1902, la production du thé a augmenté assez régulièrement dans ces
dernières années dans les Indes Anglaises. La surface de-terrains en culture a subi une croissance
assez accusée. Par contre, la production du café et la surface dévolue à cette culture ont diminué,
comme le montre le tableau suivant :
THÉ CAFÉ
SURFACE PRODUCTION SURFACE PRODUCTION
- - - -
1897 470.118 acres 153.782.208 livres 276.074 acres 24.042.767 livres
1899 516.658 — 181.797.455 — 274.298 — 17.660.397 —
1901 524.767 — 191.230.773 — 236.920 — 14.928.452 —
— Le « Bulletin de la Société des Agriculteurs d'Algérie », 30 mai 1902, renferme, dans le procès-
verbal de la séance du 20 mai, une note sur un procédé nouveau de décortication des plantes
textiles, sur lequel il y a lieu d'attirer l'attention. Ce procédé est basé sur un mode de rouissage
spécial, qui se fait dans des cuves d'eau à 30°, et serait dû à un ferment d'origine végétale, contenu
dans une plante croissant spontanément en Algérie. Il paraît que quelques poignées de cette plante,
mélangées aux bottes de plantes à défibrer, termine la préparation en 2 à 5 jours, suivant les
plantes. La surface des cuves de rouissage se recouvre d'écume que l'on peut employer pour ense-
mencer de nouvelles cuvées. D'après l'auteur, M. Leroux, grâce aux propriétés particulières de ce
ferment, les eaux de rouissage pourraient servir à fabriquer de l'alcool. L'auteur se met à la dispo-
tion des personnes qui voudraient contrôler les expériences et leur enverrait des cultures du ferment.
Malheureusement, M. Leroux n'a pas donné connaissance de la plante qui aurait donné ce ferment.
— M. BARNEGAU a fait paraître dans le « Tropenpflanzer M, juillet.1902, une étude sur la culture
de la batate (Ipomœa batatas) aux Açores. Cette culture est très profitable dans cette région,
un hectare peut produire de 24.000 à 30.000 kilos de bâtâtes. On en fabrique de l'alcool et dans la
fabrique de Santa Clara, une des plus grandes distilleries du monde, on travaille par jour de
250.000 à 300.000 kilos de bâtâtes; on obtient pendant la période environ 3.000.000 de litres d'alcool,
qui sont emmagasinés dans des réservoirs de 600.000 litres de capacité. La fabrique emploie pen-
dant la campagne de 4.000 à 5.000 tonnes de charbon. Malheureusement, par suite de la crise, cette
production a dû être ralentie et la fabrique de Santa-Clara ne peut exporter annuellement que
2.500.000 litres. Aussi actuellement remplace-t-on la culture de la batate douce dans les champs par
celle du maïs et des fèves. L'alcool obtenu des batates des Açores peut être employé avec grand
succès dans l'éclairage. Nous n'insisterons pas davantage sur cet article; cette plante qui se ren-
contre dans toutes les régions tropicales et qui pourrait même se cultiver en Europe est suffisam-
ment connue, ceux qui s'intéressent à sa culture pourront aller à la source, ils trouveront d'ailleurs
dans la « Revue » divers articles sur le même sujet.
- Des ldno rapportés par M. le Dr Busse de son voyage dans l'Afrique orientale allemande et
provenant des Pterocarpus Bussei, Derris Stuhlmanni et Berlinia Eminii, analysés à
Strasbourg par le professeur Schaer se sont montrés sans importance au point de vue industriel et
non comparables au kino des Indes produit par le Pterocarpus ltlarsupium.
— Le n° 135 des Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France est
consacré au commerce et à la navigation delà Guyane anglaise en 1900-1901. Certaines des statis-
tiques comparées de l'exportation des produits indigènes font voir une augmentation sensible sur le
rhum en 1900-1901 par rapport aux quatre années antérieures; le sucre est en diminution par rap -
port à ces années, sauf 1898-1899, qui a particulièrement été néfaste. La production de la Balata,
pour 94.007 dollars, est supérieure au rendement de 1899-1900, mais de beaucoup inférieure aux
trois années antérieures. On a exporté, en 1900-1901, 4.023.828 gallons de rhum : c'est le plus fort
chiffre obtenu; c'est l'Angleterre qui a pris la plus grosse part de cette production (3.734.965 gallons),
puis le Canada avec plus de 167.898, ensuite les Antilles hollandaises avec 34.622 gallons.
— Dans ces derniers temps, on a attiré de divers côtés l'attention sur la caroube qui peut entrer
dans l'alimentation humaine en mélange avec les farineux et qui, torréfiée, pourrait être employée
comme succédané du café ou du chocolat. Les graines peuvent donner une matière colorante jaune
et servir en tannerie, mais l'usage principal est la nourriture du bétail et la production de l'alcool.
Cette plante mériterait donc d'être propagée dans toutes les régions où elle peut se développer; elle
ne paraît pas très difficile, mais sa culture en région franchement tropicale n'a pas été souvent tentée.
provient de graines indigènes ; la fibre est très résistante, très laineuse, elle est d'aussi bonne valeur
que les fibres d'Amérique et pourrait même, pour certains usages, leur être préférée. Elle se tisse
et se teint facilement. Il semble que la culture du cotonnier soit appelée à un bel avenir à Togo.
(Deutsches Kolonialblatt, juillet 1902.)
- D'après les données statistiques publiées par le « India Office e, et reprises dans « The Board
of Trade Journal », juillet 1902, la production du thé a augmenté assez régulièrement dans ces
dernières années dans les Indes Anglaises. La surface de-terrains en culture a subi une croissance
assez accusée. Par contre, la production du café et la surface dévolue à cette culture ont diminué,
comme le montre le tableau suivant :
THÉ CAFÉ
SURFACE PRODUCTION SURFACE PRODUCTION
- - - -
1897 470.118 acres 153.782.208 livres 276.074 acres 24.042.767 livres
1899 516.658 — 181.797.455 — 274.298 — 17.660.397 —
1901 524.767 — 191.230.773 — 236.920 — 14.928.452 —
— Le « Bulletin de la Société des Agriculteurs d'Algérie », 30 mai 1902, renferme, dans le procès-
verbal de la séance du 20 mai, une note sur un procédé nouveau de décortication des plantes
textiles, sur lequel il y a lieu d'attirer l'attention. Ce procédé est basé sur un mode de rouissage
spécial, qui se fait dans des cuves d'eau à 30°, et serait dû à un ferment d'origine végétale, contenu
dans une plante croissant spontanément en Algérie. Il paraît que quelques poignées de cette plante,
mélangées aux bottes de plantes à défibrer, termine la préparation en 2 à 5 jours, suivant les
plantes. La surface des cuves de rouissage se recouvre d'écume que l'on peut employer pour ense-
mencer de nouvelles cuvées. D'après l'auteur, M. Leroux, grâce aux propriétés particulières de ce
ferment, les eaux de rouissage pourraient servir à fabriquer de l'alcool. L'auteur se met à la dispo-
tion des personnes qui voudraient contrôler les expériences et leur enverrait des cultures du ferment.
Malheureusement, M. Leroux n'a pas donné connaissance de la plante qui aurait donné ce ferment.
— M. BARNEGAU a fait paraître dans le « Tropenpflanzer M, juillet.1902, une étude sur la culture
de la batate (Ipomœa batatas) aux Açores. Cette culture est très profitable dans cette région,
un hectare peut produire de 24.000 à 30.000 kilos de bâtâtes. On en fabrique de l'alcool et dans la
fabrique de Santa Clara, une des plus grandes distilleries du monde, on travaille par jour de
250.000 à 300.000 kilos de bâtâtes; on obtient pendant la période environ 3.000.000 de litres d'alcool,
qui sont emmagasinés dans des réservoirs de 600.000 litres de capacité. La fabrique emploie pen-
dant la campagne de 4.000 à 5.000 tonnes de charbon. Malheureusement, par suite de la crise, cette
production a dû être ralentie et la fabrique de Santa-Clara ne peut exporter annuellement que
2.500.000 litres. Aussi actuellement remplace-t-on la culture de la batate douce dans les champs par
celle du maïs et des fèves. L'alcool obtenu des batates des Açores peut être employé avec grand
succès dans l'éclairage. Nous n'insisterons pas davantage sur cet article; cette plante qui se ren-
contre dans toutes les régions tropicales et qui pourrait même se cultiver en Europe est suffisam-
ment connue, ceux qui s'intéressent à sa culture pourront aller à la source, ils trouveront d'ailleurs
dans la « Revue » divers articles sur le même sujet.
- Des ldno rapportés par M. le Dr Busse de son voyage dans l'Afrique orientale allemande et
provenant des Pterocarpus Bussei, Derris Stuhlmanni et Berlinia Eminii, analysés à
Strasbourg par le professeur Schaer se sont montrés sans importance au point de vue industriel et
non comparables au kino des Indes produit par le Pterocarpus ltlarsupium.
— Le n° 135 des Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France est
consacré au commerce et à la navigation delà Guyane anglaise en 1900-1901. Certaines des statis-
tiques comparées de l'exportation des produits indigènes font voir une augmentation sensible sur le
rhum en 1900-1901 par rapport aux quatre années antérieures; le sucre est en diminution par rap -
port à ces années, sauf 1898-1899, qui a particulièrement été néfaste. La production de la Balata,
pour 94.007 dollars, est supérieure au rendement de 1899-1900, mais de beaucoup inférieure aux
trois années antérieures. On a exporté, en 1900-1901, 4.023.828 gallons de rhum : c'est le plus fort
chiffre obtenu; c'est l'Angleterre qui a pris la plus grosse part de cette production (3.734.965 gallons),
puis le Canada avec plus de 167.898, ensuite les Antilles hollandaises avec 34.622 gallons.
— Dans ces derniers temps, on a attiré de divers côtés l'attention sur la caroube qui peut entrer
dans l'alimentation humaine en mélange avec les farineux et qui, torréfiée, pourrait être employée
comme succédané du café ou du chocolat. Les graines peuvent donner une matière colorante jaune
et servir en tannerie, mais l'usage principal est la nourriture du bétail et la production de l'alcool.
Cette plante mériterait donc d'être propagée dans toutes les régions où elle peut se développer; elle
ne paraît pas très difficile, mais sa culture en région franchement tropicale n'a pas été souvent tentée.
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