Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 213
en forêts verdoyantes les régions dévastées par le ray et l'incendie, il deviendrait
habilement manié, un merveilleux outil de reboisement.
a J'ai voulu faire une expérience complète de ce caoutchouquier dans la pro-
vince de Binh-dinh et j'ai mis en place, dans des conditions d'âge et de vigueur
identiques, de jeunes Ceara : 1° sur la montagne dite de Quinhon dans un sol de
minerai ferreux stérile; 2° à Ta-giang, huyen de Binh-ké, dans un sol siliceux
impropre à toute autre culture que le manioc et la patate; 30 au Dak-joppau,.
plateau d'An-ké, dans un sol riche d'alluvions.
Après seize mois, les Cearct de Quinhon ont atteint de 0°\ 70 de haut; ceux
de Ta-giang, 4 mètres; ceux du Dakjoppau, 5 à 6 mètres; quelques-uns de ces
derniers viennent de fleurir ainsi qu'un arbre de Ta-giang. Le latex coule à la
moindre piqûre. Les arbres perdent leurs feuilles pendant la saison sèche, ce
qui est de règle. -
« Le Ceara s'acclimate donc parfaitement dans la province de Binh-dinh. Mais
il est bon de remarquer que le résultat des expériences ci-dessus tend à démon-
trer que si le Ceara ne meurt pas dans une terre médiocre, il prospère beaucoup
mieux dans une bonne terre. De même qu'on ne peut établir que le buffle aime
la boue, il lui préférerait, chaque fois qu'il s'y vautre, de la belle eau de rivière,
si on la lui donnait.
« J'ai tiré de cette première expérience des renseignements insuffisamment
donnés jusqu'ici dans les revues. Or, le Ceara se casse comme un frêle manioc
qu'il est, sous l'action d'un fort vent; il faut donc, dans nos régions, le mettre à
l'abri des moussons du nord-est qui soufflent en novembre et décembre avec
persistance et violence.
a Un autre ennemi, le plus terrible du Ceara, pendant sa première année, est le
cochon domestique ou sauvage. En janvier dernier, à Ta-giang, une plantation
de 10.000 arbres a été complètement ravagée par une bande de cochons sau-
vages. Ces animaux se dirigeaient rapidement d'un arbre à l'autre avec une sûreté
de groin extraordinaire. Il eût fallu leur faire la chasse nuit et jour et la crainte
du tigre en a empêché nos surveillants.
« Mais comme le Ceara reprend merveilleusement de boutures et se repique
également avec facilité jusqu'à un âge assez avancé, nous avons donc recommencé
notre plantation sur un nouveau plan. Pépinière avec écartement des arbustes
de 0m,50 en tous sens. Un hectare peut en contenir ainsi théoriquement 40.000,
pratiquement, à cause des allées, 25.000. Il est alors facile d'entourer un hectare
par une forte barrière. Quand les arbustes seront assez grands et leurs racines
assez ligneuses pour ne plus être recherchées des cochons, nous les mettrons en
place définitive.
« Ce qui me décide à procéder de la sorte, c'est que les animaux n'ont attaqué
que les jeunes arbustes, laissant de côté quelques centaines de Ceara plus âgés
et plus forts. Ce qu'ils recherchent est évidemment le tubercule très tendre lors-
qu'il est jeune, plus tard trop dur et ligneux.
« J'espère que ces observations éviteront à ceux de mes compatriotes qui vou-
draient tenter la culture du Ceara la répétition des expériences que je viens de
faire (1). »
(1) Communication de M. C. Paris, planteur à Quinhon (Annam), sur la culture du Manihof
Glaziovii entreprise par lui sur différents points de la province de Binh-dinh.
en forêts verdoyantes les régions dévastées par le ray et l'incendie, il deviendrait
habilement manié, un merveilleux outil de reboisement.
a J'ai voulu faire une expérience complète de ce caoutchouquier dans la pro-
vince de Binh-dinh et j'ai mis en place, dans des conditions d'âge et de vigueur
identiques, de jeunes Ceara : 1° sur la montagne dite de Quinhon dans un sol de
minerai ferreux stérile; 2° à Ta-giang, huyen de Binh-ké, dans un sol siliceux
impropre à toute autre culture que le manioc et la patate; 30 au Dak-joppau,.
plateau d'An-ké, dans un sol riche d'alluvions.
Après seize mois, les Cearct de Quinhon ont atteint de 0°\ 70 de haut; ceux
de Ta-giang, 4 mètres; ceux du Dakjoppau, 5 à 6 mètres; quelques-uns de ces
derniers viennent de fleurir ainsi qu'un arbre de Ta-giang. Le latex coule à la
moindre piqûre. Les arbres perdent leurs feuilles pendant la saison sèche, ce
qui est de règle. -
« Le Ceara s'acclimate donc parfaitement dans la province de Binh-dinh. Mais
il est bon de remarquer que le résultat des expériences ci-dessus tend à démon-
trer que si le Ceara ne meurt pas dans une terre médiocre, il prospère beaucoup
mieux dans une bonne terre. De même qu'on ne peut établir que le buffle aime
la boue, il lui préférerait, chaque fois qu'il s'y vautre, de la belle eau de rivière,
si on la lui donnait.
« J'ai tiré de cette première expérience des renseignements insuffisamment
donnés jusqu'ici dans les revues. Or, le Ceara se casse comme un frêle manioc
qu'il est, sous l'action d'un fort vent; il faut donc, dans nos régions, le mettre à
l'abri des moussons du nord-est qui soufflent en novembre et décembre avec
persistance et violence.
a Un autre ennemi, le plus terrible du Ceara, pendant sa première année, est le
cochon domestique ou sauvage. En janvier dernier, à Ta-giang, une plantation
de 10.000 arbres a été complètement ravagée par une bande de cochons sau-
vages. Ces animaux se dirigeaient rapidement d'un arbre à l'autre avec une sûreté
de groin extraordinaire. Il eût fallu leur faire la chasse nuit et jour et la crainte
du tigre en a empêché nos surveillants.
« Mais comme le Ceara reprend merveilleusement de boutures et se repique
également avec facilité jusqu'à un âge assez avancé, nous avons donc recommencé
notre plantation sur un nouveau plan. Pépinière avec écartement des arbustes
de 0m,50 en tous sens. Un hectare peut en contenir ainsi théoriquement 40.000,
pratiquement, à cause des allées, 25.000. Il est alors facile d'entourer un hectare
par une forte barrière. Quand les arbustes seront assez grands et leurs racines
assez ligneuses pour ne plus être recherchées des cochons, nous les mettrons en
place définitive.
« Ce qui me décide à procéder de la sorte, c'est que les animaux n'ont attaqué
que les jeunes arbustes, laissant de côté quelques centaines de Ceara plus âgés
et plus forts. Ce qu'ils recherchent est évidemment le tubercule très tendre lors-
qu'il est jeune, plus tard trop dur et ligneux.
« J'espère que ces observations éviteront à ceux de mes compatriotes qui vou-
draient tenter la culture du Ceara la répétition des expériences que je viens de
faire (1). »
(1) Communication de M. C. Paris, planteur à Quinhon (Annam), sur la culture du Manihof
Glaziovii entreprise par lui sur différents points de la province de Binh-dinh.
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