Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
194 REVUE DES CULTURES COLONIALES
merveilleuse régularité. Si l'on étudie également la flore, même la faune, on
trouve encore, suivant les terrains, des différences bien tranchées, différences qui
n'ont rien d'étonnant et dont la cause est depuis longtemps connue.
Nous avons été ainsi amené à distinguer trois zones latérales à la côte dans
ces régions; ce sont, du nord au sud :
1° La zone basaltique, dont le sous-sol est composé de débris basaltiques, entre-
mêlés d'anciennes dunes, avec çà et là des émergences de roches volcaniques
ou de grès fossilifères d'un étage encore indéterminé. Cette zone est complète-
ment couverte de végétation arborescente, broussailles sur les sommets, bois de
haute futaie dans les bas-fonds.
2° La zone calcaire, composée de grands plateaux crayeux et jurassiques,
dénudée avec quelques belles forêts dans les bas-fonds.
30 La zone cristalline, composée d'abord d'une bande assez étroite d'alluvions
anciennes, à troncs silicifiés, puis de terrains archéens, entremêlés de quelques
îlots de granit, qui domine tout à fait dans le sud ; également dénudée.
Comme ces trois zones, en plus des différences citées plus haut, en ont d'autres
également au point de vue forestier, nous allons les étudier l'une après l'autre et
séparément.
ZONE BASALTIQUE
Cette zone, dans laquelle nous comprendrons les dunes des bords de la mer
dont la végétation est presque identique à celles des dunes de l'intérieur, est
limitée à l'ouest et au nord-ouest par la mer, ou plutôt par une ceinture de
plantes exclusivement maritimes, palétuviers, etc., plantes presque identiques à
celles des autres pays tropicaux, poussant dans le même état. Au sud-ouest, elle
se rétrécit beaucoup vers la Tsiribihina, et nous n'avons pas constaté son exis-
tence plus loin. Très rétrécie encore à la hauteur de Soalala, elle est limitée dans
l'intérieur par la vallée de la Kapiloza, se relève ensuite jusqu'à Stampika, suit la
vallée du Iabohazo, jusqu'à son embouchure, traverse le Betsiboka, près d'Ambato,
suit le cours inférieur du Kamoro, puisl'Ankafantsika et le Bongo-lava, et continue
probablement très loin, au nord. Différents terrains calcaires y sont enclavés,
entre Marovoay et Majunga. Ils font partie de la deuxième zone dont ils ont tout
à fait l'aspect et la végétation, exception faite des plantes purement maritimes.
Composée de petits plateaux très érosés, couverts de débris basaltiques et
entremêlés d'anciennes dunes de sable et de pics volcaniques, de peu d'éléva-
tion, cette partie de la région, comme nous l'avons dit plus haut, est très boisée.
Les sommets ne sont couverts en vérité que de maigres broussailles, avec
quelques arbres moyens pourtant çà et là ; mais les bas-fonds, presque toujours
arrosés de sources très claires, et les bords des rivières sont ordinairement
ombragés de magnifiques futaies. 1
Les végétaux caractéristiques de cette région sont : dans les bas-fonds, 1 eRafîa,
nulle part si abondant, un grand Pandanus spécial et le Mascarenhasia longifolia
(11. Jumelle), une des meilleures plantes à caoutchouc de la côte Nord-Ouest; dans
les hautes futaies, un Ravensara, le Kabitsalahy, une Sterculiacêe, le Vakivao, et.un
étrange Vitis, liane dont la tige est renflée en un énorme pain de sucre, haut de
plus 3 mètres, dont la base peut avoir lm80 de circonférence et son sommet quel-
ques centimètres à peine; dans les endroits élevés, un petit palmier, le Satrana
merveilleuse régularité. Si l'on étudie également la flore, même la faune, on
trouve encore, suivant les terrains, des différences bien tranchées, différences qui
n'ont rien d'étonnant et dont la cause est depuis longtemps connue.
Nous avons été ainsi amené à distinguer trois zones latérales à la côte dans
ces régions; ce sont, du nord au sud :
1° La zone basaltique, dont le sous-sol est composé de débris basaltiques, entre-
mêlés d'anciennes dunes, avec çà et là des émergences de roches volcaniques
ou de grès fossilifères d'un étage encore indéterminé. Cette zone est complète-
ment couverte de végétation arborescente, broussailles sur les sommets, bois de
haute futaie dans les bas-fonds.
2° La zone calcaire, composée de grands plateaux crayeux et jurassiques,
dénudée avec quelques belles forêts dans les bas-fonds.
30 La zone cristalline, composée d'abord d'une bande assez étroite d'alluvions
anciennes, à troncs silicifiés, puis de terrains archéens, entremêlés de quelques
îlots de granit, qui domine tout à fait dans le sud ; également dénudée.
Comme ces trois zones, en plus des différences citées plus haut, en ont d'autres
également au point de vue forestier, nous allons les étudier l'une après l'autre et
séparément.
ZONE BASALTIQUE
Cette zone, dans laquelle nous comprendrons les dunes des bords de la mer
dont la végétation est presque identique à celles des dunes de l'intérieur, est
limitée à l'ouest et au nord-ouest par la mer, ou plutôt par une ceinture de
plantes exclusivement maritimes, palétuviers, etc., plantes presque identiques à
celles des autres pays tropicaux, poussant dans le même état. Au sud-ouest, elle
se rétrécit beaucoup vers la Tsiribihina, et nous n'avons pas constaté son exis-
tence plus loin. Très rétrécie encore à la hauteur de Soalala, elle est limitée dans
l'intérieur par la vallée de la Kapiloza, se relève ensuite jusqu'à Stampika, suit la
vallée du Iabohazo, jusqu'à son embouchure, traverse le Betsiboka, près d'Ambato,
suit le cours inférieur du Kamoro, puisl'Ankafantsika et le Bongo-lava, et continue
probablement très loin, au nord. Différents terrains calcaires y sont enclavés,
entre Marovoay et Majunga. Ils font partie de la deuxième zone dont ils ont tout
à fait l'aspect et la végétation, exception faite des plantes purement maritimes.
Composée de petits plateaux très érosés, couverts de débris basaltiques et
entremêlés d'anciennes dunes de sable et de pics volcaniques, de peu d'éléva-
tion, cette partie de la région, comme nous l'avons dit plus haut, est très boisée.
Les sommets ne sont couverts en vérité que de maigres broussailles, avec
quelques arbres moyens pourtant çà et là ; mais les bas-fonds, presque toujours
arrosés de sources très claires, et les bords des rivières sont ordinairement
ombragés de magnifiques futaies. 1
Les végétaux caractéristiques de cette région sont : dans les bas-fonds, 1 eRafîa,
nulle part si abondant, un grand Pandanus spécial et le Mascarenhasia longifolia
(11. Jumelle), une des meilleures plantes à caoutchouc de la côte Nord-Ouest; dans
les hautes futaies, un Ravensara, le Kabitsalahy, une Sterculiacêe, le Vakivao, et.un
étrange Vitis, liane dont la tige est renflée en un énorme pain de sucre, haut de
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