Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
162 REVUE DES CULTURES COLONIALES
actuellement connus sont du Brésil, et surtout aux grandes altitudes de la pro-
vince de Minas Geraës. Le fait de la présence d'une espèce nouvelle de ce singu-
FIG. 1. — Rameau florifère de Lychnophora Van Isscholi Heckel.
lier genre de plantes
dans le Pérou et dans
la République de l'Équa-
teur, à de très hautes
altitudes, présente donc
un intérêt réel tant au
point de vue de la géo-
graphie botanique que
de la morphologie et de
la biologie de ces plan-
tes (1).
Quant à l'emploi em-
pirique de ce végétal par
les Indiens, à titre de
fébrifuge, il rappelle
une utilisation du même
genre que j'ai indiquée
dans mon étude du Ver-
nonia nigritiana 01. et
Hiern. qui joue sur la
côte occidentale d'Afri-
que un rôle semblable
dans la médecine indi-
gène, fait dont j'ai don-
né l'explication après
isolement et étude phy-
siologique du principe
actif, la vernonine, pro-
pre à celle plante con-
nue vulgairement sous le nom de Batiator (2). On sait, en outre, que le Vernonia
cinerea Lesson est très employé aussi dans l'Inde comme fébrifuge et le genre
(1) Le Brésil compte aujourd'hui vingt-quatre espèces de Lychnophora bien nettement admises.
Il n'y a rien d'étonnant que l'Equateur et le Pérou qui sont, par le versant Est de leurs chaînes de
montagnes (Cordillères des Andes), les points d'émergence des grands fleuves qui arrosent le
Brésil (Amazone et ses affluents), et la continuation du territoire brésilien vers l'Ouest, présentent,
dans les grandes altitudes, des espèces similaires à l'Est et à l'Ouest de ce grand continent de
l'Amérique Sud. Mais il était intéressant de l'établir d'une façon précise, et c'est en quoi la récolte
de M. l'ingénieur Van Isschot présente un réel intérêt scientifique. Il serait à désirer que cet obser-
vateur sagace voulût bien, avec son dévouement habituel, permettre une étude complète de la ques-
tion en envoyant une quantité suffisante de matériaux pour mener à bien : 1" l'étude complète de la
fleur et surtout du fruit parvenu à maturité ; 2° l'examen chimique de la plante en vue d'expliquer si
possible son emploi empirique en tant que fébrifuge. Puisqu'elle se vend couramment à Cerus de
Pasco (Pérou), il ne serait pas impossible, sans doute, la plante étant abondante, de pouvoir se
procurer les 10 à 12 kilos qui sont nécessaires pour connaître la nature et l'action physiologique du
principe amer dont j'ai onstalé l'existence dans les feuilles et dans les écorces de tiges et rameaux.
M. J. Poisson que j'avais prié de rapprocher et de comparer cette espèce avec celles du même
genre qui sont contenues dans les collections péruviennes de Weddell au Muséum de Paris, ni écrit :
« J'ai examiné votre échantillon et je l'ai comparé avec les espèces du genre Lychnophora et gen-
« res voisins et je n'ai rien trouvé pouvant s'y rapporter. Dans le Chloris Anclina de Weddell, rien
•« de semblable ne s'y trouve. »
(2) Hist. des plantes, vol. VIII, p. 29.
actuellement connus sont du Brésil, et surtout aux grandes altitudes de la pro-
vince de Minas Geraës. Le fait de la présence d'une espèce nouvelle de ce singu-
FIG. 1. — Rameau florifère de Lychnophora Van Isscholi Heckel.
lier genre de plantes
dans le Pérou et dans
la République de l'Équa-
teur, à de très hautes
altitudes, présente donc
un intérêt réel tant au
point de vue de la géo-
graphie botanique que
de la morphologie et de
la biologie de ces plan-
tes (1).
Quant à l'emploi em-
pirique de ce végétal par
les Indiens, à titre de
fébrifuge, il rappelle
une utilisation du même
genre que j'ai indiquée
dans mon étude du Ver-
nonia nigritiana 01. et
Hiern. qui joue sur la
côte occidentale d'Afri-
que un rôle semblable
dans la médecine indi-
gène, fait dont j'ai don-
né l'explication après
isolement et étude phy-
siologique du principe
actif, la vernonine, pro-
pre à celle plante con-
nue vulgairement sous le nom de Batiator (2). On sait, en outre, que le Vernonia
cinerea Lesson est très employé aussi dans l'Inde comme fébrifuge et le genre
(1) Le Brésil compte aujourd'hui vingt-quatre espèces de Lychnophora bien nettement admises.
Il n'y a rien d'étonnant que l'Equateur et le Pérou qui sont, par le versant Est de leurs chaînes de
montagnes (Cordillères des Andes), les points d'émergence des grands fleuves qui arrosent le
Brésil (Amazone et ses affluents), et la continuation du territoire brésilien vers l'Ouest, présentent,
dans les grandes altitudes, des espèces similaires à l'Est et à l'Ouest de ce grand continent de
l'Amérique Sud. Mais il était intéressant de l'établir d'une façon précise, et c'est en quoi la récolte
de M. l'ingénieur Van Isschot présente un réel intérêt scientifique. Il serait à désirer que cet obser-
vateur sagace voulût bien, avec son dévouement habituel, permettre une étude complète de la ques-
tion en envoyant une quantité suffisante de matériaux pour mener à bien : 1" l'étude complète de la
fleur et surtout du fruit parvenu à maturité ; 2° l'examen chimique de la plante en vue d'expliquer si
possible son emploi empirique en tant que fébrifuge. Puisqu'elle se vend couramment à Cerus de
Pasco (Pérou), il ne serait pas impossible, sans doute, la plante étant abondante, de pouvoir se
procurer les 10 à 12 kilos qui sont nécessaires pour connaître la nature et l'action physiologique du
principe amer dont j'ai onstalé l'existence dans les feuilles et dans les écorces de tiges et rameaux.
M. J. Poisson que j'avais prié de rapprocher et de comparer cette espèce avec celles du même
genre qui sont contenues dans les collections péruviennes de Weddell au Muséum de Paris, ni écrit :
« J'ai examiné votre échantillon et je l'ai comparé avec les espèces du genre Lychnophora et gen-
« res voisins et je n'ai rien trouvé pouvant s'y rapporter. Dans le Chloris Anclina de Weddell, rien
•« de semblable ne s'y trouve. »
(2) Hist. des plantes, vol. VIII, p. 29.
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