Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
208 REVUE DES CULTURES COLONIALES
la culture du poivre qui se fait en même temps. En tout cas, il faut éviter les
régions marécageuses, car le gambir n'y veut pas croître.
Le gambir est obtenu presque exclusivement de graines, non seulement parce
que la culture au moyen de boutures est plus difficile, mais surtout parce que
les graines donnent des plantes plus vigoureuses. L'élevage au moyen de graines
présente cependant des difficultés et ne réussit pas toujours.
Ceci a été probablement l'origine du fait que l'on a avancé, savoir: que la graine
du gambir perdrait rapidement, même au bout de deux jours, son pouvoir germi-
natif. Mon expérience personnelle me permet de dire que cela est inexact; j'ai
fréquemment employé des graines de gambir vieilles de plus de deux mois, sans
avoir pu observer la moindre influence sur le pouvoir germinatif.
On choisira pour l'installation des pépinières un terrain bien approprié qui ne
sera ni trop humide, ni trop rapproché de grands arbres. Après avoir débarrassé
le terrain de toutes les mauvaises herbes, on le retournera profondément, en
pulvérisant avec soin les mottes de terre. On partagera ensuite, au moyen d'étroits
sentiers, de petites plates-bandes qu'on dirigera du nord au sud en les recouvrant
d'une couche assez épaisse de faguettes. Celles-ci seront enflammées et sur la
cendre résultant de la combustion, on sème les graines de gambir assez serrées.
Il est très important de soigner la récolte de la graine; on doit choisir unique-
ment les fruits qui sont bruns à l'extrémité et encore verts à leur base. On étend
ces fruits dans un endroit ombragé, où ils s'ouvrent et laissent échapper les
graines formant une poudre très fine. Après avoir enlevé les enveloppes du fruit,
les graines sont prêtes pour la semaille. Après celle-ci, on fabrique au-dessus
de chacune des plates-bandes un toit léger,formé généralement par de la paille de
alang-alang. Dans la première période après la plantation, on a à lutter contre
les fourmis qui paraissent très friandes des graines du gambir et les entraînent
hors des plates-bandes; les cendres et les enveloppes du fruit empêchent en
partie ce transport, et en semant serré on est sûr qu'il restera toujours assez de
graines.
Quinze jours après la semaille, les graines commencent à germer et l'on voit
le champ prendre par place une teinte verte. En même temps que lèvent les
graines du gambir se développent des mauvaises herbes, et il faut pour les diffé-
rencier une certaine habitude; il est cependant très important d'écarter aussi
rapidement que possible toutes les mauvaises herbes. Pour enlever celles-ci, il
ne faut pas essayer de tirer la plante avec la motte de terre, car on enlèverait
sûrement en même temps les plantules de gambir. On doit simplement pincer
les mauvaises herbes au-dessus du niveau du sol. Dans les jeunes plates-bandes,
on observe parfois une maladie qui brunit et tue les plantes sur des espaces
assez considérables. Les Chinois, très superstitieux, croient reconnaître du sang
et empêchent les femmes d'approcher de leurs cultures. Je n'ai jamais observé
que les dégâts causés par cette maladie prenaient des proportions considérables.
Comme on a semé très serré et que l'on n'a pas enlevé de plantules, les jeunes
gambir se trouvent pressés les uns contre les autres, mais les plantes les plus
fortes parviennent assez rapidement à lutter contre les autres et à les dépasser.
Environ trois mois après les semailles les plantules ont 7 à 8 centimètres de hau-
teur et sont assez grandes pour permettre la transplantation. A cet effet, on les
arrache simplement; leur place est rapidement prise par les plantules moins
développées qui ont alors l'espace nécessaire pour croître. En opérant de cette
façon on peut tirer des mêmes plates-bandes des plantules pendant très long-
la culture du poivre qui se fait en même temps. En tout cas, il faut éviter les
régions marécageuses, car le gambir n'y veut pas croître.
Le gambir est obtenu presque exclusivement de graines, non seulement parce
que la culture au moyen de boutures est plus difficile, mais surtout parce que
les graines donnent des plantes plus vigoureuses. L'élevage au moyen de graines
présente cependant des difficultés et ne réussit pas toujours.
Ceci a été probablement l'origine du fait que l'on a avancé, savoir: que la graine
du gambir perdrait rapidement, même au bout de deux jours, son pouvoir germi-
natif. Mon expérience personnelle me permet de dire que cela est inexact; j'ai
fréquemment employé des graines de gambir vieilles de plus de deux mois, sans
avoir pu observer la moindre influence sur le pouvoir germinatif.
On choisira pour l'installation des pépinières un terrain bien approprié qui ne
sera ni trop humide, ni trop rapproché de grands arbres. Après avoir débarrassé
le terrain de toutes les mauvaises herbes, on le retournera profondément, en
pulvérisant avec soin les mottes de terre. On partagera ensuite, au moyen d'étroits
sentiers, de petites plates-bandes qu'on dirigera du nord au sud en les recouvrant
d'une couche assez épaisse de faguettes. Celles-ci seront enflammées et sur la
cendre résultant de la combustion, on sème les graines de gambir assez serrées.
Il est très important de soigner la récolte de la graine; on doit choisir unique-
ment les fruits qui sont bruns à l'extrémité et encore verts à leur base. On étend
ces fruits dans un endroit ombragé, où ils s'ouvrent et laissent échapper les
graines formant une poudre très fine. Après avoir enlevé les enveloppes du fruit,
les graines sont prêtes pour la semaille. Après celle-ci, on fabrique au-dessus
de chacune des plates-bandes un toit léger,formé généralement par de la paille de
alang-alang. Dans la première période après la plantation, on a à lutter contre
les fourmis qui paraissent très friandes des graines du gambir et les entraînent
hors des plates-bandes; les cendres et les enveloppes du fruit empêchent en
partie ce transport, et en semant serré on est sûr qu'il restera toujours assez de
graines.
Quinze jours après la semaille, les graines commencent à germer et l'on voit
le champ prendre par place une teinte verte. En même temps que lèvent les
graines du gambir se développent des mauvaises herbes, et il faut pour les diffé-
rencier une certaine habitude; il est cependant très important d'écarter aussi
rapidement que possible toutes les mauvaises herbes. Pour enlever celles-ci, il
ne faut pas essayer de tirer la plante avec la motte de terre, car on enlèverait
sûrement en même temps les plantules de gambir. On doit simplement pincer
les mauvaises herbes au-dessus du niveau du sol. Dans les jeunes plates-bandes,
on observe parfois une maladie qui brunit et tue les plantes sur des espaces
assez considérables. Les Chinois, très superstitieux, croient reconnaître du sang
et empêchent les femmes d'approcher de leurs cultures. Je n'ai jamais observé
que les dégâts causés par cette maladie prenaient des proportions considérables.
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gambir se trouvent pressés les uns contre les autres, mais les plantes les plus
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