Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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176 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les légumes poussent dans la jungle, sans culture. Les piments également de
la sorte; avec quelques heures de travail, ils peuvent vivre heureux.
Le fruit du cocotier pèse jusqu'à 3 kilogr., et il contient en moyenne 0,500
d'amande fraîche qui perd par dessiccation 47 Le restant est nommé coprah.
Il contient 65 d'huile environ, ce qui donne 0,172 gramme par fruit.
Quand le fruit est jeune, l'eau est plus abondante; pour avoir le maximum
d'huile, il faut récolter très mûr, sans attendre cependant la germination; mais
celle-ci n'a lieu sur l'arbre qu'aux époques de saison très pluvieuse.
Huile. — Fraîche, l'huile de coco est agréable et sans mauvais goût. Elle rancit
assez vite et alors elle n'est plus comestible, mais elle est encore excellente
pour l'éclairage, la fabrication de bougies et savons.
Dans ces derniers temps, les Marseillais ayant obtenu une grande épuration
de cette huile, elle ne rancit plus et on peut la mélanger aux huiles de ménage
sans inconvénient. C'est un grand progrès et une extension des débouchés du
cocotier.
La fabrication de l'huile en grand comporte de grandes installations et des
opérations nombreuses que je ne peux décrire ici. Les Chinois et les Indiens
font dans tout l'Extrême-Orient de l'huile par des procédés très primitifs et
grossiers. Par ces procédés, il reste une forte proportion d'huile dans le tour-
teau et le produit a un mauvais goût.
Dans les ménages, on fait l'huile fraîche de bonne qualité en fabriquant
chaque mois la quantité nécessaire.
On prend le nombre de fruits prévu,on râpe l'amande ou bien on la pétrit dans
un mortier (Lossong). La pulpe obtenue est malaxée dans l'eau par pression à la
main ou avec une petite presse. On extrait un liquide huileux, laiteux que l'on
fait cuire lentement jusqu'à épuisement de l'eau; alors l'huile surnage,on laretire
du chaudron avec une cuillère pendant que la masse cuit encore. Pour extraire
la totalité de l'huile, il faut encore une presse pour exprimer le résidu. Cette huile
un peu jaune vaut l'huile d'olive pour le ménage. Elle pèse 0 kil. 920 le litre;
bouchée, elle se conserve quelques mois.
Les débouchés du coprahsônt : Marseille, Londres, Amsterdam, Brème, etc.
L'huile de coco fraîche se vend à Médan 0 doll. 35 le litre. Un fruit se vend
2 à 3 cents pris sur l'arbre ; chez les boutiquiers, c'est 4-6-8 cents ; cela dépend de
l'éloignement. A Singapour,c'est 35 dollars pour mille fruits.Cent kilos de coprah
prennent environ 380 fruits ; c'est 13 doll. 20 les 100 kilos de coprah, auxquels il
faut encore ajouter l'ouverture de l'amande, la dessiccation, le transport à bord
et le fret jusqu'en Europe.
Le jeune coco renfermeune amande molle,tendre, très blanche, quel'on mange
fraîche en voyage ; le goût est un peu celui de la noisette. Lorsque le fruit est
mûr, l'amande est encore comestible, quoique moins agréable et un peu indigeste.
Le jeune coco contient près d'un litre d'eau fraîche légèrement astringente,
acidulée et diurétique. L'amande est encore comestible et acidule dans le coco
germé où l'eau a totalement disparu.
Il n'est pas exact que les feuilles poussent et tombent deux fois par an; quand
le climat est uniforme,la végétation est continuelle et chaque 25 à 30 jours il sort
une feuille et plus tard à son aisselle il sort un fruit.
Toute la plante est un peu astringente et contient beaucoup de potasse : de là
l'utilisation des cendres potassiques àu blanchissage dans toute l'Inde.
176 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les légumes poussent dans la jungle, sans culture. Les piments également de
la sorte; avec quelques heures de travail, ils peuvent vivre heureux.
Le fruit du cocotier pèse jusqu'à 3 kilogr., et il contient en moyenne 0,500
d'amande fraîche qui perd par dessiccation 47 Le restant est nommé coprah.
Il contient 65 d'huile environ, ce qui donne 0,172 gramme par fruit.
Quand le fruit est jeune, l'eau est plus abondante; pour avoir le maximum
d'huile, il faut récolter très mûr, sans attendre cependant la germination; mais
celle-ci n'a lieu sur l'arbre qu'aux époques de saison très pluvieuse.
Huile. — Fraîche, l'huile de coco est agréable et sans mauvais goût. Elle rancit
assez vite et alors elle n'est plus comestible, mais elle est encore excellente
pour l'éclairage, la fabrication de bougies et savons.
Dans ces derniers temps, les Marseillais ayant obtenu une grande épuration
de cette huile, elle ne rancit plus et on peut la mélanger aux huiles de ménage
sans inconvénient. C'est un grand progrès et une extension des débouchés du
cocotier.
La fabrication de l'huile en grand comporte de grandes installations et des
opérations nombreuses que je ne peux décrire ici. Les Chinois et les Indiens
font dans tout l'Extrême-Orient de l'huile par des procédés très primitifs et
grossiers. Par ces procédés, il reste une forte proportion d'huile dans le tour-
teau et le produit a un mauvais goût.
Dans les ménages, on fait l'huile fraîche de bonne qualité en fabriquant
chaque mois la quantité nécessaire.
On prend le nombre de fruits prévu,on râpe l'amande ou bien on la pétrit dans
un mortier (Lossong). La pulpe obtenue est malaxée dans l'eau par pression à la
main ou avec une petite presse. On extrait un liquide huileux, laiteux que l'on
fait cuire lentement jusqu'à épuisement de l'eau; alors l'huile surnage,on laretire
du chaudron avec une cuillère pendant que la masse cuit encore. Pour extraire
la totalité de l'huile, il faut encore une presse pour exprimer le résidu. Cette huile
un peu jaune vaut l'huile d'olive pour le ménage. Elle pèse 0 kil. 920 le litre;
bouchée, elle se conserve quelques mois.
Les débouchés du coprahsônt : Marseille, Londres, Amsterdam, Brème, etc.
L'huile de coco fraîche se vend à Médan 0 doll. 35 le litre. Un fruit se vend
2 à 3 cents pris sur l'arbre ; chez les boutiquiers, c'est 4-6-8 cents ; cela dépend de
l'éloignement. A Singapour,c'est 35 dollars pour mille fruits.Cent kilos de coprah
prennent environ 380 fruits ; c'est 13 doll. 20 les 100 kilos de coprah, auxquels il
faut encore ajouter l'ouverture de l'amande, la dessiccation, le transport à bord
et le fret jusqu'en Europe.
Le jeune coco renfermeune amande molle,tendre, très blanche, quel'on mange
fraîche en voyage ; le goût est un peu celui de la noisette. Lorsque le fruit est
mûr, l'amande est encore comestible, quoique moins agréable et un peu indigeste.
Le jeune coco contient près d'un litre d'eau fraîche légèrement astringente,
acidulée et diurétique. L'amande est encore comestible et acidule dans le coco
germé où l'eau a totalement disparu.
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