Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1902 20 octobre 1902
Description : 1902/10/20 (A6,N111,T11). 1902/10/20 (A6,N111,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378079q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
240 REVUE DES CULTURES COLONIALES
commence d'habitude à une cinquantaine de mètres d'altitude pour aller jusqu'à
6 ou 700 mètres.
Dans les vallées, trop basses, peu aérées ou exposées trop directement aux
brumes de la mer, il végète, mais donne peu de produits, le fruit noue mal,
l'arbre prend le noir et si le terrain est humide, il disparaît tout à fait.
Les récoltes deviennent tout aussi aléatoires au-dessus de 7 à 800 mètres, à
moins que le terrain ne soit très bien exposé, léger, bien égoutté; les gelées
tardives sont beaucoup trop fréquentes à cette altitude, et le froid trop rigou-
reux l'hiver. Cet arbre, enfin, ne dépasse guère vers le Sud une ligne, qui suit
presque parallèlement le littoral, à une distance qui varie de 80 à 100 kilomètres.
L'on peut bien voir quelques sujets sur des points plus éloignés; il en existe
deux ou trois jeunes à Moudjebeur, quelques-uns à Bou-Saada ou même jusqu'à
l'ombre des palmiers dans les oasis du Sud, mais il leur faut alors un terrain très
frais ou plutôt l'irrigation, et si l'arbre végète, il ne donne généralement pas de
fruits. Si l'on se rappelte que l'olivier ne peut supporter, sans que sa récolte n'en
soit fortement diminuée, des températures descendant fréquemment à moins de
3 ou 4 degrés, montant souvent au delà de 40 à 42 degrés, l'on comprendra bien
vite, en étudiant la climatologie des pays qui entourent la Méditerranée, pourquoi
il ne peut dépasser, vers le Sud algérien, les limites que nous venons d'indiquer,
pourquoi il ne peut pousser que dans les régions voisines de cette mer en Pro-
vence, en Espagne ou en Italie.
Les anciens expliquaient ce fait, d'une façon qui cadrait mieux avec leurs idées
poétiques. L'olivier avait un tel amour pour la Méditerranée, qu'il ne pouvait
s'en éloigner au delà d'une certaine distance ; il lui fallait, pour vivre, la brise
aimée, les effluves de sa grande amie.
Nous savons qu'on peut l'acclimater avec succès dans plusieurs régions de
l'Amérique, du Cap, de l'Australie, dans les zones à climat maritime, où il
trouve, à côté de cé grand régulateur de la chaleur et du froid qu'est la mer, une
température qui lui permet de donner sa précieuse récolte.
Quelles que soient les exigences de l'olivier au point de vue climatologique, il
trouve, dans une assez grande partie de l'Algérie qu'il est du reste possible de
bien déterminer, toutes les conditions nécessaires à son développement normal.
La zone qui lui convient s'étend du Maroc à la Tunisie ; elle est limitée : au
Nord, par la Méditerranée; au Sud, par une série de chaînes de montagnes dont
les sommets sont presque tous couverts d'essences forestières, plus rustiques et
qui sont disposées parallèlement à la mer, dont elles sont éloignées de 70 à
100 kilomètres. f
Les points principaux de ces massifs montagneux sont, dans la province
d'Oran : au sud de Tlemcen, le Djebel Médrar, le Dj. Nador, le Dj. Djemel, le Djl
Kouabet, le Dj. Bou-Alatine; puis au sud de Sidi-bel-Abbès, le Dj. El-Feid, le
Dj. Moxi, le Dj. Foural; entre Mascara et Saïda, le Dj. Si-Aïssa, le Dj. Nesmate,
le Dj. Moualek; enfin, de l'autre côté du Couro de la Mina, le massif de Tiaret.
Dans le département d'Alger, c'est aux derniers contreforts nord de l'Ouar-
senis, des massifs de Teniet, de Boghar, de Médéa, de Tablat, d'Aumale, que
s'arrête la limite où peut être utilement cultivé l'olivier ; puis cette limite se
dirige sur Beni-Mansour et passe dans le département de Constantine au nord
des montagnes de Boni (dans les Beni-Abbès), du Guergour, du Djebel Anini, du
Mégris, de Fédj-Medzala, de Mila, de Constantine, d'Aïn-Regada pour aller au
nord du massif de Souk-Ahras jusqu'à la frontière tunisienne.
fl-
commence d'habitude à une cinquantaine de mètres d'altitude pour aller jusqu'à
6 ou 700 mètres.
Dans les vallées, trop basses, peu aérées ou exposées trop directement aux
brumes de la mer, il végète, mais donne peu de produits, le fruit noue mal,
l'arbre prend le noir et si le terrain est humide, il disparaît tout à fait.
Les récoltes deviennent tout aussi aléatoires au-dessus de 7 à 800 mètres, à
moins que le terrain ne soit très bien exposé, léger, bien égoutté; les gelées
tardives sont beaucoup trop fréquentes à cette altitude, et le froid trop rigou-
reux l'hiver. Cet arbre, enfin, ne dépasse guère vers le Sud une ligne, qui suit
presque parallèlement le littoral, à une distance qui varie de 80 à 100 kilomètres.
L'on peut bien voir quelques sujets sur des points plus éloignés; il en existe
deux ou trois jeunes à Moudjebeur, quelques-uns à Bou-Saada ou même jusqu'à
l'ombre des palmiers dans les oasis du Sud, mais il leur faut alors un terrain très
frais ou plutôt l'irrigation, et si l'arbre végète, il ne donne généralement pas de
fruits. Si l'on se rappelte que l'olivier ne peut supporter, sans que sa récolte n'en
soit fortement diminuée, des températures descendant fréquemment à moins de
3 ou 4 degrés, montant souvent au delà de 40 à 42 degrés, l'on comprendra bien
vite, en étudiant la climatologie des pays qui entourent la Méditerranée, pourquoi
il ne peut dépasser, vers le Sud algérien, les limites que nous venons d'indiquer,
pourquoi il ne peut pousser que dans les régions voisines de cette mer en Pro-
vence, en Espagne ou en Italie.
Les anciens expliquaient ce fait, d'une façon qui cadrait mieux avec leurs idées
poétiques. L'olivier avait un tel amour pour la Méditerranée, qu'il ne pouvait
s'en éloigner au delà d'une certaine distance ; il lui fallait, pour vivre, la brise
aimée, les effluves de sa grande amie.
Nous savons qu'on peut l'acclimater avec succès dans plusieurs régions de
l'Amérique, du Cap, de l'Australie, dans les zones à climat maritime, où il
trouve, à côté de cé grand régulateur de la chaleur et du froid qu'est la mer, une
température qui lui permet de donner sa précieuse récolte.
Quelles que soient les exigences de l'olivier au point de vue climatologique, il
trouve, dans une assez grande partie de l'Algérie qu'il est du reste possible de
bien déterminer, toutes les conditions nécessaires à son développement normal.
La zone qui lui convient s'étend du Maroc à la Tunisie ; elle est limitée : au
Nord, par la Méditerranée; au Sud, par une série de chaînes de montagnes dont
les sommets sont presque tous couverts d'essences forestières, plus rustiques et
qui sont disposées parallèlement à la mer, dont elles sont éloignées de 70 à
100 kilomètres. f
Les points principaux de ces massifs montagneux sont, dans la province
d'Oran : au sud de Tlemcen, le Djebel Médrar, le Dj. Nador, le Dj. Djemel, le Djl
Kouabet, le Dj. Bou-Alatine; puis au sud de Sidi-bel-Abbès, le Dj. El-Feid, le
Dj. Moxi, le Dj. Foural; entre Mascara et Saïda, le Dj. Si-Aïssa, le Dj. Nesmate,
le Dj. Moualek; enfin, de l'autre côté du Couro de la Mina, le massif de Tiaret.
Dans le département d'Alger, c'est aux derniers contreforts nord de l'Ouar-
senis, des massifs de Teniet, de Boghar, de Médéa, de Tablat, d'Aumale, que
s'arrête la limite où peut être utilement cultivé l'olivier ; puis cette limite se
dirige sur Beni-Mansour et passe dans le département de Constantine au nord
des montagnes de Boni (dans les Beni-Abbès), du Guergour, du Djebel Anini, du
Mégris, de Fédj-Medzala, de Mila, de Constantine, d'Aïn-Regada pour aller au
nord du massif de Souk-Ahras jusqu'à la frontière tunisienne.
fl-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378079q/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378079q/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378079q/f16.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378079q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378079q
Facebook
Twitter